Le syndrome de l’enfant roi

par pertutti
mardi 26 avril 2011

Le député-maire de Villeneuve-sur-Lot, Jérôme Cahuzac, a mis deux claques à un jeune d'une vingtaine d'années qui lui manquait de respect et qui, visiblement, voulait en découdre.
Cette affaire est symptomatique d'un mal que j'appelle "le syndrome de l'enfant roi".

Je m'explique :
Théoriquement, les parents inculquent à leurs enfants les rudiments de la vie en société (la politesse, le respect des personnes et des règles...).
Cela passe par des discussions, mais également par des punitions (fessées, disputes...).

Les adultes de la famille (papa et maman) deviennent ainsi les premières personnes que l'enfant perçoit comme étant celles qui détiennent l'autorité.


Lorsque les chérubins intègrent la première "structure de société" (l'école maternelle), ils considèrent de facto la maîtresse ou le maître comme des adultes eux aussi détenteurs de l'autorité.

Ecole élémentaire, collège, lycée, club de sport, environnement familial... Jusqu'à l'âge adulte, l'enfant, puis l'adolescent grandit, s'affirme au contact d' adultes pour qui il a de l'admiration, du respect, de la crainte... Voilà comment devraient être les choses à mon sens.

Patatras... Les "spécialistes" de l'enfance ont déclaré que la fessée est à proscrire et que l'enfant (y compris le bébé) a une personnalité propre et doit comprendre les choses par la simple discussion.

D'où ces scènes surréalistes où l'on voit des bambins de 3 ou 4 ans hurler dans un lieu public avec, à leurs côtés, des parents complètement dépassés qui "expliquent" à leur progéniture en employant des mots d'adultes que ce n'est pas bien de crier... Ce qui, irrémédiablement, provoque encore plus de cris : l'enfant nargue, teste ses parents, c'est naturel.

Ce qui l'est moins, c'est qu'aucun acte ne vienne sanctionner ce comportement antisocial.

La nouvelle génération "d'enfants rois" n'a plus le repère familial de l'adulte = autorité. Du coup, l'ensemble du mécanisme éducatif est faussé : le professeur, le policier, l'entraîneur, l'éducateur sont perçus comme des ennemis qui "fatiguent" avec leurs règles.

D'où l'explosion des incivilités, de la violence chez les jeunes. Phénomène qui touche d’ailleurs l'ensemble des pays de la planète.

Aucune police de proximité, aucun enseignant ne pourra remplacer le travail des parents.

L'éducation avant tout doit être familiale... Ce n'est plus le cas.
Les solutions ne sont pas simples à mettre en œuvre.
Accepter cette réalité que je viens de vous décrire serait déjà un début.

salvatore pertutti


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