Le temps des barbouzes est-il revenu ?

par rosemar
samedi 21 juillet 2018

Un homme de main proche du pouvoir, un sbire qui fréquente "les huiles" et le gratin de la République, un garde du corps qui outrepasse ses droits, emprunte un brassard de police, une brute qui tabasse un homme à terre, lors d'une manifestation, comment nommer un tel personnage ?

Le temps des barbouzes est-il revenu ?

Alexandre Benalla, ce proche collaborateur d'Emmanuel Macron, semble avoir un passé bien trouble : déjà licencié par Arnaud Montebourg pour faute grave, il n'aurait pas dû être recruté par le Président de la République.

Non, cet individu n'avait pas sa place à l'Elysée.

Ce qui est choquant, c'est que le chef de l'Etat et son directeur de cabinet ont couvert et protégé ce personnage douteux et sulfureux.

La sanction qui a été prise contre lui (une mise à pieds de 15 jours) était bien trop légère, insignifiante.

Quand le pouvoir protège des individus douteux, leur accorde des privilèges (Benalla disposait d'un appartement de luxe), on peut parler de dérives inquiétantes...

Mais, au fond, ces pratiques ont toujours existé, et elles perdurent même dans un état de droit.

Elles n'en sont pas moins scandaleuses et ignobles : la justice doit être la même pour tous, selon la devise "inaltérable" de la République... Liberté, égalité, fraternité...

Et quand cette devise n'est même pas respectée au plus haut niveau de l'Etat, c'est inadmissible et intolérable.

Ce qui est inquiétant aussi, c'est le silence obstiné du Président de la République... un silence pesant, accablant, comme s'il se sentait lui-même pris au piège de ce scandale, comme s'il se reconnaissait coupable d'avoir couvert un délinquant et un personnage peu recommandable.

Un Président n'a-t-il pas le devoir de s'entourer de gens respectables et honnêtes ?

Mais où est passée la République irréprochable ? Jupiter a failli et on aimerait que le chef de l'Etat s'exprime à ce sujet.

 

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