Le pardon de Macron et les harkis, « collabos » pour Bouteflika

par L’apostilleur
mercredi 22 septembre 2021

L’Algérie islamique pratique la loi du Talion des sumériens que les juifs leur ont transmis (Coran 5-45). Il lui est donc difficile d'entendre le pardon, cette notion de l’Occident chrétien qui imprègne nos sociétés. En Islam c’est plutôt Dieu qui pardonne.

Ainsi des centaines de milliers de harkis sont bannis de l’Algérie. Après avoir traité de collabos les harkis en les rejetant de l'Algérie, Bouteflika admettra en 2005 que « les enfants des harkis ne sont pas responsables des actes de leurs parents » ; des lois les empêchent cependant d’accéder à certaines fonctions, en particulier politiques.

Qui sont-ils aujourd’hui ? Des algériens, transfuges refoulés qui se cachent aux yeux des millions d’algériens non harkis y compris en France ?

Quelques figures courageuses revendiquent le droit de ces laissés-pour-compte de la fin de la guerre qui méritaient notre compassion. Ils se font pourtant nécessairement connaître pour bénéficier des subsides que la France distribue, mais sinon ? Existe-t-il une revue des harkis qui raconterait les motifs de leur engagement supplétif auprès de l’armée française ? Avaient-ils compris mieux que d’autres ce que la France pouvait apporter à ce Maghreb des berbères qui n’avait vu ni la renaissance, ni les temps modernes encore moins l’industrialisation naissante ?

Une chape de honte couvrirait-elle leur histoire à côté de la nôtre ?

Les harkis ne devraient-ils pas bénéficier d’une discrimination positive par rapport aux algériens migrants économiques, descendants des assassins de leurs familles harkis restées sur place ? Si l’Algérie discremine toujours les descendants des harkis, la France ne devrait-elle pas aussi discriminer les descendants de leurs assassins ? Sinon que vaut le pardon de la France aux harkis sans condamnation de leurs bourreaux ?

Comme si son acte de contrition qu’il a finalement regretté n’avait pas suffi, lorsqu’il a parlé de crimes contre l’humanité à propos de la France en Algérie, notre Président devait-il réveiller cette histoire avec des considérations auxquelles restent insensibles l’Algérie depuis des décennies ? A-t-il mesuré que ce pardon français était en même temps une condamnation muette des algériens à l’origine de leur immigration en France ?

 

E. Macron s’est essayé à un curieux populisme qui trouvera des français non concernés par ce pardon, sauf les héritiers des harkis et encore, pendant que le rassemblement national des algériens se fait toujours autour d’un thème jamais éculé ; la haine politicienne envers la France et les sionistes.

L’Algérie est une création française dont le souvenir qui domine est celui de l’indépendance et sa cohorte de drames de guerre. Les périodes précédentes ont disparu des radars et notamment le développement de ces tribus berbères comme aussi l’abandon forcé de l’esclavagisme d’Alger.

 

 Un grand nombre d’algériens semblent regretter ce détachement de la métropole à en juger par le nombre de ceux qui attendent leur visa pour la France. S’ils comparent les départements français des Antilles aux îles alentours de l’arc antillais, on peut les comprendre. Ceux qui ont visité les grenadines confirmeront. 

Envisageraient-ils une recolonisation pour éradiquer leurs vieux démons que dénoncent les intellectuels algériens ? Quel pays accepterait ? Certainement pas la France qui a déjà donné.

 

Si le pardon d’E. Macron doit être le déclencheur d’un acte charitable de réparation au profit des harkis, il doit savoir que cette notion n’existe pas chez les musulmans. Elle se confond avec celle du don qui est en réalité une aumône rendue obligatoire par le Coran.

 

Il est parfois préférable de ne rien dire. 


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