Le premier combat de l’armée afghane : un désastre complet (II) !

par morice
vendredi 27 août 2010

Les raisons de l’échec patent de l’armée afghane ? C’est simple : c’est le lobbyisme ! Les armées irakiennes comme afghanes se retrouvent équipées d’engins coûteux , au rabais ou inadéquats, pour la seule et simple raison que c’est sur ceux-là précisément que certains pouvaient se faire davantage d’argent. Le contrat d’achat et de remise à niveau des vieux chars soviétiques destinés à l’armée irakienne devait au départ revenir à un marchand d’armes, décrit ici-même comme étant un mercenaire qui avait flairé avant tout le monde ce coup juteux. Il a été retrouvé mort au sortir d« une réunion avec le général Petraeus, une mort toujours inexpliquée, et son projet est devenu juste après celui d’une firme américaine dirigée par un ancien général républicain, via l’intercession d’un actif congressiste accusé en 2007 de malversation : cet homme, qui siégeait à l’organisme chargé de choisir les armes du Pentagone a exercé un lobbying incroyable pour que l’armée irakienne se retrouve avec des engins vieux de trente ans, complètement inutiles pour la sécurité interne du pays. C’est ainsi que les armées des deux pays ont été équipées, non pas comme il l’aurait fallu, mais comme certains ont voulu que ça se fasse : essentiellement, pour que davantages de dollars atterrrissent dans leurs poches. Au premier rang de ces profiteurs de guerre, Wayne Curtis »Curt" Weldon, via la firme Defense Solutions.

 
Des tanks inutiles, donc, en Irak, reliés aux magouilles du du politicien républicain Weldon, un des grands joueurs de tambour pro-guerre, qui a tant poussé à acheter ces fameux engins, et quels engins  ! Et par quels intermédiaires douteux ! "À la mi-2005, le livre de Weldon, "The Top-Secret Information that Could Prevent the Next Terrorist Attack on America ... and How the CIA Has Ignored It", est publié. Dans ce rapport, il accuse la CIA, la Defense Intelligence Agency, la National Security Agency, et ses collègues de la Chambre et des comités du renseignement du Sénat d’ignorer des informations cruciales. Ces secrets, dit-il, proviennent d’une « source fiable et clandestine", à qui Weldon attribue le nom de code "Ali", un exilé iranien vivant à Paris. Une grande partie du livre se compose de reproduire des pages des notes de service reçues par télécopieur au bureau de Weldon entre 2003 et 2004." Un membre du Congrès qui ment, effrontément et assurément ; et qui se pavane en 2004 à une réunion organisée par le révérend Moon, avec qui il est en cheville également. Car son "informateur" est un spécialiste de la désinformation : Fereidoun Mahdavi, au passé plus que trouble de liaisons avec des marchands d’armes. 
 
Des marchands d’armes utilisant des transporteurs connus, qui se partagent entre livraisons pour l’armée américaine et livraisons aux Talibans, parfois sur le même aéroport de Sharjah ! Parmi ces livreurs de mort, Victor Bout, dont l’annonce de l’extradition vers les Etats-Unis vient tout juste d’être faite ! Viktor Bout, un des hommes-clé de l’affaire de l’Irangate celui qui a amené à l’alliance du Nord de Massoud ces premières 40 tonnes d’armement ! "Bout, éventuellement, alimentait d’autres que les Forces de l’Alliance du Nord. En 1995, un Iliushin 76 d’Aerostan, avion loué par la compagnie de V.Bout, Transavia, avait été contraint de se poser à Kandahar par un chasseur MiG-21 des talibans jet et les fonctionnaires taliban avaient saisi à l’intérieur 30-tonnes d’AK-47 et de munitions d’armes légères, destinées au forces de Rabbani. Alors que les talibans s’étaient emparés des provinces importantes, il n’avaient pas encore pris Kaboul. Le 16 août 1996 l’équipage de l’avion aurait "maîtrisé" leurs gardes Taliban et avaient réussi à redécoller l’avion pour Sharjah. Les renseignements occidentaux ont cru savoir que Bout, suite à l’incident, à établi des relations avec les responsables talibans, chose confirmée par les Etats-Unis et l’ONU, selon lesquels Bout a fait son premier accord avec les Taliban en 1996 dans les Emirats Arabes Unis, un des trois seuls pays à reconnaître le régime". Victor Bout, présent dès les années 90 pour donner un coup de main providentiel aux.... américains. "Le 15 avril 2002, la publication britannique Air Cargo News a publié un article alléguant qu’en 1995, Bout avait fourni un avion à Oussama ben Laden. En mai 2002, alors ministre des Affaires étrangères britannique Jack Straw, a détaillé les activités en Afghanistan de Bout au cours d’une session parlementaire. Dans ses commentaires sur l’un des avions-cargos de Bout, Denis McShane, représentant Straw, a dit : « avant le Septembre 11 cet avion aurait effectuait fréquemment survolé l’Iran et l’Arabie Saoudite vers Kaboul et Kandahar, en Afghanistan. Il serait actuellement stationné à Djeddah, en Arabie saoudite." Va-t-on apprendre dans le procès de Bout ces magouilles, et le vidage détourné du dépôt de Gerdec, volatilisé au moment où on s’était enfin aperçu de ses dérives ? Va-t-on savoir comment les BTR-60 de l’ex-armée russe, remis à jour par... Defense Solutions, sont arrivés refaits à neuf chez Kadhafi ? Par quels avions ils ont été transportés ?
 
Un Weldon, pris la main dans le sac avec Ringgold, le PDG de Defense Solutions en avril 2008 ? Un document précis le met en cause dans un pays sous embargo américain en tout cas : "un document daté du 16 avril, deux semaines seulement après le voyage en Libye de Weldon présente "des solutions de défense" et une "proposition pour la Libye de remettre en état la flotte du pays de véhicules blindés", y compris ses chars T-72, ses véhicules BMP-1 de combat d’infanterie, et ses BTR-60 transports de troupes blindés. Une copie de la proposition de vente, également fournie à Wired.com, porte l’en-tête de Defense Solutions et qui semble porter la signature du PDG de l’entreprise Timothy Ringgold, a été adressée au Conseil de la Libye en matière de défense. "Defense Solutions s’est engagé à fournir une solution complète de bout en bout à ses clients, indique la proposition américaine. "Outre la rénovation de ces véhicules, nous sommes capable de fournir un soutien logistique complète, y compris un approvisionnement de deux ans de pièces de rechange, la maintenance et des services de réparation, les opérateurs, l’entretien et la formation sur la réparation." 
 
Une activité douteuse qui ne date pas d’hier. Car "cet Ali" a été identifié en avril 2005 comme étant Fereidoun Mahdavi, un homme frêle, et âgé, ancien ministre du commerce dans le gouvernement du Shah d’Iran. Mahdavi a dit que la majeure partie des informations qu’il a fournies à Weldon provenait de la période du deal de l’Iran-Contra, fait par le marchand d’armes Manucher Ghorbanifar". Un congressiste manipulé ou en cheville avec un marchand d’armes reconnu, voilà qui résume assez clairement la situation irakienne ! Bill Murray, l’ancien responsable de la CIA à Paris réglera le sort de Mahdavi en une phrase en affirmant que cet "informateur" avait été à plusieurs reprises un fieffé menteur, y compris durant la période des contrats iraniens. Un homme qui arrosait beaucoup les lobbystes comme Weldon. Mais il n’était pas le seul. En 2008, on trouve 70 000 dollars de transférés à une de ses fondations, la "Weldon Legal Expense Trust". Sa provenance est surprenante : le généreux donateur s’appelle Slobodan Milosevic. La propre fille de Weldon, Karen est en effet en cheville avec des serbes et des russes impliqués dans des ventes d’armes illicites : le chemin des anciens chars russes s’explique enfin...
 
La fille de Weldon est comme son père, visiblement : en septembre 2002, avec Charles P. Sexton Jr., 40 ans de plus qu’elle, elle crée "Solutions North America" (SNA), société de conseil, en fait une entreprise de lobbying axé sur les dépenses militiaires. Sexton, âgé de 40 ans de plus qu’elle, est un vieil habitué des couloirs du Congrès et du Sénat et surtout possèdait une compagnie de gardes de sécurité, Foulke Associates, Inc, qu’il a vendra 6 millions de dollars en 2003 à American Commercial Security Services (ACSS), une subdivision d’ABM Industries Incorporated. Sexton et Weldon ont comme premiers clients deux sociétés : deux russes, Itera International EnergyCorporation, et Saratov Aviation, mais aussi deux serbes, Dragomir et Bogoljub Karic en fait deux proches associés de Slobodan Milosevic. Les relations entre eux et le pouvoir ont très bien été expliqués et résumés ainsi :
 
"En Septembre 2002, après que Weldon ait commencé à aider Solutions North America, sa fille et Sexton ont signé un 500 000 dollars contrat avec Itera. L’année suivante, Karen Weldon et Sexton ont remporté deux contrats plus lucratifs de clients qui ont également bénéficié de l’assistance de son père. L’un était un constructeur d’aéronefs russes, Saratov l’aviation, qui cherchait à vendre des équipements pour le Pentagone. Weldon et sa fille ont visité l’usine russe de Saratov en 2003, à l’époque où Karen Weldon commencé à négocier un contrat de 20 000 dollars par mois, avec Saratov pour faire de la promotion et l’aider à trouver des clients. Au cours de cette même période, Weldon était également décider à aider les deux frères serbes dont la Fondation de la famille avait loué Solutions North America. Les frères, Bogoljub Karic et Dragomir,souaitaient voyager aux États-Unis, mais avait vus leurs visas refusées en raison de leurs liens avec les serbes de Slobodan Milosevic. Weldon a déclaré après que les deux avaient été injustement calomniés par les agences de renseignement US, et il a essayé d’aider à polir leur image. Depuis Milosevic a été évincé, et le gouvernement a pris une série d’actions contre les frères Karic. Il a suspendu la licence de la société de téléphonie mobile de Bogoljub Karic et publié un mandat pour son arrestation. Il est considéré comme vivant aujourd’hui dans à Moscou. Les autorités américaines, en plus de refuser les visas pour les frères Karic, ont encouragé les pays européens à faire de même. Parmi ses autres efforts, Weldon a écrit aux frères sur le papier à l’en-tête du Congrès le 8 mai 2002, louant leur sens aigu des affaires et les invitant aux États-Unis. "Car nous sommes intéressés par l’établissement d’un dialogue pour la future coopération économique entre nos deux nations ", disait la lettre, signée par Weldon et 18 autres membres du Congrès. Ce fut suivi bientôt par une forte augmentation de l’activité économique entre les États-Unis et la Serbie ; en 2003, Solutions North America signait un contrat de 240 000 dollars pour promouvoir la Fondation Karic aux États-Unis..."
 
Mais la famille ne s’arrête pas là : une autre fille, Kimberly, va elle faire des pieds et des mains au nom d’une firme d’hélicoptères, Agusta/Westland, qui décrochera grâce à elle un contrat fort particulier : celui du renouvellement des hélicoptères bien connus : ceux du président des Etats-Unis, reconnaissables de loin sur la pelouse présidentielle. Le contrat, signé, et deux hélicoptères construits, sera un vrai désastre pour le Pentagone : l’hélicoptère prototype est raté, bien trop bruyant à l’intérieur, bien trop cher et il faut le repenser entièrement : de proto en proto la note gonfle de façon exponentielle, et quand Barack Obama arrive au pourvoir il se contente des vieilles machines (qu’il découvre, ravit, paraît-il !) : le contrat est rompu, après des millions de dollars dépensés en pure perte en prototypes par le Pentagone. Son contrat cassé, Kimberly devenue carrément attachée de presse d"Agusta/Westland et de Finmeccanica, se tourne vers une autre type d’action : décrocher des visas US pour....Dragomir et Bogoljub Karic ! Pendant ce temps, un bloggueur, en découvrant la livraison des vieux T-72 a une remarque assez acerbe : "Oui, je sais que les réservoirs de carburant peuvent être facilement percés. Dans un environnement urbain, bien, je serais plus qu’un peu préoccupé par l’ensemble de la chose. À moins qu’ils en ont besoin pour de plus longues patrouilles, je vous suggère donc de ne pas les utiliser. Ces merdes tombées du ciel ! "
 
En fait, Weldon est un malin, qui fait pour l’armement ce que le Memri ou Rita Katz font pour l’idéologie : il trace dans les médias des scènes de futurs dantesques pour les USA, voit des terroristes partout... de manière à mieux fourguer sa camelote militaire : "équipez-vous de mes armements, sinon il vont venir vous attaquer avec d’autres". C’est imparable et ça marche chez l’américain moyen abreuvé de Clancy : Weldon est le VRP de la terreur fabriquée : "Président du Sous-comité de la recherche militaire et le développement, Weldon a tenu de nombreuses conférences sur la menace des valises piégées russes infiltrées dans les villes américaines et d’autres scénarios cataclysmiques du même type. Il se montre souvent dans la presse comme celui qui prévient des complexe complots étrangers, des terroristes contre le piratage pour l’ Internet du Pentagone ou sur la capacité nucléaire en Corée du Nord, d’une explosion dans l’atmosphère des États-Unis, ou même de la création d’une impulsion électromagnétique capable de paralyser les services d’électricité de la nation et ses systèmes électroniques. Il possède un véritable don pour l’élaboration de ces visions de cauchemar, qu’il peut avoir aiguisé en lisant les œuvres de Tom Clancy. En effet, il cite parfois des scénarios d’attaque catastrophiques conçues par le romancier à suspense, un de ses acqaintance qui l’à aussi parfois aidé à amasser des fonds pour les Républicains de Pennsylvanie." Weldon n’est pas le seul à le faire : chez Defense Solutions, on squatte aussi les téléviseurs. Mais Weldon récite lui le programme des réjouissances promises par les terroristes que raconte Dick Cheney depuis près de vingt ans maintenant. Pour faire la "guerre à la terreur", il faut avant tout faire peur aux gens : comme ça, la moindre petit événement va devenir une occasion de plus d’avoir peur. Et quand on a peur, c’est bien connu, on achète n’importe quoi pour se protéger. Weldon, comme Cheney font dans le marketing de la peur en réalité ! C’est de l’agit’prop de guerre ! "Agitons et fourguons"... voilà leurs deux mamelles. Tout cet intense loobying a fabriqué des armées irakiennes et afghanes disparates et incapable de se défendre (et encore moins d’attaquer !). 
 
Car il faut bien les équiper ces nouvelles armées, et si possible pas en matériel de pointe, on ne sait jamais ce que l’avenir va les réserver ! Alors le refurbishing de vieux matos soviétique, hyper-abondant (la production en a ruiné l’URSS !) s’impose. "Mais ironiquement, l’Irak a alimenté un nouveau marché pour ces intermédiaires professionnels ; les États-Unis ont servi d’entonnoir à milliards de dollars dans la modernisation de l’armée irakienne, afin que le gouvernement du pays puisse se subvenir à lui-même après le retrait des troupes de la coalition. Et l’Irak, équipée en grande partie au départ de matériel soviétique est un marché naturel pour pays d’Europe de l’Est, qui regorgent de vieux équipement dépassés dont ils aimeraient se séparer. Les intermédiaires, en ces cas, jouent un rôle primordial en permettant au gouvernement des États-Unis de faire affaire via une compagnie américaine,qui à son tour achète de l’équipement du pays de l’Est dans des transactions des centaines de millions de dollars, une grande partie financée avec l’argent des contribuables américains", indique avec clarté un blog "russophobe" déclaré. Les USA ont clairement fermé les yeux sur toutes les magouilles, et Weldon leur a servi de tête de pont pour le faire. Tout cela sur le dos du contribuable berné par les publcités "patriotiques" de Defense Solutions ! "Des entonnoirs à milliards", la formule imagée mérite d’être soulignée !
 
 
Chez FoxNews, en effet, le PDG de Defense Solutions Tim Ringgold, suit la même démarche que Weldon : il vient commenter les attaques de Gaza par Israel pour venir faire une incroyable publicité à a propre entreprise ! Ringgold n’est autre qu’un ancien militaire retraité, très présent dans les médias US. En publicité, dans les téléviseurs, la firme ose même un "investissement patriotique" comme slogan ! Au son de "Proud d to be an American" (aka "God Bless The USA") créé par Lee Greenwood, roi (moche !) de la FM music pour gogos (le même qui chante "Pourquoi mentir"  et ici plus jeune en vrai nanard FM !)  ! Incroyable propagande militariste et incroyables images d’aigles blancs et de drapeaux pour fourguer le refurbishing de Humvees, vrais pièges à soldats ! Même le drapeau d’Iwo Jima est détourné (voir à 1’04" du début de la vidéo) ! Incroyable propagande, incroyable mélange de sentiments patriotiques avec le privé !
 
 
Mais à 3 millions de dollars pièce, les M-91, ces vieux T-72 rebaptisés et repeints valent de l’or... pour son vendeur, Defense Solutions, créé comme par hasard en 2001 (!), qui en espère bien davantage : un communiqué irakien du 14 janvier 2009 évoquait le nombre de 2000 à commander... révélant par la même qui étaient ses sous-traitants dans l’affaire : DynCorp International, de Falls Church, en Virginie (*), L-3 Communications, de New York, très liée aux israéliens, fournisseur des équipements des avions de surveillance en Irak, autre contrat juteux, Omega Training Group, société de mercenaires véritables... Les sous-traitants, parlons-en. C’est d’eux aussi que vient le problème, justement, comme en Afghanistan : "Le journaliste Jacques Follorou du journal Le Monde présenta le cas de la société militaire privée indienne HEB qui avait été chargée de la formation d’armuriers de l’armée afghane à Kandahar. Il rapporta que le personnel de cette société avait du quitter précipitamment ses quartiers sur ordre du commandant de l’armée nationale afghane de cette ville pour motif d’incompétence. En effet, HEB avait un contrat de 9 millions de dollars par mois sur la période 2008 -2010 pour la formation de 300 armuriers afghans. Or en novembre 2009, seules 26 personnes avaient été brevetées. Il a également été reproché au personnel de cette société d’avoir ignoré certaines règles élémentaires de sécurité, ce qui a entrainé de nombreux incidents avec les armes d’entrainement. En septembre 2009, le département d’État américain a aussi mis en demeure la société de sécurité privée britannique ArmorGroup de mettre un terme aux dérives de certains de ses personnels agissant en Afghanistan. Les États-Unis craignaient que les terroristes utilisent ces écarts de conduite pour embrigader un plus grand nombre de partisans en faveur de leur luoccidentales dans le pays..." rapporte le GRIP ici extrait de "la guerre en sous-traitance" lisible ici).. dont il faut aussi lire absolument les rapports confondants. Armor Group, qui gère néanmoins la sécurité de de la mission EupolAfghanistan... Armor Group, et ses "sous-traitances" fumeuses... celles de Watan Risks, liée aux sulfureux frères Popal (**)
 
Pour HEB c’était littéralement désastreux : "début 2009, une société indienne basée à Dubaï (Emirats arabes unis), HEB, chargée de la formation d’armuriers au sein du 205e corps de l’armée afghane à Kandahar, a dû déménager ses quartiers après avoir été chassée du camp Hero par le général Zazaï."Il a menacé de nous tirer dessus si nous ne partions pas", raconte Nadim, un ancien soldat de l’armée indienne recruté par HEB".  Etrange procédé : "les griefs du général sont fondés, relève-t-on à l’état-major d’Enduring Freedom à Kandahar. Nous sommes confrontés à un grave problème de compétences. Les gens de HEB se contentent de nettoyer les armes des soldats sans jamais leur apprendre à utiliser leur matériel, et les balles perdues sont courantes." Idem pour une autre société : "la société RM Asia, composée d’instructeurs d’ex-Yougoslavie, est supposée former des mécaniciens pour le 205e corps d’armée. "Nous avons reçu un certain nombre de plaintes sur de nombreux retards", admet le major Leprêtre, chargé de superviser l’ensemble des programmes de formation dans le Sud afghan. Le général Zazaï ne cache pas, pour sa part, qu’il rêve de se débarrasser de HEB et de RM Asia pour faire appel aux seules sociétés américaines".  Pour retomber sur Xe, Dyncorp ou ArmorGroup ? On est en droit de de se demander si le cas des indiens d’HEB n’a pas été volontairement saboté, à ce stade !
 
Le 9 décembre 2007 le député longtemps membre de l’Armed Services Committee and Science Committee, l’organisme qui choisit les matériels pour l’armée, emmêlé dans la sombre histoire de son premier assistant, Russell James Caso Jr. qui avait été nommé président d’Avineon Inc, et qui avait obtenu des contrats juteux avec le Pentagone, plaidait coupable de forfaiture. On venait de lui demander auparavant de rembourser à l’Armed Services Committee 23 000 dollars pour des dépenses faites pour un voyage personnel à Belgrade en Serbie... voir les amis de Milosevic. Il était aussi sous le coup d’une autre enquête à propos de son soutien inconditionnel à un tout autre engin : un canon pour navire italien, l’Otobreda de 76 mm, fabriqué par Italian Defence Conglomerate où la firme Finmeccanica (liée à Lockheed Martin), est représentée majoritairement, et dont la fille est l’attachée de presse ! Les français s’y laisseront prendre aussi avec le choix de cette arme (contre le 100 mm français !) pour équiper les frégates Horizon Common New Generation Frigate (CNGF) ! Le canon avait comme lobbyste Cecelia Grimes, une employée dans l’immobilier sans aucune autre formation, payée 60 000 dollars par Wesldon et surtout proche amie du responsable US d’Oto Melara (ancienne Vickers Terni), la firme inventeur du fameux canon ! Weldon, l’homme qui jouait à d’autres étranges jeux, avec ses contacts russes chez Rosoboronexport.. et avec la décoration qu"il avait remise à Khadafi..
 
 
Au final, il faut s’attendre à ce que ces deux armées mal équipées et manquant d’encadrement et ces deux polices déficientes ne tiendrons pas longtemps sous la poussée des "insurgés" qui attendent leur heure. Et on en a une preuve, révélée par un détail symptomatique évoqué sur un obscur blog : les américains, avant de partir d’Irak, détruisent tout ce qu’ils peuvent sur leur passage. Les américains, qui partent, eux, sont devenus totalement paranoïaques : résultats, ils broient tout ce qu’il trouvent : rien ne doit rester qui puisse être "un jour utilisé par l’ennemi" avouent-ils : preuve qu’ils ne se font pas beaucoup d’illusions sur ceux qui vont l’emporter dès le départ !!! Paperasseries administratives au destructeur, mais aussi puces électroniques qui traînent :"Un reportage sur NBC montre l’armée Américaine qui se prépare à partir d’IRAQ. Malheureusement, elle doit détruire tout équipement militaire sur place pour qu’il ne tombe pas aux mains des rebelles. Parmi ces équipements, des XTS 5000 (P25). le "Mutilator" est une machine qui broie tout, même la plus petite des puces qui pourrait contenir du code de chiffrement de l’armée. Il faut savoir que ces puces sont "T1" et ultra protégées. Vous ne les trouverez jamais sur un quelconque second marché. C’est tout de même dommage de ne pas pouvoir profiter de tout ce matériel, qui pourrait faire le bonheur des radioamateurs". C’est simple, dans le principe mais plus compliqué dans la réalité : il faut déménager pas moins d’1 million de tonnes d’équipements, dont 43 000 véhicules, 6 000 hélicoptères (au moins !), 120 000 containers et 34 000 tonnes de munitions répartis sur les 290 bases américaines existantes, titre la presse. Sur ces bases, des files complètes de matériels neufs, comme les remplaçants des Humvees achetés à prix d’or il y a deux ans à peine. Que va-t-on en faire ? Des taxis ?
 
Ça, si vous le voulez bien, c’est ce que nous verrons demain...
 

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