Le PCF ne soutient pas la marche des Insoumis du 23 septembre

Tandis que J-L Mélenchon a choisi d’aller se faire acclamer à La Réunion plutôt que de se mêler au tohu-bohu de la Fête de l’Huma, P Laurent vient d’annoncer qu’il préfère opter pour d’autres actions que de participer à la manifestation prévue le 23 septembre à l’initiative de la France Insoumise contre la dislocation du Code du travail.

Le secrétaire national du Parti Communiste a confié hier sur BFM TV : 

"Les ordonnances sur la loi Travail sont un projet extrêmement dangereux" mais "je ne participe pas à la manifestation du 23 septembre car nous sommes engagés dans des Marches pour la paix"

La concurrence entre les deux actions qui auront lieu samedi prochain, renforce la crainte d’une incapacité des anciens partenaires du Programme Commun (généralement perçus comme « la gauche ») à constituer un barrage structuré à l’attaque frontale rêvée par les libertariens et mise en œuvre par Macron, même si près d'un demi-million de Français ont manifesté contre ce que Mélenchon appelle lui-même un « coup d'état social » mardi dernier. Cet événement organisé par la CGT, s’est traduit par environ 4 000 grèves locales et 180 manifestations distinctes.

Les tactiques utilisées par l’équipe au pouvoir étaient prévisibles :

•  contourner le parlement avec une série de décrets qui anéantissent la portée de la négociation collective dans le monde du travail,
• supprimer l'obligation légale de négocier avec les syndicats dans les PME
• réduire l'indemnisation des mises à pied, parmi de nombreuses autres "réformes".

Les institutions sont sapées à la base et les opposants aux changements sont qualifiés de » fainéants, cyniques et extrêmes » par celui que Fabius (qui est un connaisseur) surnommait « le petit marquis », celui dont Martine Aubry avait « ras-le-bol ».

P Laurent a également confié à J-J Bourdin que Melenchon « ne (lui avait) pas beaucoup parlé cet été » pour évoquer la détérioration des relations. Il a exprimé le regret que le leader de la France Insoumise, ne soit pas présent à la Fête de l’Huma qui a lieu en ce moment.

Dans cet affrontement mortifère, les vrais enjeux sont-ils les rivalités personnelles ou les contradictions d’un mouvement qui n’a pas voulu reconnaitre les lignes de clivage qui le divisaient ni faire l’analyse des erreurs de stratégie de ses leaders historiques ?