Le PS a l’insulte mythique

par damocles
mardi 25 septembre 2007

Lamartine disait : « la critique est la puissance des impuissants ». Face à l’actualité du PS, la tentation est grande d’en déduire la même maxime à propos de l’insulte. Ce qui serait anecdotique si une vraie discrimination physique n’était en jeu.

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Alors qu’en ce vendredi après-midi j’étais consciencieusement plongé dans mon labeur implaquable, mon regard fut attiré par cette dépêche du Monde :

Le Parti socialiste estime que le président Nicolas Sarkozy est victime d’un complexe lié à sa taille.

Benoît Hamon, porte-parole du PS, a commenté la déclaration du chef de l’Etat où il estimait avoir préparé la plus grande réforme sociale en France depuis la Libération.

"En psychanalyse, c’est ce qu’on appelle le syndrome du petit homme qui considère que tout ce qu’il fait est plus grand que tout ce qui est jamais arrivé", a-t-il dit à la presse.

Nous avions eu droit en 2002 à la description par Lionel Jospin d’un Chirac "vieilli, fatigué, usé", dont le principal résultat fut de l’évincer définitivement de la course à la présidentielle, en y qualifiant Jean-Marie Le Pen. Nous avons essuyé en 2007 des remarques incessantes portant à la fois sur le psychisme prétendu défaillant de Sarkozy, sur les intimidations - toujours improuvées - dont il se serait rendu capable, sur le chaos qu’annoncerait sa victoire. Quels effets ont eu ces attaques, plus odieuses les unes que les autres ? Seulement de conforter Nicolas Sarkozy, et de discréditer ses adversaires. Qui aujourd’hui récidivent, par la bouche de Benoît Hamon.

Car c’est plus fort qu’eux, cette haine de Sarkozy qui les habite, cette impuissance enfouie au fond d’eux qu’ils ressentent toujours plus palpable après chaque victoire, électorale ou médiatique, de Nicolas Sarkozy. Alors ils dérapent. La violence étant l’arme des impuissants, selon l’adage bien connu, ils tentent désespérement de sublimer leur impossible répartie sous l’apparat flasque de l’insulte facile.

Le "syndrôme du petit homme" est plus connu sous l’appellation de "complexe de Napoléon". C’est une théorie développée en son temps par Alfred Adler qui voudrait que les hommes de (plus) petite taille nourrissent un complexe d’infériorité les conduisant à une agressivité plus grande dans leurs comportements au quotidien.

Malheureusement pour Benoît Hamon, il a été prouvé, expérience à l’appui, que ce complexe était en fait un mythe, tout autant que la bêtise des blondes, l’existence de l’Atlantide ou la verdeur des Martiens. Il s’agit donc d’une discrimination gratuite basée sur le physique, au même titre que la couleur de la peau, l’âge, le sexe ou l’ethnie. Les années passent, les éléphants succombent, et pourtant rien ne change au PS : si l’insulte y reste facile - y compris au sein même du parti - la crédibilité des arguments demeure aussi évanescente qu’une molécule de H2O en plein Sahara à la mi-journée. Welcome in Socialist land.


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