Le PS est-t-il encore un parti démocrate ?
par Olivier de Termes
mardi 22 août 2006
La gauche, toujours prompte à donner des leçons à tout va, dénonçant les « dérives » des autres partis à ne pas respecter l’esprit républicain, est en train de dépasser les bornes de la démocratie. Il y a eu d’une part le courrier de François Hollande adressé aux élus, leur intimant l’ordre de ne pas donner de parrainage à d’autres candidats que celui du parti, les représailles sont certainement écrites à l’encre sympathique entre les lignes... D’autre part, Jean Glavany qui demande une décantation des candidats à l’investiture, soulignant « Je n’imagine pas qu’on puisse aller avec 6, 7 ou 8 candidats socialistes pour la primaire de novembre ». Il y a maintenant François (un autre) Rebsamen qui demande dans une interview sur RTL, à Jack Lang et Dominique Strauss-Kahn de retirer leur candidature à la candidature, estimant que Ségolène Royal était la seule à pouvoir représenter le PS... Dans chaque grand parti, les primaires sont organisées selon des critères biens précis, les candidats doivent obtenir l’appui d’un certain nombre de parrains pour pouvoir se présenter, cela ouvre donc la possibilité à chaque militant de se présenter à un scrutin pour l’investiture. Et derrière tout cela vient la fée Carabosse poitevine avec le beurre de sa région de parachutage en emblème « Charentes-Poitou tradition du goût », des idées et un programme à l’opposé du défunt « programme commun », un tantinet pétainiste même, des trucs pompés partout, voire dans les « extrêmes » de droite tant décriés... Mais il faut dire que la Dame passe bien dans les médias, les sondages hurlent à l’unisson sa victoire prochaine devant le vilain Nicolas Sarkozy, c’est donc dans cet esprit que les cadres du PS ont décidés à l’unanimité que cela devait être elle et non quelqu’un d’autre qui devait mener la campagne. Les militants qui ont fraîchement pris leur carte grâce au site internet, en espérant faire débat et peser sur le choix de leur candidat à l’élection présidentielle, vont se retrouvés blousés et cocus en s’apercevant que le parti a décidé à leur place, il n’auront le choix qu’entre Royal et Royal... Sans vouloir prendre parti, c’est un peu pareil pour la droite, mais cela se fait au moins dans l’entente cordiale et en famille ! Il n’y a pas à dire, le PCF avait quelques années d’avance dans les méthodes de son organisation et pourrait donner à tous des leçons de politique...