Le totalitarisme LGBT
par Rémy Mahoudeaux
samedi 9 septembre 2023


Voici une histoire glanée outre-Atlantique. Jessica Bates, une veuve et mère de cinq enfants, cherche à adopter deux enfants de plus pour les faire grandir dans une famille aimante. Les autorités de l’Oregon en charge des adoptions l’ont exclue du processus : il faudrait qu’elle s’engage à encourager et respecter l’orientation sexuelle et l’identité de genre de ces enfants. Jessica Bates ne peut pas, elle est chrétienne, elle pense que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme, et que Dieu nous demande d’adhérer à notre genre, pas de le changer. Droite dans ses bottes, elle demande à un juge fédéral de délivrer une injonction de poursuivre le processus d’adoption à l’Oregon. L’État se défend en invoquant la protection d’enfants ayant déjà subi un trauma, l’absence de droit opposable à l’adoption, et réaffirme que la règle qui impose que l’adoptant accepte, respecte et encourage l’orientation sexuelle et l’identité de genre de l’enfant ne viole pas sa liberté religieuse1.
Il y a d’autres exemples similaires, comme par exemple Kitty et Mike Burke, un couple catholique non-fertile. Ils accepteraient d’aller au mariage de leur enfant adopté avec une personne de même sexe, mais dénierait à cette cérémonie le nom de mariage. Ils ont été exclus du droit d’adopter par l’état du Massachusetts2.
Il serait possible de se moquer des Américains et de leur manie de tout judiciariser, pour le plus grand bonheur des avocats. Mais comme ils sont nos modèles et que nous les copions tôt ou tard, ce serait sans doute idiot.
Bien sûr, le diable se niche dans les détails. Pour reprendre l’argumentaire de l’Oregon, accepter, c’est surtout constater une éventuelle réalité concrète : l’enfant adopté a une orientation homosexuelle ou souffre d’une dysphorie de genre. Il n’y a pas de problème à observer le réel. Respecter ? Oui, une thérapie de conversion agressive (et ça existe aux USA) serait manquer de respect à la nature qui s’impose à l’enfant, mais soigner une dysphorie de genre par une thérapie psychologique adéquate, c’est le respecter dans sa complétude au lieu d’idolâtrer les symptômes de son désordre psychique. Quant à encourager, il est proprement criminel que des fonctionnaires en charge de la protection d’enfants puissent promouvoir des traitements dangereux, des mutilations et des stérilisations déguisées en thérapies.
La séparation des sexes et celle des générations sont des fondements anthropologiques qui structurent toutes les sociétés. Les religions ont donné des justifications à cette anthropologie naturelle, et les ont fait vivre jusqu’ici. Mais l’idéologie LGBT veut les disperser façon puzzle : les enfants décident, leurs sexes ou genres relèvent de leurs choix, la sexualité ne doit connaître aucune entrave. C’est encore et toujours cette déplorable obsession de l’homme auto-référent et relativiste qui produit sa propre norme du bien et du mal, et qui tente de l’imposer aux autres. Cette logique ne peut que conduire au chaos, ou à l’avènement d’une dystopie totalitaire.
Quelle sera la prochaine étape ? Bientôt peut-être, un couple chrétien, juif ou musulman qui ne transige pas avec ce qu’impose sa foi se verra retirer ses enfants. La Californie y travaille avec sa loi SB 1073. Faut-il rappeler que l’appropriation des enfants est l’un des marqueurs les plus évident des sociétés totalitaires ?
Une suggestion aux Américains : changez votre devise, elle est devenue hypocrite. « Nous avons confiance en Dieu4 » est démenti par les faits, puisque vous faites fi de ce qu’Il nous ordonne. Ou que ceux qui sont conscients de l’absurdité et de la nocivité de ces normes LGBTYUIOP se remuent efficacement le popotin pour renverser la vapeur, merci !
Dessin allysonmiller1969 libre de droits via Pixabay
1 https://oregoncapitalchronicle.com/2023/08/16/court-hears-arguments-in-challenge-of-oregon-gender-identity-rule/
2 https://www.deseret.com/2023/8/9/23824773/catholic-couple-sues-massachusetts-rejected-foster-parents-adoption-religious-discrimination
3 https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/californie-le-refuge-des-enfants-244118
4 In God we trust