Le terroriste, les responsables et les victimes
par Gabriel
mardi 18 mai 2021
Dans les deux camps, classique le sermon de la conquête et du génocide. Des petits malins arrivent à exploiter des millions de cons grâce à la vieille recette : « Diviser pour régner ». Et ça marche à tous les coups. Pendant que les Aztèques bouffent les Incas, une poignée de conquistadors déménage l’or. Les pauvres se dévorent entre eux alors que les dirigeants caviardent dans les palaces. Ils dansent sur vos cadavres, le champagne coule à flots dans les coupes de cristal et malgré la guerre et le roulis pas une bulle à côté. Ils se tordent de rire devant le pitoyable spectacle que tu leur offres au cri débile de « Allah Akbar ».
En face, le summum de la lâcheté et de l’inefficacité. Lamentations politiciennes de circonstances, bougies allumées, marches blanches, gerbes déposées, plaintes et palabres, cumul d’abdications devant l’adversité, iront se noyer dans le tonneau des danaïdes de l’inconscient collectif attendant les prochaines victimes. La dialectique ne peut rien contre le mystère incarné. La peur d’échouer devient plus grande que l’envie de réussir voilà ce qui paralyse la vie. Ni l’échec ni la victoire ne définissent un être, seule son attitude dessine sa véritable identité. La raison ne fait pas le poids face aux folles passions et il est certain que des dirigeants responsables par leurs pillages, leurs mensonges et leurs concupiscences, sont très mal placés pour combattre le fléau d’une haine qu’ils ont eux-mêmes, par leurs sales guerres, initiée. Ensuite, les salauds s’arrangent avec l’histoire afin de vous manipuler et chaque génocide, chaque massacre du passé deviennent l’excuse aux exactions du présent. Ils nous biberonnent à la culpabilité et font porter par chaque génération les cadavres de la précédente, il y en a marre ! Une société de craintifs terrifiées par les maux qu’elle devrait combattre par les armes est forcément appelée à disparaître à brève échéance. L’inaction est toujours fatale, les truands, les bourreaux et les dictateurs l’ont très bien compris eux… Pendant que le diable allume d’immenses brasiers, les bigots pissent à côté des braises communiant autour du même désastre.
Comme disait le grand George : « La camarde est assez vigilante et elle n’a nul besoin qu’on lui tienne la faux, plus de danse macabre autour des échafauds, laissez vivre les autres, la vie est à peu près leur seul luxe ici-bas… » ou plus crûment : « Nous sommes nés sans le vouloir, nous allons mourir sans le demander. Alors, laissez-nous vivre sans nous emmerder ! … »