Le programme utopique de Mélenchon

par Lamouet
mardi 27 mars 2012

Il est ahurissant de constater que certains « beaux esprits » croient (ou font semblant ?) au sérieux du programme de J.L. Mélenchon.
 
Point n’est en effet nécessaire d’avoir une licence en sciences économiques pour constater que les propositions du candidat sont au mieux irresponsables, au pire de la plus totale mauvaise foi.
 
Déclarer vouloir augmenter le SMIC à 1700 € est une chose ; pouvoir le faire en est une autre et toute la différence est là.
 
Dans le privé : notre secteur industriel déjà mal en point et peu compétitif serait voué à une mort certaine, le coût final de production devenant alors rédhibitoire. Résultat : entreprises en faillite, bond en avant du chômage et casse définitive de notre système industriel.
 
Dans le public : augmenter les salaires des fonctionnaires nécessite de trouver les ressources financières nécessaires, donc d’augmenter l’impôt. Augmenter l’impôt, c’est restreindre le pouvoir d’achat des ménages et donc porter un second coup à l’industrie (en plus de l’augmentation des salaires)
 
Et qu’on ne vienne pas dire que ce serait le nouveau barème d'imposition (au-dessus de 360 000€/an on prend tout), qui permettrait ce tour de passe passe.
 
Il est certes moral de vouloir réduire des inégalités de revenus par trop indécentes. Mais la responsabilité, en politique, nécessite d’avoir le sens des réalités.
 
Tous les économistes savent pertinemment que ce qui fait la richesse d’un pays c’est sa balance commerciale. Plomber le coût de nos produits, c’est tuer nos exportations déjà pas très florissantes par rapport à des pays comme l’Allemagne.
 
Le retour aux 35 heures a déjà perturbé en profondeur nombre de secteurs, l’hospitalier particulièrement. L’état n’a pas à commettre l’erreur d’imposer des mesures coercitives aux entreprises déjà bien mal en point comme dit ci-dessus. Il n’est pourtant pas difficile de comprendre que les demandes sont souvent fluctuantes et les entreprises doivent pouvoir adapter leurs rythmes de production en fonction, et donc de pouvoir « débaucher » lorsque la demande est faible sous peine de mettre l’entreprise entière en péril. En économie, la flexibilité est une règle.
 
Par contre, tout à fait d'accord pour refuser aux entreprises de licencier lorsqu'elles engrangent des bénéfices.
 
Ajouter à ces mesures la retraite à taux plein à 60 ans met le point final à une liste de propositions démagogiques que le peuple, dans sa naïveté avale sans broncher.
 
Mesures démagogiques encore :
-remboursement à100% des dépenses de santé
-augmentation des bourses d’études 
 
Fort bien mais avec quel argent ????
Il est urgent de rappeler qu’un pays ne vit pas en vase clos.
 
J.L. Mélenchon est un tribun. Il surfe sur le discours, l'émotion ; cela ne doit pas se faire au détriment des réalités.
 
Avec des dépenses démentielles, sans compétitivité (donc sans rentrées de devises), le pays est en faillite générale dans les 6 mois et se retrouve dans la situation de la Grèce à la puissance 10).

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