Le péril religieux pour la république par un islam politique et violent

par Daniel MARTIN
lundi 7 septembre 2020

Le procès de l'attentat Islamiste contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts le 7 janvier 2015, suivi le lendemain des attaques contre une policière à Montrouge et un supermarché casher, s’est ouvert mercredi 2 Septembre à Paris et durera jusqu'au 10 novembre. Emmanuel Macron en a profité pour rappeler le droit au blasphème.

il y a en France une liberté de blasphémer qui est attachée à la liberté de conscience

« Depuis les débuts de la Troisième République il y a en France une liberté de blasphémer qui est attachée à la liberté de conscience. Je suis là pour protéger toutes ces libertés. Je n'ai pas à qualifier le choix de journalistes. J'ai juste à dire qu'en France on peut critiquer des gouvernants, un président, blasphémer, etc. » Ainsi s’exprimait le Président de la république le 2 Septembre au moment ou s’ouvrait le procès de l’attentat islamiste contre Charlie Hebdo. Cet attentat avait décimé la rédaction du journal satirique, tué 4 personnes au magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris, ainsi qu’une policière à Montrouge (Hauts-de-Seine). Cette déclaration d’Emmanuel Macron coïncidait aussi pour la republication par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet.

Le droit de blasphémer tout en rappelant « une décence commune, une civilité », mais que signifie toutefois cette réserve exprimée par Emmanuel Macron ?

Alors que tout en soulignant le droit de blasphémer où il indiquait « le devoir de ne pas avoir de discours de haine et de respecter". « Or,  la caricature n'est pas un discours de haine « , il a cependant souligné «  que sa remarque ne s'appliquait pas aux caricatures de Charlie Hebdo, que cette liberté implique en revers une décence commune, une civilité, il y a le devoir de ne pas avoir de discours de haine  » ( https://www.ladepeche.fr/2020/09/02/charlie-hebdo-emmanuel-macron-defend-la-liberte-de-blasphemer-en-france-9045324.php ), citant notamment les réseaux sociaux. Curieuse réserve quand on considère le droit de blasphémer qui ne saurait être sélectif...

Entre interdit de blasphème et mensonge qui est un droit pour un musulman, ces incompatibilités avec la république

Faut-il rappeler qu’en France, aucune Loi ne punit le Blasphème, comme l'a d'ailleurs démontré la récente affaire du Coran brûlé, acte de provocation et de mauvais goût, certes, mais qui a vu la relaxe de l'Incendiaire. En conséquence en France, il est permis de brûler un Coran si on le souhaite, de Caricaturer et de se moquer d'un Prophète.

Un droit au blasphème parfois difficile à imposer.

Comme l’avait fait observer Ivan Rioufol , journaliste au Figaro. Pour avoir insulté l’islam, la jeune Mila, 16 ans, avait dû être déscolarisée par sécurité, dans l’indifférence des professionnels des droits de l’homme. Si le parquet de Vienne avait ouvert une enquête pour « menaces de mort » à l’encontre de la lycéenne, il en a diligenté une autre contre la jeune fille, pour « provocation à la haine », avant de la classer sans suite. Les propos de Mila, tenus sur les réseaux sociaux, étaient vulgaires et grossiers, mais ils répliquaient aux insultes et aux menaces de jeunes musulmans. Combien de fois faudra-t-il rappeler qu’en France le blasphème n’est pas un délit.

Si le blasphème est interdit pour les musulmans, voire passible de la peine de mort dans certains pays de l’islam, la « Taqqiya », ou « mensonge pieux » fait partie intégrante de la religion musulmanne. Seule une refondation de la théologie pourrait l’effacer du coran, mais est-ce possible ?

Pour les musulmans, le Coran n’est pas l’œuvre d’un homme, mais d’Allah qui l’a dicté au prophète. À ce titre, on ne peut pas changer Dieu. Les paroles de morts et de combats qui sont dans ce livre ne peuvent pas être supprimées ou effacées par les hommes puisqu’elles ne sont pas leur création. Toute la théologie musulmane repose sur le fait que le Coran est issu directement d’Allah. Changer cela, ce n’est pas réformer l’islam, c’est le détruire. On peut ne pas tenir compte de ces phrases, ou les interpréter dans un sens différent, mais nullement les supprimer. Ainsi cela ne dispense pas d’une refondation de la théologie musulmane qui exclurait les références à la partie politique et violente du coran, ainsi que la « Taqqiya », comme le réclame certains de leurs théologiens. Ne pas respecter ces nouveaux enseignements du coran serait considéré dès lors comme blasphème, avec les risque que cela implique pour un musulman croyant.

Seules les autorités religieuses peuvent refonder la théologie musulmane

Mais tant que leurs autorités religieuses, seules habilitées à pouvoir le faire, n’auront pas procédé à une refondation de la théologie musulmane et procéder à un nouvel enseignement du coran et qu’elles considéreront que le dogme du coran est la parole sacrée et immuable de Dieu et que l’homme doit s’y plier, rien ne changera. L’on peut toujours exiger des imams de France qui ont une influence déterminante sur la vie quotidienne des musulmans qu’ils fassent allégeance aux lois de la république, ce qu’ils feront sans état d’âme, s’il ne l’on pas déjà fait, y compris en le jurant sur le coran, car le parjure est permis pour un musulman quand il défend son Dieu, ou n’a d’autre choix que de se plier aux règles imposées par un rapport de force qui ne lui est pas favorable. Sourate 3, verset 28 : « Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d'Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d'eux. Allah vous met en garde à l'égard de Lui-même. Et c'est à Allah le retour ». Ce verset demande aux musulmans de ne pas prendre » les mécréants » comme alliés ou amis, à moins que pour cela ils n’y soient « contraint par un péril à redouter » ce qui suppose également que le mensonge et le parjure sont recommandés. Ainsi, un musulman peut mentir pour la cause de l’islam. Leur prophète lui-même ordonna de mentir. Lorsque des gens à qui il avait ordonné d’aller tuer quelqu’un lui dirent « Nous ne saurions pas le tuer si nous ne lui mentons pas », il leur répondit : « D’accord, c’est bon, mentez ».

Il ne faut pas perdre de vue que dans le monde occidental les responsables de l’islam Sunnite, très majoritaire en France, savent comment jouer la partie. Les Salafistes et les frères musulmans excellent dans le style. Ils savent comment présenter leur cause d’une façon qui soit non seulement considérée comme acceptable par la majeure partie de la société, mais qui soit aussi considérée comme sensée et même juste. Ils feront appel aux institutions démocratiques, et aux Droits de l’Homme, tout en sachant très bien que s’ils en avaient le pouvoir ils aboliraient ces institutions et refuseraient ces droits aux autres conformément à la loi islamique ou « charia ».

L’islam est à la fois une religion et un système politique qui dicte, notamment, que l’on doit faire la guerre « aux mécréants » jusqu’à ce qu’ils se convertissent ou se soumettent. Et c’est ainsi que les terroristes de par le monde justifient leurs actes, et cette justification est basée sur des éléments centraux de la tradition islamique.

L’abandon de la partie politique et violente du coran issu de la période « Médinoise », c’est par une refondation de la théologie musulmane et non par des lois d’État faites au nom de la laïcité, dont ils n’ont que faire. Cette refondation difficile, mais possible suivant la lecture du coran ne peut être obtenue que par un consensus des responsables religieux au plus haut niveau et soutenu par les Etats Arabo-musulmans qui ont une prise directe sur les théologiens. Tant que les Etats Occidentaux ont les moyens il faut imposer, y compris par la force du Droit à ces Etats et responsables religieux l’obligation de réformer la théologie musulmane en éliminant les références à la période politique et violente « Médinoise » de la rédaction du coran. Ce livre qui a été une production rédactionnelle humaine en un moment de l’histoire de tributs Arabes et non une dictée divine, ce qui ne sert que d’alibi à soumettre les individus, surtout les femmes...

Il faut toutefois éviter de considérer les « Musulmans » comme une sorte de « bloc » unique.

L’islam, comme le christianisme est une religion avec ses divisions entre Sunnites, Chiites et avec entre eux des différences telles qu’on peut les trouver chez les Sunnites avec les salafistes et les frères musulmans ou les alaouites qui est aussi la religion du Président Syrien chez les Chiites. On ne naît pas musulman, on le devient, ou non, soit par héritage cultuel, soit par conversion. Et même pour celles et ceux qui se disent croyant, la pratique peut être plus ou moins régulière, l’observation des dogmes et des règles également.

Pourtant, beaucoup des actions criminelles des « Djihadistes », essentiellement Sunnites et salafistes, paraissent insensées si on ne les envisage pas à la lumière d’une détermination sincère à faire revenir la civilisation à un régime juridique Islamique du VIIe siècle et la soumettre par la force et la violence extrême.

Le pire des difficultés à venir, c’est aussi l’aveuglement des pouvoirs politiques sur la question écologique, notamment la démographie dans les pays de l’islam en regard des contraintes territoriales et climatiques

Le refus des pouvoirs politiques de prendre en compte les lois scientifiques de l’écologie, notamment la loi de l’équilibre général des espèces, relève de l’irresponsabilité et nous conduit inévitablement à des affrontements inter culturels et inter cultuels des plus violents. Non seulement le refus de toute autorégulation de l’espèce humaine conduira à une régulation de force par la nature avec des famines et des épidémies de plus en plus difficile à endiguer, mais Il est d’une logique darwinienne qui veut que les populations les plus prolifiques remplacent celles qui le sont moins. Lorsque de façon continue nos dirigeants politiques encouragent une politique nataliste qui par voie de conséquence dynamise la natalité des populations musulmanes, si on y ajoute l’immigration de confession musulmane qui fuient les zones de conflits, à l’origine desquels les USA, Britanniques et Français sont responsables, logiquement l’équilibre démographique actuel entre les population de culture Arabo musulmanes et Européenne sera à terme rompu. Avec les problèmes de surpopulation et de densification de l’habitat urbain qui auront pour conséquence des replis communautaristes et identitaires, ainsi que des affrontements de plus en plus fréquents et violents entre ces populations, les recruteurs djihadistes pour Daech, Al quaïda et consorts ont de beaux jours devant eux….

La croissance démographique qui explose va contraindre les population Arabes, proche et moyen Orient à des migrations forcées vers l’Europe et à vouloir imposer les lois de l’islam.

La croissance continue de la population des pays arabes, proche et moyen orient qui est à l'origine de l'augmentation rapide de la demande de nourriture et ne peut pas être satisfaite par l'agriculture locale, vu les contraintes physiques, surtout l'insuffisance de l'eau et les contraintes politico-économiques va inévitablement déboucher sur des conflits locaux et amplifier ceux existant, avec des vagues migratoire forcée vers l’Europe. La dépendance alimentaire est devenue une barrière du développement économique et social en général. Certains pays, tel le Qatar investissent dans des terres à l’étranger qu’il transforme par ailleurs en arme diplomatique. Il est évident que le financement de l'agriculture par les recettes pétrolières s’avère un fardeau trop lourd, même pour les pays les plus riches.

Quelques chiffres qui résument en partie les raisons démographiques des migrations à venir vers l’Europe

Quelques rappels : Pour les pays qui s’étendent du Maroc au pays du golfe (pays Arabe - moyen orient), avec une superficie totale de près de 12 millions de km², mais avec une très faible superficie de terres arables, en 50 ans la population totale de ces pays a été multipliée par 3,7 passant de 139 millions fin 1960 à 516 millions d’habitants en 2018 (comparable à celle de l’UE, avec 4,4 millions de km², mais une superficie beaucoup plus importante de terres arables). Avec le développement économique, le régime alimentaire s’est occidentalisé, aussi bien en quantité qu’en qualité. Au final, la demande en produits agricoles a été multipliée par 6, celle de produits végétaux pour l’alimentation animale par 8, et celle de produits végétaux pour l’homme par 6. Or la production agricole a été multipliée par un peu moins de 4 en 50 ans dans ces pays.

Tous les pays de cette région du monde présentent des taux d’urbanisation supérieurs à 60 %, à l’exception du Yémen et de l’Egypte, qui en 2015 étaient urbanisés respectivement à hauteur de 35% et de 43% de la population nationale.

De l’Afrique du Nord au moyen Orient, on a 17 villes de plus de 4 millions d’habitants, dont Le Caire 22 millions, Téhéran 15 millions.

On a aussi une population plus jeune que celle de l’UE. 30 % d’un population de moins de 14 ans quand dans l’UE c’est 16 %. La population de 15 à 64 ans est de 65 % comme celle de l’UE, par contre des plus de 65 ans représente 5 % de la population quand elle est de 19 % dans l’UE.

Si 8 pays ont un taux de fécondité inférieur ou égal à celui de la France (2,5 qui est l’un des plus élevé de l’UE), 9 ont un taux de fécondité beaucoup plus élevé, tel l’Irak avec 4,2 enfants par femme.

Malgré une superficie de près de 12 millions de km² les pays arabes et le Moyen-Orient sont des régions où les marges d'extension de la culture pluviale sont inexistantes  : le développement de l'irrigation apparaît donc là comme la seule possibilité d'abonder les superficies cultivables, à condition que la ressource en eau soit disponible et si les terres sont aptes à leur mise en culture. Ce qui est loin d’être le cas. Avec l’explosion démographique et la rareté des surfaces agricoles disponibles, on peut imaginer le choix qu’il reste à ces population en croissance démographique constante pour éviter la famine, alors que les plus fortes proportions de terres avec des superficies très importantes et convenables à l'agriculture par rapport à leur superficie totale sont en Europe de l'Ouest et l'Europe de l'Est.

L’explosion démographique avec migrations forcées, encouragé de fait par les Etats Arabes ne peut que favoriser la progression des partisans de la loi islamiste dans les pays occidentaux  et rendre difficile son opposition, notamment en regard du droit au blasphème...

Surtout, empêcher le retour des djihadistes ou leurs familles, une urgence sécuritaire

Sachant par ailleurs que l'on compte actuellement plusieurs centaines de revenants, on imagine ce qui peut arriver à l'issue de l'incarcération de ces individus. On sait qu'Ils sont environ 150 sous les verrous, dont une vingtaine de femmes et huit mineurs. À cela, il faut ajouter un peu plus de 300 détenus libérables repérés comme radicalisés et susceptibles de passage à l'acte violent. Leur sortie de prison, particulièrement sensible, implique largement les services de renseignements, à commencer par le BCRP (Bureau central du renseignement pénitentiaire). Non seulement il est hors de question de les laisser dans la nature, mais il faut s’opposer au retour de ceux avec leur famille qui sont partis en Syrie, Irak ou ailleurs. Ils doivent être jugés et condamner là où ils ont sévi.

La politique étrangère de la France est Inacceptable et un virage à 180 degrés doit également être pris. En réduisant la France au rôle de « larbin » au service de la politique étrangère chaotique Américaine et des humeurs de son Président, Emmanuel MACRON a chaussé les bottes de SARKOZY, dont on se souvient de son action militaire en Libye qui, outrepassant la résolution 1973 de l’ONU, a conduit à l’élimination du régime de KADHAFI, son assassinat et le chaos existant aujourd’hui dans ce pays. Mais aussi celles de HOLLANDE qui, en moins de 10 ans, ont fait de la France un nain politique sur la scène internationale.

Alignée inconditionnellement de la politique internationale de la France sur celle des USA, l'exemple le plus caricatural fut le 14 avril 2018 à 3 heures, lorsque les avions "Rafale » et les missiles de croisière navals MdCN", d’une portée de 1 000 km frappèrent le territoire syrien et sa capitale Damas. Emmanuel MACRON avait décidé solitairement d’associer la France à des frappes militaires Américaines et Britanniques unilatérales en Syrie, hors du cadre d’une résolution de l’ONU. Scandaleux !

Pour conclure

On peut ne pas avoir une sympathie particulière pour l’islam, ou les religions en général, mais on a pas le droit de persécuter les musulmans ou celles et ceux d’autres confession, ce qui est différent au fait de faire respecter le droit au blasphème. Il y a l’obligation de défendre un certain mode de vie des hommes et des femmes qui veulent vivre hors des contraintes dues à des interprétation de certaines règles religieuses. Beaucoup de musulman(e)s attendent surtout de la fermeté des autorités politiques qui sont aux commande de l’Etat pour les protéger, car dans certains quartier de nos villes, sévissent parfois les « mêmes barbus » qui imposent les règles et contraintes autoritaires que celles qui ont cours dans des pays dont ils sont originaires. Et dans ce cas le gouvernement doit agir pour stopper et expulser tous ces prêcheurs de haine qui n’ont pas leur place dans notre République. Mais en a-t-il la volonté politique ?

 


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