Le spationaute Jean-François Clervoy s’exprime sur les ovnis

par Ovnis-Direct
mardi 22 mars 2016

Le site francophone Ovnis-Direct a eu l’insigne privilège d’enregistrer une interview du célèbre spationaute Jean-François Clervoy qui a participé à trois vols de navettes spatiales américaines, a été le représentant des équipages dans le projet ATV (Automated Transfer Vehicle) de l’ESA et préside la société Novespace, une filiale du CNES, qui commercialise des vols paraboliques avec l’Airbus A310 ZERO-G. Sa mission la plus importante réalisée pour le compte de la Nasa et de l’ESA a sans doute été STS-103 (1999) à laquelle il a participé en tant qu’ingénieur navigant. A bord de la navette Discovery, il faisait partie de l’équipage de conduite du vaisseau pendant les phases critiques de montée, de rendez-vous, et de rentrée atmosphérique. Il était aussi chargé du pilotage du bras robotique pour la capture initiale du télescope, pour le déplacement de ses collègues en scaphandres pendant trois sorties dans l’espace destinées à réparer le système de pointage du télescope et pour son redéploiement en orbite. La mission eut un succès retentissant puisqu’après l’intervention des astronautes, Hubble a pu continuer à fournir au monde entier des images stupéfiantes du ciel profond.

En dehors de sa prestigieuse carrière de spationaute, Jean-François Clervoy manifeste une vive curiosité pour les phénomènes qui restent encore inexpliqués par la science. Notons qu’il fait partie du comité de soutien de l’Institut de recherche sur les expériences extraordinaires (INREES) dont l’objectif est de sensibiliser les professionnels de la santé et le grand public aux expériences extraordinaires qu’un certain nombre de personnes disent avoir vécues (Expérience de mort imminente, observations d’ovnis, enlèvements par des ovnis, contact avec les défunts, etc.).

En ce qui concerne le phénomène ovni, il participe aux travaux de la commission Sigma devenue plus tard Sigma2 placée sous la direction du très dynamique Luc Dini (Diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Constructions Aéronautiques, de l’École Nationale Supérieure des Ingénieurs des études et techniques d’armement, "Directeur Business Development Missile Defense" chez Thales Air Systems, auditeur à l’IHEDN) qui se révèle être un animateur particulièrement actif dont l’ambition avouée est de faire avancer le dossier ovni. Selon Clervoy, Luc Dini n’est pas hostile à l’idée de communiquer au public les résultats des travaux de la Commission.

Rappelons que la Commission 3AF-PAN, devenue en mai 2013 la Commission 3AF-Sigma2, a été créée le 1er octobre 2008 et se propose de mener des études scientifiques sur les PANs (Phénomènes Aériens Non-identifiés). Le mandat fixé à la Commission Sigma2 est de rechercher des faits scientifiques indiscutables issus de bases de données détenues par des organisations françaises et étrangères comme le GEIPAN pour la France ou le CEFAA pour le Chili. [u2] Le GEIPAN (Groupe d’Études et d’Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux) est une entité du CNES actuellement sous la direction de Xavier Passot.

Ce nouvel effort intellectuel dans un cadre associatif à travers la commission Sigma2 de la 3AF pour étudier les ovnis et en relation avec le GEIPAN montre que cette question est prise très au sérieux par des professionnels d’expertises diverses pour faire avancer la question. Les objectifs sont très ambitieux. Il ne s’agit rien de moins que de comprendre la nature, et peut-être aussi l’origine, des engins ou phénomènes mystérieux qui se manifestent en toute liberté dans nos espaces aériens. Avec une exquise franchise Jean-François Clervoy déclare que l’hypothèse la plus simple pour expliquer les ovnis est celle de visiteurs extraterrestres. Mais il tempère aussitôt ses propos en disant qu’à ce jour rien ne permet de la confirmer et que nous sommes encore loin de comprendre la technologie mise en œuvre par ces phénomènes extraordinaires qui semblent défier les lois connues de la physique. Selon lui, il est difficile de croire que nous sommes seuls dans l’Univers. Il rappelle d’ailleurs que l’objectif principal de toutes les missions d’exploration de l’espace – planétaires par des sondes ou lointaines par des télescopes – reste la recherche de la possibilité de la vie d’être apparue ailleurs que sur Terre. Rien n’empêche de penser que notre Galaxie pourrait être peuplée par des civilisations qui auraient su surmonter les défis technologiques de l’espace-temps-énergie pour maîtriser les voyages interstellaires. Certes, l’avenir de l’Homme est dans l’espace, mais il est aussi dans sa capacité à intégrer l’idée qu’il pourrait y faire des rencontres auxquelles il n’est pas préparé. Ces rencontres seront-elles une chance pour nous ou signeront-elles notre anéantissement ? La réponse reste en suspens, mais rien n’interdit d’y réfléchir calmement.

A la question de savoir s’il était informé de l’existence de programmes secrets au sein de l’Agence Spatiale Américaine (Nasa), Jean-François Clervoy répond sans ambages qu’il n’a jamais soupçonné ses collègues américains de faire partie de tels programmes. Lors des missions à bord des navettes spatiales, ils ne lui ont jamais demandé de se tenir à l’écart parce qu’ils auraient pu avoir des choses à dire qui ne le concernait pas. Il insiste plutôt sur la transparence des liens qui unissent les équipages autant pendant l’entrainement et la préparation que pendant les missions elles-mêmes. Et ajoute qu’au vu des fonctions de management et des responsabilités opérationnelles du plus haut niveau qui lui ont été confiées par la NASA pendant son détachement au sein du corps des astronautes, entre les périodes d’affectation à des missions spatiales, il n’y a aucun doute quant à l’absence de toute activité confidentielle qu’aurait pu entretenir la NASA dans le domaine des vols habités. Sinon il aurait évidemment été mis au courant.


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