Le PS n’est plus fondé à être le leader de la gauche

par ddacoudre
mardi 31 janvier 2017

Le communisme de l'URSS s'est effondré au bout de 70 ans de pouvoir, le PS en trois mandats présidentiel a sabordé la gauche qu'il représentait.

Toutes les tentatives de l'intérieur de redresser la barre par des courants fidèles à la lutte contre le capitalisme ont abandonné ce parti à l'exception d'un Filoche illuminé qui y croit encore.

La victoire de Hollande tout le monde en convient est due au rejet inspiré par le mandat de Sarkozy qui n'aurait jamais imaginé trouver en Hollande plus révulsif que lui. Toujours est-il qu'il a creusé l'ornière dans laquelle s'enfonce le PS.

J'ai toujours soutenu que son implosion serait une bonne chose. Cela se produira certainement après la présidentielle, car avec l'échec annoncé de Hamon, le parti va se déchirer pour les places de députés entre les deux tendances qui ne peuvent plus cohabiter au de la de l'illusion qu'ils en donnent pour l'instant.

Certains s'imaginent voir la direction du parti revenir de fait à Hamon, c'est s'illusionner, car là ce ne sont plus les électeurs qui votent mais seulement les membres. Faut donc plutôt imaginer voir Hamon et Montebourg être débarqués du PS, puisque l'échec à la présidentielle va leur faire perdre toute légitimité.

Ça n'a pas fini d'être chaud au PS. Face à cette situation le PS devrait tirer la conséquence de son échec. Celui d'avoir un président détesté au point qu'il ne peut même pas se représenter, d'avoir des primaires qui sont un échec. Ce n'est pas parce qu'ils s'attendaient à pire que c'est un succès. C'est vrai pour le PS comme pour la droite LR. Il n'y a bien que le tapage médiatique pour concourir à assoir ces deux partis, comme seul possible gouvernant du pays et qui par résonance présentent leurs primaires comme un succès. Sur 46 millions d'électeur ils ont mobilisé une misère. Pire l'on peut s'interroger sur la fiabilité des sondages malgré la rigueur dont s'entourent les instituts sérieux tant ils sont versatiles.

Fini donc pour le PS de vouloir tenir le leadership d'une gauche dont il n'est plus depuis 1984. Les frondeurs Hamon et Montebourg n'ont rien compris, ils pensent faire revenir le PS dans le socialisme en restant dans un parti social démocrate. C'est terminé la Belle alliance y a mis un terme en dénonçant les accords d'Epinay qu'il ne respectait plus depuis longtemps. Le PS est devenu un parti de droite modéré il serait temps qu'il change de sigle et cesse de tromper ses électeurs.

La clairvoyance commanderait à Hamon et Montebourg, s'ils sont sincères, quand ils disent vouloir assurer le succès de la gauche de se désister au bénéfice de Mélenchon. Il y a des signes symboliques qui ne trompent pas. L'écharpe qu'arboreraient les socialistes de rouge au rose est passé au bleu.

Cela se comprend il n'y a plus que de l'eau marine qui coule dans les veines des ouvriers qui votent le PEN tandis que ceux qui ont encore du sang le PS les laissent mettre en prison.

Qui plus est le PS a nourri en son sein un arriviste qui a vu tout le parti qu'il pouvait retirer de cette déliquescence du PS sous réserve de ne pas s'en prévaloir et qui lui fait la pige.

L'on ne peut cumuler autant d'échec et vouloir représenter l'union de la gauche.

Leur dernier feu d'artifice va être de saborder la France insoumise et l'on peut compter sur les militants de Valls pour œuvrer en ce sens.

La gauche ceux qui portent encore l'écharpe rouge ne peuvent compter que sur eux et peut-être sur les déboires d'un Fillon à qui de bons plaisantins glissent des peaux de bananes. Dans cette affaire le suspense est de savoir qui en est l'auteur.

J’ai le souvenir d’un vieux militant Roche Henri de la SFIO qui ne voulait pas mourir avant d’avoir vu les socialistes au pouvoir. Il fut exaucé avec la victoire de Mitterrand et n’aura pas connu le changement maintenant qui fut une désagréable surprise.

Le PS avait tout pour réussir malgré les difficultés, il n’a oublié qu’une chose, c’est que le capitalisme ne sera jamais social. A ce jour Il n’a vraiment plus aucune paternité qui l’autorise à se présenter comme le leader de la gauche.

 


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