Le Pigiste de Fox News et l’Ordonnateur des Pompes Funèbres

par siatom
mardi 27 janvier 2015

Si l'on doit croire les sondages, obligation à laquelle on peut légitimement se soustraire, il aura suffi de 3 djihadistes et hélas de 17 cadavres pour que s'inverse enfin une courbe, au choix, celle de l'impopularité ou de la popularité de notre cher président promu Ordonnateur en chef des pompes Funèbres Républicaines.

Pendant ces quelques jours, Paris aura été la capitale du monde, selon ses propres termes, ébahi de marcher, entouré de tout ce que produit le monde démocratique d'humanistes si fervents partisans de la liberté d'expression que certains d'entre eux s'empressèrent d'interdire la parution du dernier numéro du journal blasphémateur dès leur retour au bercail.

Les journalistes n'en revenaient pas, François venait de revêtir les habits de Président presque 3 ans après son élection, les essayages furent très longs, mais le résultat si spectaculaire qu'un pigeon se mit en tête de baptiser le joli costume d'une fiente céleste en pleine marche républicaine.

Le monde socialiste s'ébaubissait d'admiration, le peuple criait "Je suis Charlie" , François, Manuel, Jean Christophe et les autres pensaient tout bas "Merci Charlie ".

N'est ce pas Cambadelis lui même, qui déclarait "On ne pourra plus dire que nous sommes des amateurs" en ajoutant, conscient que le passage en division professionnelle "nécessitait pour l'ensemble des socialistes d'être à la hauteur". En doutait-il avant ces tristes événements ?

Tandis que la si républicaine Anne Hidalgo s'emportait sur les reportages outranciers de "Fox News" et ses fameuses "no-go zones" parisiennes interdites aux non-musulmans, Manuel Valls, transformé en pigiste de la chaine américaine dénonçait "l'apartheid territorial, social et ethnique " qui sévissait dans l'hexagone.

Mazette, ainsi Manuel pouvait surpasser dans l'intempérance linguistique nos amis américains, et consoler les habitants des township sud-africains de n'être pas nés dans cette France rongée par l'iniquité sociale.  

Tout de suite après l'attaque des djihadistes, nous avions eu droit à ses furieux coups de menton, pour complaire à la droite, puis œcuménisme et ambition obligent, il dut composer un baume apaisant concocté avec un savant mélange d'abus de langage et quelques brins de culture de l'excuse.

De quoi panser les plaies d'Askolovitch, de Plénel et de la non stigmatisante planète bien-pensante. Il couvrait ainsi le large spectre du panel des sondés. Cette mixture savamment dosée faisant grimper le premier de cordée ministérielle à des sommets de popularité jusque là inaccessibles.

Le chef de l'expédition ne pouvait décemment être en reste, après avoir montré sa farouche détermination face au terrorisme, il poussa même son avantage et la témérité jusqu'à occuper quelque temps, Davos, le camp de son meilleur ennemi du temps de la campagne électorale.

Il restera au pigiste de Fox News et à l'ordonnateur des pompes funèbres républicaines à mettre en déroute les redoutables guérilleros "zadistes" et si leurs incessantes campagnes guerrières leur laissent un peu de temps libre, à vaincre accessoirement le chômage.  


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