Le très intéressant pensum de Vance ou le permis de violer

par Imhotep
lundi 29 août 2011

Ce texte sera long, autant vous avertir d'emblée. Il sera long car le pensum de Vance l'est et parce que j'ai voulu en faire une étude exhaustive pour en déterminer quel en était le sens profond. Après analyse on en tire forcément une ou des conclusions. Ce qui ne saute pas aux yeux immédiatement, mais qui apparaît au fil de la lecture comme une évidence c'est la très grande subtilité qu'a eu Vance de présenter les faits, subtilité qui dérappe très souvent et s'éloigne de la vérité mais en le faisant de manière extraordinairement habile afin que juridiqement les choses semblent nettes. La découverte de cette subtilité - et croyez-moi je vais vous le démontrer - apporte obligatoirement un grand trouble. Quel était l'objectif de Vance ?

Vous trouverez la version en anglais en fin d'article de ce long texte. J'ai utilisé la version française publiée par Rue89. Ce ne sera donc pas ma version. Cependant j'ai remarqué au moins une erreur manifeste de traduction, répétée à deux endroits : le texte orignal dit other potentially exculpatory information rue89 traduit par autres potentielles informations disculpant l'accusé alors que la véritable traduction parfaitement différente est : d'autres informations potentiellement à décharge. Le potentiel est sur à décharge et non information. Cela change bien évidemment très profondément le sens de la phrase. De plus ce n'est pas disculpant qui voudrait dire information concernant toutes les charges mais seulement une information.

Nous allons juste commencer par cette mascarade développée à foison par des mercenaires pro-DSK comme quoi il a été blanchi. Tout d'abord il est toujours accusé de viol au civil. C'est extraordinairement étrange que ce fait connu et incontournable (DSK est toujours accusé de viol que ce soit au civil ne change en rien qu'il soit accusé) est complètement occulté. Que ce soit par ses communicants bénévoles ou rémunérés cela n'est que la norme. Mais que cela soit oublié par les journalistes c'est étonnant. Enfin étonnant sauf si on écoute Montbrial dans la conférence de presse qu'il a donnée le jour même de l'abandon des poursuites en France avec l'avocat américain de Diallo. En effet celui-ci a déclaré avoir subi des pressions personnelles du réseau organisé, puissant et efficace strausskhanien. D'une dépêche de l'AFP on est arrivé à des articles de demi-page dans les journaux indiquant qu'une enquête déontologique était ouverte contre lui dans l'affaire DSK/Diallo pour son rôle traduit en délation et de démarchage de clientèle. Or cette information était fausse et quand la vérité est apparue, la contre information est parue avec bien moins d'importance. Il dénonce une opération de manipulation médiatique. D'autres ont déjà analysé ce pouvoir des communicants avec une question quand-même qui paye ceux-ci ? Cela est aussi connu dans l'affaire Banon où son avocat a dénoncé en son temps les pressions des réseaux DSK contre les éditeurs, auprès des journalistes. Par ailleurs j'avais moi-même relevé que les dépêches AFP étaient souvent reprises telles quelles par les grands journaux, sans commentaires, sans analyses et que celles-ci étaient majoritairement en faveur de DSK et accablaient Diallo. J'avais dit qu'il était effectivement plus facile de se préoccuper de quelques journalistes de l'AFP qui diffusent auprès des fainéants de journaux des informations souvent erronées.

Donc nos mercenaires oublient que DSK est encore accusé de viol et qu'une plainte au civil est déposée. Ils étaient sur mars à ce moment-là sans doute. Ensuite - et cet argument-là est le pompon - comme il n'y a pas de procès il n'a pas à être blanchi il est innocent. Ils font évidement un amalgame volontaire entre non lieu et abandon des poursuites, entre justice française et américaine. Dans la nôtre c'est un juge d'instruction qui instruit la plainte qui vient du parquet et après une enquête à charge et à décharge il décide d'aller au procès, de demander un complément d'enquête ou de signifier un non lieu qui lui blanchit l'accusé. Aux USA c'est le procureur qui porte plainte au nom du peuple américain et qui instruit. L'abandon des poursuites n'est donc pas un non lieu. Et malgré toutes les affirmations péremptoires et ce genre d'argument d'autorité qui éblouit par sa simplicité qui n'est en fait que du simplisme et qui oublie non seulement la loi qui est claire : un abandon des poursuites est ni coupable ni innocent mais est parcellaire car cette affirmation oublie que DSK a été accusé et arrêté et ce ce sera jusqu'à la fin de ses jours et que seul un procès au pénal aurait pu blanchir. Ils oublient deux autres faits majeurs. Tout d'abord comme il n'y a pas eu procès, le procureur peut rouvrir le dossier pour fait nouveau. Innocenté par un procès il faudrait un appel. Ensuite DSK peut touours être proursuivi en France du fait même qu'il n'a pas été jugé. Mais comme cela n'est pas suffisant - je ne cherche pas à le convaincre car nous sommes soit dans la propagande soit dans l'irrationnel et alors il n'y a rien à faire - je vais donner ici tous les extraits exhaustifs du pensum de Vance qui prouve qu'à strictement aucun moment Vance ne dit que DSK est innocent.

Ce qui apparaît de façon indubitable c'est que dans ce texte c'est que nulle part l'innocence de DSK n'est évoquée que seul l'au-delà du doute raisonnable l'est. Chaque fois qu'il parle de non culpabilité c'est toujours assorti de restriction. Nos mercenaires vont avoir fort à faire pour prouver le contraire, mais moi je vais vous prouver le monceau d'incohérences, de travail bâclé, de charges sans contrenquête conte Diallo qui ressortent de ce texte et de la volonté qui paraît manifeste de descendre à tout prix le témoignage de Nafissatou Diallo.

Avant cela je vous mets ci-dessous la conférence de presse des avocats de Diallo en France. Il se trouve que la presse n'a pas tout repris. Il est intéressant ainsi de savoir que lorsque ces avocats ont demandé à Vance pourquoi la police n'a pas interrogé DSK durant les 4 heures qui ont précédé la venue de son avocat ce qui est contraire aux usages, même s'il refuse de répondre, il a répondu qu'il enquêterait or ils n'ont, jusqu'au jour de cette conférence, aucune réponse à cette question. Il nous apprennent aussi qu'ils n'ont eu aucune certitude quant à la mise à l'écart de la femme d'un des avocats de DSK qui travaille au bureau du procureur et dont les subordonnés sont les deux seuls, tous deux de son équipe, ceux qui ont signé la demande d'abandon des poursuites. Il y a là un conflit d'intérêt manifeste qui est de fait un déni de droit..

Dans le préambule de ce texte le cabinet du procureur détaille ce qu'est le devoir d'un accusateur de l'Etat de New York, quels sont ses devoirs. Il nous déclare qu'il a fait consciencieusement son travail, travaillant à charge et à décharge et poursuivant l'enquête des deux côtés. Il va vite apparaître ceci :

1- l'enquête concernant DSK est réduite presqu'à rien

2- aucune autre hypothèse concernant les déclarations de Diallo hormis ses mensonges n'est ouverte ou les autres qui décrètent ses mensonges ne vont pas plus loin que la démonstration que l'on veut en tirer alors qu'en cherchant un peu on peut soit les confirmer soit les infirmer.

3- aucune enquête complémentaire qui serait éclairante ne semble avoir été menée

4- il y a une mise en scène grossie presqu'à l'infini des mensonges et beaucoup de généralités sans éléments voulant faire croire que Diallo est une menteuse pathologique, mais je vous montrerai le nombre d'incohérences de cette description. Dans le cadre de cette mise en scène il y a un grossissement théâtral des mensonges. Nous nous trouvons exactement dans le cas du conte du roi nu. Des escrocs abordent un roi et lui vendent un tissu imaginaire pour l'habiller. Le roi est de fait nu sous ses vêtements inexistants. Mais comme le roi croit qu'il ne l'est pas car ses courtisans n'osent pas le dire et tout le monde finit par applaudir ces magnifiques atours que portent avec tant de majesté le roi. Puis lors d'une parade, un enfant qui n'est pas hypnotisé par tout ce tralala crie : mais le roi est u. Voilà ce qui va se passer à la fin de l'étude de ce texte : Vance est nu et a habillé Diallo pour se ménager son retrait.

5- rien n'a été mené pour faire un comparatif de crédibilité entre Diallo et DSK. En effet si elle a menti sur certains points, DSK aussi. Elle a donné une version qui n'a pas varié des faits dans la suite 2806 qui sont compatibles avec les éléments de preuves, ce que dit ce texte (ce qui prouve qu'il est contradictoire) et comme nous n'avons pas de version des faits hormis une relation consentie, de la part de DSK on ne peut savoir si sa version est plus crédible ou moins crédible. Il se trouve qu'il s'agit là de relativité. Si la version de DSK est moins crédible encore que celle de Diallo alors le procès aurait pu le déterminer car il aurait été obligé de se dévoiler. C'est là où l'on voit que ses avocats ont été habiles. Sachant à l'avance que tout immigré ou la quasi totalité a des cadavres dans le placard il fallait agir pour que le lâche Vance abandonne pour que le tour soit joué, il n'y avait plus à présenter la version DSK. Et donc pas de possibilité de savoir si elle était crédible ou non. En revanche avec les preuves médico-légales et la déclaration de Diallo sur l'agression, selon elle, il était possible de vérifier si cela était cohérent et, même plus, possible. Et cela je vais le montrer.

Dans ce même début du texte le cabinet du procureur fait une affirmation, en quelque sorte tautologique, qui va lui permettre de se donner raison. Il écrit : Après enquête approfondie, il apparaît que la preuve de deux éléments essentiels – l'usage de la force et l'absence de consentement – ne peut reposer que sur le témoignage de la plaignante lors d'un procès. Or ceci est tout simplement faux. Le dossier médical lui écrit clairement viol. Qu'il soit contestable est une chose mais c'est écrit. De plus la combinaison, non d'un fait, mais de très nombreux faits, peuvent être un faisceau de présomptions suffisamment fort pour jouer le rôle de preuve. C'est faux pour une seconde raison. Thompson, lorsqu'il travaillait dans un cabinet de procureur, a gagné un procès alors que la victime avait menti sous serment, ce qui prouve bien que la démarche du cabinet Vance est biaisée et ne voulait en aucun cas faire la balance des faits.

Ce cabinet commence donc déjà par un élément absolu sans tenir compte de la relativité : Les preuves physiques, scientifiques et d'autres natures, indiquent que l'accusé a engagé un acte sexuel précipité avec la plaignante, mais elles ne permettent pas de dire si l'acte a eu lieu sous contrainte et sans consentement. Il se trouve que que la preuve de l'acte précipité associée à d'autres éléments contextuels dont je vais parler change la nature absolu en ce qui est là le point important un doute raisonnable. Car il s'agit de cal. Les éléments vont prouver qu'il y a un doute raisonnable or le cabinet du procureur a tout fait pour se situer au-delà du doute raisonnable en matraquant Diallo.

Dans ce préambule on se situe dans la pure rhétorique : Que des individus aient menti dans le passé ou commis des actes criminels ne fait pas nécessairement d'eux des gens indignes de notre confiance et cela ne nous empêche pas de les appeler à la barre des témoins durant le procès.

Mais, quelle que soit la réalité des faits dans cette affaire, le nombre et la nature des mensonges de la plaignante nous empêchent de faire confiance sa version des faits au-delà de tout doute raisonnable. Si nous ne pouvons la croire sans douter, nous ne pouvons pas demander à un jury de le faire.

Le cabinet veut faire croire qu'il accepte des variations dans la vie d'un plaignant, mais en fait c'est faux. Il use de litote et charge avec des éléments qui ne sont que vagues mais efficaces :  le nombre et la nature des mensonges de la plaignante.  Cela fait penser à la technique très au point des romans policiers ou d'aventure américains. Les héros y sont toujours super riches, super efficaces. Il y a des superlatifs partout. Mais si vous lisez avec attention les faits ces superlatifs tombent d'eux-mêmes. Il s'agit d'une sorte de parole performative qui vaut action par elle-même. L'énoncé se veut la vérité. Il y a des mensonges en nombre considérables et d'un niveau extraordinaire, voilà ce que veut nous faire entendre cette phrase.

Et à pros de superlatif en voici un au détriment de Diallo : Il ne s'agit pas d'une affaire où nous imposons à la plaignante des investigations excessives ou des critères élevés. Au contraire, nous sommes confrontés à une situation dans laquelle il est apparu de plus en plus clairement que la crédibilité de la plaignante ne résistait même pas à l'évaluation la plus basique.

Tout ceci est faux, en tout cas le nombre d'interrogatoires, leur durée et leur dureté semblent prouver au contraire que les investigations ont été excessives dans leur forme et sans doute non excessives quand elles auraient pu prouver les faits. Osez écrire que cela ne résistait pas à l'évaluation la plus basique est sans aucun doute faux. On peut prendre à témoin le rapport médical, qui hors de la déclaration de viol, démontre un état de choc qu'il est impossible à simuler. Dans les éléments basiques il y a aussi le sperme sur le haut de l'uniforme, du sperme mélangé à de la salive sur le sol, des cellule de DSK sur les élastiques des collants et de la culotte, sur la partie de l'entrejambe d'un des collants, la compatibilité de la déclaration avec les lieux etc. De plus les critères sont évidemment élevés car sa description des faits n'ayant pas changé, ce n'est que ce qui est périphérique qui est en cause et encore on va en reparler. On ne peut pas écrire ce qu'écrit ce cabinet ainsi sans vouloir atteindre un objectif autre que celui de la vérité.

Voici ce qui est aussi utilisé de façon subtile pour tromper le public et la justice. Notez bien cette phrase : En résumé, la plaignante a donné des versions changeantes et contradictoires des événements concernant la supposée agression sexuelle, or comme le démontrera le texte et les faits cette phrase est moralement fausse. Grâce au mot événements au pluriel, le cabinet englobe tant l'agression supposée elle-même que ce qui l'environne. Or elle n'a jamais varié dans le récit de l'agression. En faisant cet amalgame le cabinet du procureur fait en réalité un mensonge du moins il accable Diallo et fait croire à un ensemble quand le mensonge supposé ne concerne qu'une partie et encore non essentielle (j'y reviendrai aussi). C'est une technique bien connue d'amalgame. Et cela continue. Le cabinet ne cesse de généraliser à fin de donner une ambiance qui donnera dans la presse peut encline à travailler et auprès du public qui ne lira que ce que voudra lui transmettre celle-ci que Diallo est une menteuse pathologique, une mythomane (ce qui est quand-même extraordinaire car la relation a eu mieux malgré la première dénégation de DSK). Au cours de chaque entretien avec des procureurs, alors qu'il lui était simplement demandé d'être sincère, elle ne l'a pas été, que cela soit sur des détails ou sur des faits importants, certains mensonges portant sur son passé et d'autres sur les circonstances même des faits incriminés. Ceci pose une problème car cela laisse supposer qu'elle a menti tout le temps, à chaque entretien, donc si on suit ce raisonnement aussi lorsqu'elle a avoué avoir menti. Ce raisonnement on pourrait leur retourner : si elle ment en permanence, elle ment donc aussi quand elle dit quelle ment, donc elle a dit la vérité. Ceci prouve qu'au moins lors de l'entretien où elle a révélé certains mensonges, elle disait la vérité. De ce fait cela contredit de façon formelle et définitive cette allégation qui n'a qu'un but descendre Diallo par tous les moyens. Cette phrase ne tient pas la route.

Continuons dans la même veine : Dans deux entretiens, par exemple, la plaignante a évoqué de façon saisissante, et avec de nombreux détails, un viol dont elle aurait été victime dans son pays d'origine, viol dont elle admet aujourd'hui qu'il a été entièrement inventé. Or ceci est contredit par le texte de la lettre de Vance aux avocats de Diallo et par une note : [Note de bas de page 14 : lors de ses auditions des 9 et 28 juin, la plaignante a déclaré qu'elle avait en effet été violée dans le passé dans son pays natal, mais dans un contexte complètement différent de celui qu'elle avait décrit lors de ses auditions précédentes. Nos auditions de la plaignante n'ont rien donné permettant d'enquêter sur ou de vérifier ce fait.] Cette note indique clairement que Diallo a bien été violée, ce qu'elle a inventé ce sont les circonstances et non le viol. Le terme totalement est ici erroné et mensonger. J'en profite pour dire que ce qui arrange Diallo est en note le plus souvent, et non dans le corps du texte. Le cabinet disait qu'il devait faire la vérité (dont les intérêts dans une poursuite judiciaire ne sont pas de gagner l'affaire, mais de rendre justice.), il se devait donc dans le corps du texte émettre l'hypothèse que c'était un arrangement avec la vérité mais qu'il y avait un fond de vrai. Ceci dans l'intérêt de la vérité et de la justice.

Le cabinet du procureur nous déclare aussi, ce qu'il ne va pas suivre c'est ceci : Les règles de conduite professionnelle de New York qui, comme les codes d'éthique ont cours dans toutes les juridictions, et l'American Bar Association's Criminal Justice Standards, se basent sur la même croyance selon laquelle la tâche du procureur est d'obtenir justice, et pas de simplement gagner des procès. Or comme nous le verrons certaines fois le cabinet fait clairement apparaître que c'est de gagner qu'il est question et non de justice au mépris de ce qui est énoncé ici.

et ceci : Selon les règles éthiques de New York, les accusations peuvent être utilisées à charge de l'accusé si elles se basent sur des causes probables. Il transforme la probabilité en certitude et ne veut pas laisser la possibilité à un jury d'être assez intelligent et averti pour décider par lui-même.

Dans l'énoncé du cadre procédural il est bien dit clairement que c'est au nom du peuple américain qu'a été déposé une plante contre DSK et non que c'est Diallo qui l'a fait. Comme si depuis un certain temps on oublierait que c'est Vance à l'origine de la procédure. Il poursuit aussi qu'ensuite ce sont le mêmes qui ont décidé de présenter l'affaire devant le Grand Jury.

On va apprendre ce que nous dit ce cabinet, ce ne sera donc pas des ragots selon les mercenaires pro-DSK, mais ce ne sera pas non plus toute l'information comme nous le verrons car certains éléments qui ont fuité, contre Diallo notamment, ne se retrouvent pas dans ce document, nous ne saurons pas s'ils existent ou non comme les cinq téléphones. Voici le cheminement qui a amené à l'appel de la police : Elle l'a tout d'abord signalé à son responsable, peu de temps après son interaction avec l'accusé, étant chargée de nettoyer sa suite (suite 2806). Son responsable a ensuite convoqué un responsable supérieur, à qui la plaignante a répété sa réclamation. Ce dernier a informé la sécurité de l'hôtel et la direction du personnel, qui a en retour informé la police new yorkaise.. De cette affirmation il ressort que la police n'a pas été appelée par Diallo, ce qui est primordial dans le raisonnement et qu'avant elle est passée entre de nombreuses mains.

Notez tout de suite ce détail, on va y revenir : [note de bas de page 8 : les enquêteurs ont auditionné les employés de l'hôtel qui ont effectué le check-out de l'accusé aux alentour de 12h28 et ils ont également auditionné le concierge de l'hôtel] Pourquoi est-ce une note en bas de page quand plus loin tout repose en fait pour ne pas aller au procès sur les soi-disants mensonges de l'après acte sexuel ? Cette information aussi sera utile : jusqu'au 6 juin 20011, la défense n'a pas révélé l'endroit précis où l'accusé se trouvait entre son départ de l'hôtel et son arrivée à l'aéroport. Il s'agit du restaurant situé dans la sixième avenue entre la 51e et 52e rue. On se souvient que ce repas avec sa fille devait servir à DSK d'alibi.

Voilà un élément primordial : Son compte-rendu de l'incident était convaincant, et, comme elle l'a répété à plusieurs reprises aux inspecteurs et procureurs de l'unité spéciale aux victimes, il était matériellement cohérent. Il s'agit là du compte rendu de l'incident qui est cohérent et répété à plusieurs reprises. En d'autres mots il était crédible, cohérent et invariant.

On ajoute cela : Une enquête rapide a également indiqué que la rencontre entre la plaignante et l'accusé fut brève, suggérant qu'il était peu probable que l'acte sexuel soit le produit d'une rencontre consensuelle. Ce qui veut dire que la brièveté est un élément allant dans le sens d'une rencontre non consensuelle. Tout le travail de ce bureau va être de tenter de prouver et démontrer que l'on avait aucun moyen de savoir si ce rapport était bref. Et vous allez le voir c'est un montage intellectuel, une propagande et je vais là aussi le démontrer. Si on prouve que c'est bref on accrédite la relation non consensuelle.

Ce qui est extraordinaire est que l'on sait que son départ est précipité mais rien ne semble lié pour ce bureau cette précipitation du départ et le fait lui-même. Etrange. (L'enquête précédant la mise en accusation a indiqué que l'accusé avait quitté l'hôtel de façon précipitée, mais l'on ne savait pas à ce moment-là où l'accusé était allé directement après son départ de l'hôtel.)

On apprend que la plaignante (ce qui est factuellement faux, elle est la victime présumée, le plaignent est le peuple américain) a été interrogée de façon répétée entre le 14 mai et le 7 juillet, mais en contre-partie on ne voit aucune interrogation non seulement de DSK mais également de toute personne qui tourne autour de DSK dont sa fille témoin important dans l'histoire.

les 8,9 et 28 juin Nafissatou Diallo a avoué d'elle-même avoir menti sur son histoire personnelle et sa situation actuelle. Est-ce la preuve d'une menteuse pathologique que d'avouer avoir menti ? Certainement pas. Ces mensonges ont-ils un lien avec l'affaire, ces mensonges-là ? Certainement pas.

Nous entrons alors dans le plus gros de la manipulation du procureur. Tout d'abord il s'agit de grossir l'importance des variations de déclarations, de les nommer mensonges et surtout d'obtenir une confusion tragique dans l'esprit des lecteurs entre les faits directs et d'autres faits. Le bureau du procureur va s'étendre abondamment sur trois versions qu'il déclare toutes trois très différentes et incompatibles entre elles. Or ceci est faux à plus d'un titre. D'abord la version 1 et 3 sont quasi similaires et non incompatibles l'une avec l'autre. Dans la 3 elle ajoute seulement qu'elle est entrée dans la suite 2820, ce qu'elle n'avait pas dit dans la version 1. L'écart est faible. Par ailleurs bien que le procureur dise que l'on est près à accepter des mensonges et des variations, il démontre que c'est faux.

Il semble ignorer parfaitement les deux faits suivants :

1- si Diallo a été agressée alors elle a subi un traumatisme très important qui a pour conséquence de brouiller son attention dans l'après agression, modifier sa mémoire, faire même des courts circuits bien connus de tous les spécialistes de ce genre de traumatisme. Il décrète donc mensonge ce qui peut n'être que confusion. A cela ajoutons, que toujours dans le cas où elle a été agressée, elle est interrogée comme une criminelle, poussée à bout et voit s'effondrer ce qui devrait être pour elle la justice. Elle est légitimement perturbée non parce qu'elle est une menteusse ce qui ferait d'elle une femme avec de l'aplomb et une femme qui ne serait pas déstabilisée et qui répèterait avec vigueur et sans varier la même version, mais parce qu'elle dans une période postraumatique et en position non de victime mais d'accusée. Ces deux faits conjoints entraînement bien évidemment des erreurs minimes. Reste la seconde version. Or cette seconde version indiquerait qu'elle serait aller nettoyer la suite 2820. Cette seconde version est démentie par les enregistrements des clefs magnétiques. Elle ne serait restée dans cette suite que moins d'une minute. 

Ce qui est fort étrange c'est ceci : Elle a rapporté que lorsque par la suite, elle s'est dirigée vers une armoire à linge dans le couloir du 28e étage pour récupérer des fournitures, elle a rencontré son responsable, et qu'ensuite ils sont allés tous les deux dans la chambre 2806. Pourquoi n'avons nous pas ici le témoignage de son responsable. Dans des fuites ou des articles de presse il était indiqué qu'effectivement elle était entrée dans la suite avec le responsable à qui elle aurait racontée la même histoire qu'à tout le monde. Si le texte qui ne parle que de mensonge ne dit pas que la version du responsable est différente nous sommes en droit de conclure que le responsable confirme cette version. Du reste on ne verra pas dans ce texte les témoignages qui confirment ce qu'elle dit. Jamais. C'est fort dommageable pour la justice qui est censée être rendue comme cela est dit dans le préambule. Où est l'équité de traitement quand tous ces témoignages n'apparaissent pas ?

Idem pour la suite, où est le témoignage de ce supérieur ? : Plutôt que de raconter immédiatement à son supérieur ce qu'il s'était passé avec l'accusé, la plaignante a questionné son responsable sur un hypothétique problème concernant le droit des clients à imposer des choses aux membres de l'équipe, et a rapporté les faits avec l'accusé seulement quand son responsable l'y a obligée. Pourquoi ce texte ne nous dit-il rien de ce que rapporte ce supérieur ? Pourtant les journaux nous ont dit qu'effectivement elle avait mis du temps à dire ce qu'il s'était passé, et ce dès le début de l'histoire qu'elle disait qu'elle ne voulait pas que la police soit au courant et que ce sont le responsables qui on appelé cette même police. Ceci est donc confirmé par cette version.

Dans la troisième version le texte est ambigu : Dans une audition ultérieure menée le 27 juillet 2011, la plaignante a de nouveau changé sa version concernant ses actes immédiats après la rencontre avec l'accusé. Ce qui est ambigu c'est que ce à nouveau peut aussi bien dire revenir à la première que donner une 3é version très différente des deux premières. Or dans la suite on lit ceci : comme elle l'avait d'abord indiqué. Donc en indiquant 3 versions on augmente considérablement la non crédibilité de Diallo. Si cela se résume en fait en deux versions cela change déjà beaucoup de choses. Mais cela est plus grave car elle conteste la version donnée par le procureur du 28 juin. Elle dit que le traducteur avait changé. Selon ses propos publics elle déclare qu'il y a une confusion entre avant et après. Le procureur, dans son objectif de la décrédibiliser nous dit : Mais cette revendication n'est pas crédible à la lumière des nombreuses questions complémentaires posées concernant ce point, ainsi que l'insistance de la plaignante le 28 juin sur le fait que la version donnée ce jour-là était honnête. Notons tout simplement que si elle croyait que cette version était celle qu'elle avait dite et qui ressemblait aux deux autres évidemment elle disait qu'elle était honneête. Que pouvait-elle dire d'autre ? Donc le raisonnement est un raisonnement à charge et non à décharge ou qui laisse supposer les deux hypothèses. Or les clefs donnent raison aux deux autres versions. On peut ajouter une chose très simple : Quel est son intérêt de varier dans ces versions ? On n'a jamais soulevé ce point. Lorsque l'on ment c'est pour être efficace, ou masquer quelque chose. Que lui rapporterait ce mensonge ? Voilà une question qui n'a pas effleuré l'esprit du procureur. En fait ce n'est pas la vérité qu'il cherchait semble-t-il. Ce mensonge stupide ne peut donc être celui d'une menteuse pathologique car ces menteurs-là sont toujours cohérents. On peut parfaitement croire qu'il s'agit là d'une erreur de traduction et il est tout à fait plausible qu'elle n'ait pu le relever à temps à cause du stress de la fatigue et du choc dans lequel elle reste augmenté par toutes les accusations qui ont précédé : trafiquantede drogues, prostituée etc. Par ailleurs la volonté de nier n'est pas une preuve de mensonge et de manque de crédibilité cela peut aussi parfaitement être une preuve que la traduction a été erronée. Pour sortir de ce doute, que le procureur fournisse les enregistrements. Nous jugerons sur pièce. Pour bien appuyer cette manipulation car en fait ces variations ne sont pas capitales du tout, le roi est nu en vérité, les clefs magnétiques sont là pour prouver que les versions 1 et 3 tiennent la route, dans une note il ajoute : il y a au moins un doute sur le fait que la plaignante est tout de suite sortie de la suite après que l'accusé a éjaculé. Le rapport du Sexual Assault Forsenic Examiner (Safe, examinateur assermenté médico-légal des agressions sexuelles) qui a examiné la plaignante à l'hôpital le jour des blessures décrit la version de la plaignante sur l'éjaculation de l'accusé et déclare : « La plaignante rapporte qu'il s'est habillé et a quitté la chambre et qu'il ne lui a rien dit durant les faits ».

Ce rapport suggère certainement que l'accusé a quitté les lieux en premier, bien que l'examinateur reconnaît la possibilité que le rapport regroupe différentes parties du récit de la plaignante dans la même phrase.

Cela aussi est extraordinaire car cette phrase est évidemment, ou a de fortes chances d'être, un raccourci de constat des faits : il s'est habillé et il est parti. Il n'est pas du tout écrit qu'elle était dans la chambre quand il s'est habillé ni qu'elle l'a vu faire. Ce qui est terrifiant c'est que dans tous les autres comptes rendus médicaux les faits sont décrits de la même façon que partout ailiers et qu'elle a quitté la chambre.

On découvre, ou plutôt nous avons la confirmation que le bureau du procureur a dévié cette affaire contre Diallo. Cette phrase le prouve : En l'absence de preuve disponible, le procureur reste incapable de tirer un récit cohérent de la plaignante concernant ce qu'elle a fait après les faits – des problématiques qui pourraient être centrales au procès. Vous observerez que ce qui n'est pas central pour le bureau du procureur c'est l'incident central, mais non ce qu'elle a fait après ! On croit rêver. Ceci est une des preuves que cette enquête n'est pas normale. Mais il va y en avoir d'autres.

Voici une autre preuve et pour moi absolue que ce procureur soit est en-dessous de tout soit est manipulé, soit à des objectifs que l'on aimerait connaître : Non seulement cela affecte sa fiabilité en tant que témoin, mais ces versions différentes compliquent la tâche d'établir ce qu'il s'est réellement passé dans le laps de temps crucial entre 12h06 et 12h26 ;

Nous savons qu'elle est entrée à 12 h 06 et qu'évidemment elle est sortie avant 12 h 26. Nous savons que DSK a téléphoné à sa fille à 12 h 13. Prenons le texte complet :

La relative brièveté de la rencontre entre l'accusé et la plaignante a d'abord suggéré que l'acte sexuel n'était probablement pas consentant. Spécifiquement, les enregistrements des passes d'accès à l'hôtel indiquaient que la plaignante avait d'abord pénétré dans la suite 2806 à 12h06. Les enregistrements téléphoniques ont montré plus tard que l'accusé avait téléphoné à sa fille à 12h13.

[Note de bas de page 25 : le jour de l'incident, il y a eu un possible décalage de deux minutes entre le temps indiqué sur le compte-rendu des entrées par clé électronique de l'hôtel et le temps réel, les temps enregistrés pouvant être antérieurs de deux minutes aux temps réels. Bien que nous ayons été informés que les temps des appels dans les comptes-rendus des téléphones portables sont synchronisés aux temps réels, le passage exact du temps ne peut pas être déterminé avec certitude du fait du décalage de l'hôtel.]

Par conséquent, il apparaissait que, quoi qu'il se soit passé entre l'accusé et la plaignante, les événements s'étaient déroulés approximativement entre sept et neuf minutes.

Mais à la lumière des défaillances de la plaignante à offrir un récit précis et constant de l'immédiat après-rencontre, il est impossible de déterminer la durée de la rencontre elle-même.

Que l'accusé ait pu passer un bref coup de fil à 12h13 n'indique pas de manière infaillible quand la rencontre a eu lieu, quelle que soit sa durée, ni où se trouvait la plaignante entre 12h06 et 12h26.

Toute déduction qui pourrait se concevoir quant à la chronologie de la rencontre est nécessairement affaiblie par l'impossibilité de consolider la chronologie elle-même.

Il y a déjà un mensonge flagrant dans ce texte car DSK a avoué la relation sexuelle et que le passe a indiqué son entrée dans la chambre à 12 h 06. Donc dire qu'on ne peut savoir où se trouvait la plaignante entre 12h06 et 12h26 est faux et je le prouve. De toutes façons la phrase juste selon tout ce qui a été écrit avant est : on ne sait pas ce qu'elle a fait après la relation jusqu'à 12 h 26. Nous savons que DSK est passé au desk à 12 h 28. Ce document nous dit qu'il y a un décalage de 2 mn par rapport à l'heure réelle cela donne 12 h 26 (donc où était Diallo entre 12 h 04 et 12 h 24 réelles). Alors le travail que n'a pas fait le procureur un journaliste américain l'a fait. Il se peut sans doute que le cabinet du procureur n'a pas de chronomètre et encore moins de cerveau. Un journaliste a donc décidé de chronométrer le temps qu'il fallait pour s'habiller à la hâte, ouvrir la porte, aller à l'ascenseur, attendre l'ascenseur, entrer dans l'ascenseur, descendre au rez-de-chaussée et atteindre le desk. Pas très compliqué non ? Ce journaliste, dont je n'arrive pas à retrouver l'article - certains le retrouveront - devait arriver de mémoire à ce que la petite affaire se soit terminé au plus tard un quart d'heure avant le check out soit à 12 h 13. Il y a donc bien un moyen indirect et certain de prouver quand DSK a quitté sa chambre. Du moins quand l'affaire s'est arrêtée et à quelques minutes près (une ou deux) quand il a quitté la chambre. On calcule le temps de la porte de la suite à celle de l'ascenseur, le temps de descente, le temps d'aller au desk et on ajoute l'intervalle de temps d'attente. On aura une fourchette certaine et assez précise. On n'a pas besoin du témoignage de Diallo on a des preuves scientifiques (un chronomètre suisse) irréfiutable. Ceci est pour moi la preuve définitive que ce cabinet n'a pas cherché à trouver la vérité. Ce qu'il y a d'extraordinaire dans cette histoire-là c'est ce magique tour de passe passe. Vance veut nous faire croire que les variations de Diallo concernant l'après acte empêcheraient de prouver la brièveté des rapports, brièveté qui est un élément probant selon ses propres paroles. Et il est inimaginable que les lecteurs tombent dans son piège. Car on a comme information que selon lui de 7 à 9 minutes est bref et un élément probant. Nous avons aussi deux horaires : 12 h 06 et 12 h 28 cela laisse 22 mn. Si on retire 9 mn à ces 22 mn il reste tout simplement seulement 13 mn. Qui oserait dire que 13 mn est un temps extravagant pour s'habiller, prendre ses affaires, perdre l'ascenseur et aller au desk ? Donc on est certain, mais certain même sans chronomètre du fait que la suite est au 28é étage que la présence commune de SSK et de Diallo dans la chambre est inférieure à 10 mn. Et cela voudrait dire que la relation s'est engagée dès l'entrée dans la suite. On prouve donc sans Diallo et avec certitude que la relation a été brève donc que selon Vance elle a peut de chance d'être consensuelle.

Le bureau du procureur se permet de prédéterminé que les témoignages des autres personnes ne sont pas valides : Les témoins de la réaction qui a immédiatement suivi les faits ont été entendus de manière répétée et sont apparus fiables. Les témoins ont indiqué que la plaignante était apparue bouleversée au moment de raconter sa rencontre avec l'accusé.

Mais à la lumière de notre impossibilité, précisée ci-dessus, d'accréditer le récit de la plaignante, de même que la capacité de celle-ci à mobiliser des émotions pour faire de l'effet, la force et l'effet des preuves relatives à sa réaction immédiate sont grandement diminués.

Il est aussi notable que la version courante de la plaignante de sa réaction immédiate auprès de son premier superviseur n'est pas compatible avec certains aspects du compte-rendu du superviseur lui-même.

Tout le travail de sape aboutit à la conclusion voulue. Même les témoins ne seraient pas fiables par ricochet.

Poursuivons par deux autres points avant de s'attaquer au plus gros morceau.

Dans le cadre du viol que le procureur déclare ici comme inventé totalement je reprends ici cet argument de William Saletan dans son article Affaire DSK : les errements du procureur Vance :

Selon le rapport du procureur, dans des entretiens avec les procureurs le 16 mai et le 30 mai, Diallo a déclaré avoir été violée collectivement par des soldats dans sa Guinée natale. Le rapport explique qu'« elle a détaillé de manière précise et convaincante le nombre de ses agresseurs », les violences qu'a subies sa fille, et les cicatrices qui lui restent de cette agression. Puis, le 8 et le 9 juin, elle « a admis devant les procureurs qu'elle avait entièrement inventé cette agression » dans le cadre de sa demande d'asile aux États-Unis. Selon le procureur, cela démontre une désarmante « capacité à raconter (…) de la fiction comme s'il s'agissait de faits avec une totale assurance ».

C'est assez accablant. Mais dans les petits caractères de la note qui détaille cette accusation, le procureur déclare que, dans ses entretiens du 9 et du 28 juin, Diallo explique qu'elle a vraiment été violée dans son pays natal, mais d'une manière complètement différente de celle décrite dans ses précédents entretiens. Nos entretiens avec la plaignante n'ont pas permis d'obtenir des moyens indépendants d'enquêter sur cet épisode ou de le vérifier.

En d'autres termes, elle n'a pas dit que le viol était « entièrement inventé ». Elle en a modifié certains détails. Cela n'excuse pas sa malhonnêteté. Mais cela minimise l'ampleur de son goût apparent pour le mensonge – sans parler de la différence évidente entre envoyer un homme innocent en prison, et remanier le déroulement d'un viol antérieur, sans préciser l'identité des des agresseurs, pour obtenir l'asile.

Ce qui, maintenant, soulève certaines questions sur la franchise du procureur. Dans une lettre du 30 juin, son bureau déclare que Diallo « affirme qu'elle pourrait témoigner sur le fait qu'elle a été violée par le passé dans son pays natal, mais que cela ne s'est pas déroulé comme elle l'avait décrit dans ses premiers entretiens ». Dans la motion de non-lieu, par contre, le procureur mentionne sa seconde déclaration concernant ce viol comme « un épisode complètement différent ». Mais en utilisant le terme de « complètement », le bureau du procureur renforce son allégation selon laquelle elle aurait « entièrement inventé » le viol. Sur quelle base le procureur justifie-t-il le durcissement de son accusation ? La motion de non-lieu ne mentionne aucun autre entretien avec Diallo, et admet que le procureur n'a pas enquêté sur ce viol présumé en Guinée. Sa rétractation est le seul élément sur lequel il se fonde pour dire qu'elle ment. Mais nous ne savons absolument pas sur quelles parties de sa première déposition elle est revenue. Qu'on nous précise ces détails.

Il faut juridiquement revenir sur cette affaire de visa. En effet dans la conférence de presse des avocats de Diallo l'américain dit une chose, si elle vraie, est capitale. Il dit qu'à New York il y a une loi qui interdit d'utiliser tout élément concernant l'immigration qui pourrait nuire à la victime supposée. Si cette loi est vraie cela implique que Vance la bafoue. Cela a aussi d'autres significations très importantes. Cette loi a pour objet de protéger les immigrés contre une impossibilité de témoigner à cause de leur situation d'immigré peu ou pas claire. En effet cette loi évite que ces immigrés puissent être des victimes toutes prêtes sans défense. Cela veut aussi dire c'est que, s'il y a une loi, le nombre de cas de victimes qui ne sont pas en règle avec l'immigration d'une manière ou d'une autre doivent être nombreuses sinon très nombreuses et par voie de conséquence que Diallo n'est pas pire qu'une autre mais comme nombre d'autres. Cela a pour conséquences que cela dégonfle de façon considérable l'argument de Vance car cette loi prouve que l'on peut avoir menti pour l'immigration et être victime. De plus Vance ne lit pas les journaux et ne sait pas comment cela se passe dans son propre pays, ou bien il n'a pas enquêté. Alors je le fais pour lui. Voici ce que déclare Dorchen Leidholdt, directrice du département juridique de l’association Sanctuary for Families. et Vance pouvait vérifier la véracité de ce qu'elle raconte ce qui pouvait infirmer ou confirmer le statut de menteuse pathologique, ce qu'il n'a pas fait. Paris Match : « J’étais certaine qu’il y aurait un problème au niveau des conditions dans lesquelles elle a obtenu l’asile politique. Ça arrive tout le temps à New York. L’avocat qui lui a permis d’avoir ses papiers, on le connaît ici. C’est un homme sans scrupules, qui démarche ses clients dans les mosquées ou dans les restaurants fréquentés par les musulmans d’Afrique de l’Ouest, et qui fait payer ses prestations plusieurs milliers de dollars. Il les pousse à dramatiser leur situation, voire à ­inventer des faits pour réciter par cœur des récits fabriqués devant les autorités d’immigration. Il prétend à tort faciliter les démarches. C’est scandaleux, car il joue sur la crédulité de gens désespérés. Dans le cas de Nafissatou, ce n’était pas nécessaire puisqu’elle aurait eu, de toute façon, un statut politique : toutes les femmes victimes d’excision le reçoivent automatiquement, c’est la loi. » Cela prouve que Diallo n'est pas seule et qu'elle s'est peut-être fait avoir. Cela valait la peine de vérifier, non ? En fait si, surtout si on recherche la vérité. N'a-t-il pas assez d'enquêteurs pour retrouver cet avocat spécial ?

Abordons maintenant le fameux coup de téléphone. Si vous souvenez, en résumé, Diallo avait 100 000 $ sur des comptes dont elle disait tout ignorer et était mariée au moins religieusement à un trafiquant de drogue qui avait été arrêté à New York en échangeant des marques de contre-façons contre de la drogue, un piège lui avait été tendu. Ceci, les journaux en étaient pleins avec en plus ses 5 téléphones. Tout d'abord remarquons qu'il y avait des fuites bien évidemment malintentionnées et venant soit de la police soit du bureau du procureur.

Or la vérité est tout à fait différente. Voici ce que nous dit le texte :

Ce n'est pas tout : en réponse à des questions de routine des procureurs concernant ses sources de revenu, la plaignante n'a pas évoqué des flux d'argent – 60 000 dollars au total – déposés sur son compte bancaire par d'autres personnes de quatre autres Etats. Quand elle a été interrogée sur ces transactions, elle a déclaré qu'elle avait autorisé son fiancé en Arizona à utiliser son compte courant pour y faire des dépôts pour ce qu'elle croyait être, a-t-elle déclaré, un commerce de vêtements et d'accessoires.

[Note de bas de page 16 : le fiancé de la plaignante a été condamné en Arizona pour trafic de cannabis, après avoir livré 36 500 dollars à des policiers en civil [se faisant passer pour des vendeurs, ndlr] afin d'acquérir ce cannabis. La plaignante a déclaré qu'elle n'avait pas connaissance du fait que les fonds déposés sur son compte étaient issus du trafic de drogue.]

A l'époque, a-t-elle déclaré, il lui avait demandé de retirer des sommes qu'il avait déposées et de donner l'argent à un partenaire commercial situé à New York. Elle a affirmé ne pas savoir combien d'argent avait transité sur son compte de cette façon. Bien qu'elle nie avoir profité d'aucune de ces transactions, des parts de chaque dépôt restaient fréquemment sur son compte.

Par ailleurs, dès le 16 mai 2011, la plaignante a été interrogée sur ses potentielles motivations financières, sachant qu'elle avait recruté un avocat spécialisé dans les affaires civiles. Elle a déclaré sans équivoque qu'elle n'avait pas saisi la justice en vue d'obtenir de l'argent. Elle a maintenu cette position au cours d'auditions qui ont précédé ou succédé à l'inculpation [de Strauss-Kahn, ndlr], déclarant avec émotion, à une occasion, que personne ne pourrait « l'acheter ».

Mais à une date très proche de ces déclarations, la plaignante a eu une conversation téléphonique avec son fiancé incarcéré, dans laquelle a été mentionné le potentiel gain financier qu'il était possible de tirer de l'événement du 14 mai 2011.

[Note de bas de page 17 : cet appel a été traduit et certifié conforme par deux traducteurs peul-anglais. Bien que divergents dans le mot-à-mot précis, les deux traductions sont sur le fond similaires sur la question de gagner de l'argent avec l'assistance d'un avocat spécialisé au civil. Le 8 août 2011, la plaignante a introduit une plainte au civil contre l'accusé, demandant des dommages et intérêts dans des proportions non spécifiées.]

Nous découvrons donc :

1- ce n'est pas 100 000 $ mais 60 000 $

2- elle n'avait pas parlé des flux bancaires (remarquez qu'il n'y avait pas des comptes mais un compte) mais elle n'a pas dit qu'elle ignorait qu'ils existaient ni à quoi ils correspondaient. Elle donne une explication que Vance met en doute mais sans la vérifier.

3- on voit le télescopage et l'amalgame des informations. Diallo dit que cet argent provenait d'un commerce de vêtements et d'accessoires.

On apprend donc que Vance ignore vraiment tout de son pays et des immigrés. En effet il est de notoriété publique que les immigrés offrent le service de leur compte en banque à des immigrés clandestins, ce qui est le cas de ce fiancé, parce qu'eux ne peuvent en avoir. Ceci est confirmé ici de Dorchen Leidholdt qui, elle, est une spécialiste des immigrés en difficulté ce que n'est visiblement pas le procureur qui ne cherche pas à en savoir plus ni à vérifier si cette version est mensongère ou possiblement vraie (qu'elle ignorait qu'il faisait du trafic de drogue et qu'elle croyait que ce n'était que pour des transactions commerciales.) : Selon elle, le mari de Nafissatou était « peut-être un brave type » quand elle l’a épousé, mais le fait qu’elle ne soit pas au courant de ses trafics de drogue ne la choque pas. « Il ­devait s’en servir comme d’une banque, d’où les 100 000 dollars retrouvés sur son compte. Elle s’est fait avoir. ». Vance ne lit pas non plus la presse car aux USA les journalistes font des investigations que lui ne mènent pas. Pourquoi ne s'est-il pas rapproché plus de ce fiancé et ne l'a pas plus interrogé ? En tout cas lui déclare Diallo crédible. Mais ce n'est pas tout. Newsweek a fait le travail que le procureur n'a pas fait et a retrouvé une femme avec six enfants qui tout comme Diallo croyait en cet homme, qu'elle a décrit comme religieux. Il devait l'aider à élever ses six enfants. Elle ignorait elle aussi qu'il faisait du trafic de drogue. Elle aussi elle croyait qu'il avait été arrêté car il était en irrégularité sur le sol américain, tout comme Diallo. Dans son rôle de défenseur de la vérité et de la justice, News Week n'étant pas inconnu à New York, il aurait du interroger cette femme et voir les similitudes avec Diallo et de ce fait sa crédibilité serait remontée en flèche car il serait apparu que comme pour cette femme avec six enfants, qui ignorait jusqu'à ce que les journalistes la contactent que cet homme avait une relation avec Diallo. Tout est ici. Pourquoi n'a-t-il pas fait ce travail ?

Venons en la fameuse conversation. Voici ce qu'en dit toujours cette spécialiste des immigrés : Selon Dorchen, elle paie également au prix fort sa relation avec un détenu de l’Arizona et la conversation enregistrée où elle lui a dit : « Ne t’inquiète pas, je sais ce que je fais. Le type a beaucoup d’argent. » Dorchen est convaincue que Nafissatou a été naïve et que la citation interceptée ne veut rien dire. « La langue peule est compliquée, il y a beaucoup de nuances et j’aimerais bien voir la traduction exacte ainsi que le traducteur. Ça a pris des semaines à retranscrire, ces conversations. » Ce e sont donc pas seulement les avocats de Diallo qui disent que c'est compliqué. La version entendue par Thompson est fort différente de ce qu'indique ici le texte.

Si vous vous souvenez, une fuite du bureau du procureur au New York Time a laissé entendre que Diallo avait appelé son fiancé pour lui dire en gros ce gars a beaucoup d'argent, je sais ce que je fais. Dans le lien que j'ai mis plus haut il y a une information intéressante concernant le centre carcéral où ce trouve ce trafiquant de drogue. Tout d'abord il est réservé à ceux qui sont en attente de jugement d'expulsion. Or les deux femmes (Diallo et la mère de famille aux six enfants) pensaient toutes les deux qu'il avait été arrêté pour ses problèmes d'immigration. La femme aux six enfants l'a confirmé, comme le croyait Diallo (ce genre d'information n'intéresse pas Vance). A cette coyance, le lieu d'incarcération donnait du poids, puisqu'il s'agit d'un centre de rétention en attente de jugement d'expulsion. L'autre information est que ce centre ne reçoit pas d'appel, c'est interdit. Donc l'information qui laissait supposer qu'elle avait appelé son fiancé (on veut faire croire que c'est pour se réjouir du bon coup qu'elle va faire à DSK) est fausse. Le texte ici aussi est mensonger et il est aussi très subtil. Mais à une date très proche de ces déclarations, la plaignante a eu une conversation téléphonique avec son fiancé incarcéré, dans laquelle a été mentionné le potentiel gain financier qu'il était possible de tirer de l'événement du 14 mai 2011. Mensonger car il n'y a pas eu une mais deux conversations. Or on peut effectivement écrire une, mais cela n'est pas toute la vérité. C'est un mensonge par omission. Notez aussi la tournure très spéciale de la phrase : a été mentionné le potentiel gain financier qu'il était possible de tirer de l'événement du 14 mai 2011. Cela est très étrange car c'est au passif. cela ne dit pas qui l'a mentionné ni de quelle façon. Cette façon de faire est odieuse car elle suggère et fait croire. Thompson dans la révélation qu'il a faite des deux conversations indique qu'il y a eu deux temps. Qu'elle disait qu'elle savoir ce qu'elle faisait en ayant pris un avocat son avocat (du reste vous remarquez avec une très grande attention que la fameuse phrase pourtant cruciale n'est pas citée, ce qui en soi peut être une preuve de manipulation, car en soi elle est très significative). Ensuite qu'elle aurait appris par des relations en france que DSK était très important et enfin que ce fiancé, lui aurait voulu en tirer profit. De ce fait évidemment il a été question d'en profiter, mais pas venant d'elle. Cette phrase est une autre preuve absolue de la manipulation de l'opinion par Vance. C'est tout pareil quand il déclare que les deux traductions ne sont pas identiques mot à mot mais identique quand au fond. Pourquoi ne cite-t-il pas les phrases clés ? Cela seul compte. Et surtout pourquoi a-t-il refusé de donner les enregistrements aux avocats de Diallo ? Elle doit être accusée et à moins de droit que DSK, serait-ce là la raison ? Pourquoi ne diffuse-t-il pas les audios ?

Vance ajoute en bas de page que la plaignante a porté plainte au civil pour montrer son intérêt à l'argent ce qui est d'une hypocrisie absolue car il savait très bien - c'est le 8 août -qu'il allait abandonner l'affaire et les avocats de Diallo aussi d'où la raison de leur plainte et moi je crois que c'est pour montrer pour l'avenir les preuves qu'ils avaient et que Vance serait un lâche ou un très mauvais procureur.

Dans son rôle de procureur il se devait aussi de vérifier certaines chose du côté de DSK. L'a-t-il fait ? On a parlé d'une conversation téléphonique entre lui et Anne Sinclair. Il doit au moins savoir s'il l'a appelée ou non. A-t-il interrogé cette dernière ? Pourquoi alors qu'il l'avait promis n'a-t-il pas interrogé Tristane Banon ? On a aussi récemment parlé d'une jeune fille de Sarcelles qui s'était déclarée la maîtresse de DSK. Contrairement à ce que laissait penser les journaux son témoignage était accablant pour DSK. Et ce n'est pas parce qu'elle disait, elle, que celui-ci servirait plus DSK que Diallo qu'il fallait la croire. ceci c'était son interprétation, mais les paroles qu'elle avoir prononcées dans cette entrevue (j'ai pris la peine de contacter le journaliste qui l'avait interrogée et il m'a certifié qu'elle avait relu et confirmé tous ses propos) allaient dans un tout autre sens : elle le croyait capable de le faire, possible coupable, elle croyait Diallo etc. Dans un autre article elle déclarait que Thompson, ce que seul le NouvelObs avait retenu, l'avait un peu brusquée. Ce qu'elle n'a pas dit mais qui a été révélé par les avocats de Diallo c'est qu'elle avait rencontré ceux-ci avec son propre avocat. Les avocats de Diallo ont déclaré que les déclarations de cette dernière étaient une aide précieuse pour Diallo. Ils ont proposé à Vance de l'entendre. Pourquoi ne l'a-t-il as entendue ? Où est l'équilibre de la justice ?

Vance é décidé de s'attaquer aux preuves médico-légales. Alors que comme nous l'avons vu plus haut il a écrit que : son compte-rendu de l'incident était convaincant, et, comme elle l'a répété à plusieurs reprises aux inspecteurs et procureurs de l'unité spéciale aux victimes, il était matériellement cohérent. Entre la date de ces déclarations et aujourd'hui les faits matériels de l'incident et la déclaration de Diallo n'ont pas varié d'un iota. Comment par miracle, parce qu'il y aurait des variations de l'après incident ce qui était cohérent, matériellement cohérent peut ne plus l'être quand ni les déclarations ne changent ni les faits matériels concernant ces déclarations ne changent ? Nous sommes là en pleine contradiction et déni de justice. Cela est un fait.

Voici ce qu'a déclaré Diallo :

En substance, la plaignante a rapporté aux inspecteurs de la police de New York, puis aux procureurs par la suite, que peu de temps après être entrée dans la suite de l'accusé pour effectuer ses tâches de ménage, celui-ci est sorti nu de sa chambre, s'est approché d'elle et a attrapé ses seins sans son consentement.

Selon la plaignante, l'accusé a fermé la porte de la suite, l'a forcée à entrer dans la chambre, l'a poussée sur le lit, et a tenté d'introduire avec force son pénis dans sa bouche, ce qui a entraîné un contact entre son pénis et les lèvres fermées de la plaignante. Celle-ci a déclaré que l'accusé l'a ensuite entraînée de force plus loin dans la suite, en la poussant à terre dans un couloir étroit.

Selon elle, il a arraché son uniforme, a baissé ses bas, a atteint sa culotte puis a violemment saisi son sexe. Enfin, la plaignante a rapporté que l'accusé l'a mise à genoux de force, a introduit de force son pénis dans sa bouche, a tenu sa tête, puis a éjaculé.

Selon la plaignante, cet acte sexuel a eu lieu au fond du couloir de la suite, à proximité de la salle de bain. La plaignante a affirmé avoir immédiatement craché le sperme de l'accusé sur la moquette du couloir de la suite, et l'a fait à plusieurs reprises alors qu'elle fuyait.

Mettons en face les indices médico-légaux :

1- en la poussant à terre dans le couloir étroit : Une de ces taches, qui a été localisée à environ 2 mètres du lieu où la plaignante affirme que le contact sexuel a eu lieu, recelait la présence de sperme et d'amylase et contenait un mélange d'ADN de l'accusé et de la plaignante. … A l'hôpital, la plaignante a d'abord évoqué une douleur à son épaule gauche, qu'elle évaluait à 5 sur 10 sur l'échelle de la douleur. …Le 22 juin 2011, son chirurgien orthopédique a diagnostiqué via un IRM un choc de type 2 sur l'épaule gauche, accompagné de tendinite, mais il s'est montré incapable de déterminer la date de la blessure ni son origine. Ce dernier pont est ultérieur et émane non du cabinet du procureur mais des avocats de Diallo.

2- il l'a forcée à faire une fellation : Le 14 mai 2011, l'uniforme de la plaignante, qui consiste en une robe et une blouse, a été retrouvé par elle, à la demande de la police, et envoyé au laboratoire medico-légal de l'OCME. Trois traces sur la partie supérieure de l'uniforme ont été identifiées comme contenant du sperme ; deux des trois contenaient de l'amylase pouvant provenir de sperme, salive ou sécrétion vaginale. Seul l'ADN correspondant à celui de l'accusé a été obtenu de ces trois traces.

3-  a baissé ses bas, a atteint sa culotte puis a violemment saisi son sexe : L'ADN de l'accusé, provenant de tissus cellulaires, a été trouvé sur la bande élastique des deux collants et sur celui de la culotte. L'ADN de l'accusé, également provenant de tissus cellulaires, a aussi été trouvé sur l'entrejambe des collants clairs, mais pas sur celui des collants sombres ou de la culotte. … Le seul constat physique que l'examinatrice a relevé est une « rougeur » qui a été observée lors de l'examen gynécologique.

4- La plaignante a déclaré qu'après l'incident et pendant qu'elle était dans la suite le 14 mai 2011 avec sa supérieure, elle avait craché dans l'évier de la salle d'eau : Les deux prélèvements dans l'évier et les mouchoirs ont été livrés à l'OCME ; ils n'ont pas révélé la présence de sperme mais d'amylase. L'OCME n'a pas pu extraire un matériel suffisant des prélèvements dans les éviers pour établir un profil ADN.

Lorsque l'on met en face les déclarations et les éléments matériels il y a une forte, très forte concordance. Mais Vance va s'attacher à tout détruire quitte à s'arranger avec la vérité.

Voici sa première transformation de la vérité : L'examinatrice n'a pas pu affirmer avec un degré raisonnable de certitude médicale que cette « rougeur » était une conséquence directe des faits incriminés, ni même que c'était une blessure ou un hématome. L'examinatrice a déclaré que cette rougeur pouvait être la conséquence des faits décrits par la plaignante, mais pouvait également être liée à une série d'autres causes.

Or voici ce que dit le rapport médical : La dernière page du rapport médical comporte un schéma de la zone vaginale de la victime, un élément standard des formulaires de ce type. La partie inférieure du vagin de la patiente, la "fourchette postérieure", est hachurée au crayon pour marquer l’emplacement d’un traumatisme. A droite sur la page, le praticien a inscrit au stylo rouge "rougeur sur la fourchette". Il précise encore la localisation : "5 and 7 o’clock." Entre "5 et 7 heures", comme sur le cadran d’une montre. Le reste du feuillet est occupé par une "check-list" de la zone vaginale de Nafissatou Diallo, requise pour toutes les victimes de viol. Seule la ligne consacrée à la "fourchette postérieure" comporte un commentaire : "Trauma" (traumatisme).

Le rapport conclut : "Diagnostic : agression. Cause des blessures : agression. Viol."

Ceci est en parfaite opposition avec ce qu'écrit Vance. Mais cela va beaucoup plus loin. dans son texte dit que la spécialiste n'est pas sûre d'elle or cette spécialiste fait une déclaration publique tout à fait contraire (Le Monde) : New York, Envoyée spéciale - Susan Xenarios s’en va en vacances en Grèce, le plus loin possible de New York. "Cette affaire me rend folle", nous confie la directrice du Crime VictimsTreatment Center (Centre de traitement des victimes de crime, CTVC), à l’hôpital St. Luke’s-Roosevelt de Harlem, au nord de Manhattan.

C’est elle qui, la première, a examiné Nafissatou Diallo, conduite par les policiers du NYPD, samedi 14 mai, quelques heures après avoir déposé plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn, alors directeur du FMI. C’est elle qui a recueilli le premier témoignage dela femme de chambre de l’hôtel Sofitel, évoqué par leNew York Times, mardi 5 juillet.

"Cela fait plus de quarante ans que je fais ce métier, et je n’ai jamais, jamais, vu une histoire pareille, dit Mme Xenarios  : la frénésie médiatique, les fuites dans les journaux, l’enquête elle-même… tout est insensé." Le Centre de traitement des victimes de crime se trouve derrière une petite porte discrète, dans un bâtiment annexe de l’hôpital, sur la 114e rue, à Harlem.

L’intérieur tranche nettement avec le reste de l’immeuble, vieillot, aux escaliers grinçants : les victimes y sont accueillies dans un petit salon cosy couleur crème, avec tapis, fauteuils et cheminées, une affiche de Degas, des estampes, un ours en peluche posé à côté d’une lampe de table. Tout pour mettre à l’aise les personnes brisées qui franchissent le seuil de la salle d’attente. Sur les murs, des prospectus informent sur les cours d’autodéfense, l’art de retrouver la confiance en soi, les numéros d’urgence à appeler.

"MME DIALLO EST ARRIVÉE EN ÉTAT DE CHOC"

"Mme Diallo est arrivée en état de choc, très secouée, très affectée,nous dit Mme Xenarios. Elle ne savait manifestement pas qui était la personne qui l’avait agressée lorsqu’elle est arrivée aux urgences. Elle était capable de parler et se montrait coopérative."

La directrice du CTVC, qui accueille essentiellement des victimes de crimes sexuels et de violences domestiques, refuse de donner plus de précisions, mais ajoute : "Je n’ai pas mis en doute son témoignage. Et notre équipe est constituée de personnes formées et très expérimentées pour écouter les personnes ayant été violentées. Le verdict des procès correspond généralement à nos diagnostics."

Vous avez bien lu : je n'ai pas mis en doute son témoignage et surtout cela sur quoi aurait dû s'appuyer Vance : Le verdict des procès correspond généralement à nos diagnostics. On est très très loin de ce qu'il écrit précisément et qu'il dit en général. On ne peut qu'être très inquiet quand il y a un tel écart entre ce texte et ce qui apparaît par ailleurs. On va finir pas croire que Vance ment plus que Diallo.

Notons aussi ceci à pros des collants : Il a été noté, au moment où elle a été recueillie, et plus tard à la police scientifique, que le le plus clair des collants avaient des trous. Un de ces trous mesurait approximativement 7,5 centimètres et était situé dans l'entre-jambes, tout près de la couture du vêtement. L'autre, située en haut du collant, mesure environ 4 centimètres.

Comme les collants étaient recouverts au départ, la plaignante a volontiers admis devant le Safe examinateur, puis devant la police et le procureur qu'elle ne savait pas si ces trous étaient le résultat ou non de la conduite du défendant ou s'ils n'avaient aucun lien avec les faits incriminés.

Ce que je veux dire ici c'est que Diallo a admis qu'elle ne savait pas si les trous étaient le résultat des actes de DSK. Ne trouvez-vous pas cela hautement contradictoire pour une femme qui voudrait faire plonger DSK pour de toutes autres raisons que l'agression ? Pourquoi ne se sert-elle pas de ces trous (comme le font les avocats) comme preuve potentielle de l'agression ? Vance lui l'écarte tout de suite : Pour ces raisons nous sommes dans l'impossibilité de prétendre devant un jury que les trous observés sur les collants de la plaignante corroborent l'accusation d'un rapport sexuel non consenti. Vance pourrait être plus partagé, par exemple que cela se peut. Surtout que Vance écarte chacune de pièces indépendamment les unes des autres avec toujours de bonnes raisons. Il n'envisage aucune vue d'ensemble qui rend cohérent chacun des éléments pris séparément. Il ne tient pas compte des rougeurs, il ne tient pas compte des cellules tissulaires de DSK sur l'entrejambe des collants ni sur les élastiques de la culotte et des collants clairs et foncés. Extraordinaire non ?

Il trouve aussi un médecin inventif pour la blessure de Diallo. Voici ce qu'il écrit : Plus important, le cabinet du procureur s'est adjoint les services d'un éminent expert orthopédique afin d'examiner tous les documents relatifs à la blessure de l'épaule. Cet expert a conclu qu'avec un degré de certitude médicale raisonnable, cette blessure, s'il s'agit bien d'une blessure, était plutôt causée par « un usage répété à la verticale de son avant-bras lors de gestes rotatifs et vifs », « comme ceux que peut effectuer un sportif lorsqu'il lance un poids en hauteur ».

La toute première question que l'on se pose est : Diallo est-elle gauchère ? A-t-il vérifié ce fait puisque le traumatisme est à l'épaule gauche ? Ensuite relisez bien le geste qu'il faut faire selon ce médecin : un usage répété à la verticale de son avant-bras lors de gestes rotatifs et vifs  et suivi de ça : un sportif lorsqu'il lance un poids en hauteur. Tout d'abord sa description ressemble furieusement à une prise lorsque l'on envoie à terre quelqu'un le bras se trouve projeté en haut avec un mouvement rotatif. Très extraordinaire. Mais surtout il ne devait pas être très difficile au procureur de vérifier si Diallo avait comme activité le lancement de poids de la main gauche. En connaissez-vous beaucoup des femmes qui pour se détendre font du lancement de poids ou toute autre espèce d'activité s'y rapprochant ? Car vous avouerez que ce n'est pas courant. Cet élément est pour moi tout à fait symptomatique de ce dossier. Tout ce qui est un peu hors norme pour Dialo n'est que mensonge, sans tenir compte ni du choc ni des conditions et situations d'une femme seule élevant son enfant et immigrée mais en revanche on nous fait avaler des gestes rotatifs vers le haut vifs et de façon répétée !

Avant de terminer tordons le cou à cette ignominieuse explication que Diallo étant une catcheuse et DSK un petit sans force qui ne pouvait pas la forcer à faire une fellation. Tout d'abord nous savons, selon elle, qu'elle s'est défendue. Elle l'a repoussé, a fermé la bouche et ce n'est qu'après avoir été jetée à terre avec la tête maintenue qu'il a pu lui mettre le sexe dans la bouche. Pour ceux qui possède la psychologie d'une planche en sapin, je vais leur donner quelques explications. Je parie même que parmi ces fiers à bras il y en a qui pissent dans leur culotte même s'il pèsent vingt kilos de plus que leur patron quand celui-ci se met en colère car ils risquent leur poste. Ici ils font les fiers à bras mais dans la vie c'est une autre histoire. Non seulement ceux-ci ont une psychologie de planche de sapin mais ont un cerveau de bigorneau et surtout ne lisent jamais rien, ni journaux, ni livres, ne voyant aucune information, ne regardent aucun film, aucun feuilleton, n'ont ni yeux ni oreilles, n'ont jamais été dans une cour d'école, n'ont jamais fait l'armée, n'ont jamais entendu parler d'hommes battus par des femmes plus frêles qu'eux, n'ont jamais entendu parler des enfants tyrans qui battent leurs parents, n'ont jamais entendu parler des parents battus. Alors je vais leur ouvrir les yeux :

- il y a toujours eu dans les cours de récréation de petits teigneux qui tapaient les plus costauds

- il y a toujours eu des hommes battus par leur femme plus frêle se laissant taper par honte, par amour, par lâcheté parce que s'ils répondaient elles porteraient plainte contre eux et c'est elles qu'on croirait et non eux car dans ce monde macho un homme tape sa femme mais ne se fait pas taper par elle

- il y a toujours eu à l'armée un adjudant sadique qui foutait des claques et des coups à des jeunes recrues plus fortes qu'eux car elles ne pouvaient pas répliquer, parole contre parole, rapport de subordonné à supérieur

Pourquoi donc il était quasi impossible à Diallo de faire plus que ce qu'elle a fait (le repousser, fermer la bouche) ? Tout simplement car il y a deux rapports de forces infranchissables : le rapport hiérarchique : il est client, elle est la femme de chambre. Son emploi est en jeu. Le client est roi. Il y a ensuite le rapport social : il est riche (suite luxueuse) et donc puissant, elle est immigrée. Extrêmement rare auraient été celles qui auraient résisté plus qu'elle. Et s'il a pu mettre son sexe dans la bouche selon sa version, c'est qu'il l'a tenue violemment par la tête. Elle devait avoir la peur au ventre, la peur qui paralyse, celle de perdre son emploi, celle du serf devant le seigneur. La violence n'est pas toujours du plus fort physiquement mais du plus violent, de celui qui a le plus de pouvoir qui sait qu'il peut faire car lui ne craint rien, ni les lois, ni la police, ni la justice. Elle elle craint tout cela : la perte de son emploi, la justice, la police. Cet argument comme quoi une femme un peu forte ne peut se faire violer n'est que de l'immondice d'êtres incultes et basiques, de fiers à bras que j'aimerais bien croiser dans des situations délicates et les voir se liquéfier.

Il faut en terminer. Puisque Vance n'a pas fait son boulot, on va le faire à sa place. Il n'a mis en doute que la crédibilité de Diallo et nous avons vu avec quelle malhonnêteté. Pour moi le roi est nu et le procès s'imposait. Faire son métier c'est répondre à des questions. J'en pose souvent les mêmes mais je vais en ajouter.

Pourquoi si le rapport est consenti Diallo crache-t-elle au sol et pourquoi son costume est taché de sperme ?

Pourquoi quitte-t-elle la suite ?

Pourquoi le départ de DSK est-il précipité ? Là j'ai un piège car j'ai fait ce travail que ne fait pas Vance. Vous trouverez un plan de Google Maps. Et vous verrez qu'entre l'hôtel et le restaurant où est sa fille il n'y a que 8 mn de marche. Seulement huit mn. Son avion devait partir à 16h15 je crois, il y a 25 mn de taxi au plus. Il n' a pas de grande raison d'être aussi précipité.

Pourquoi Vance n'a-t-il pas interrogé Sinclair sur ce fameux coup de téléphone disant que quelque chose de grave était arrivé, la fille de DSK sur cet appel de 12 h 13, Trsitane Banon et la jeune fille de Sarcelles ?

Pourquoi le mensonges de DSK n'apparaissent nulle part ?

Pourquoi, si la relation est consentie, se fait-elle dans le couloir étroit comme le prouve la tache de sperme et d'amylase (je vous ai mis un plan de l'appartement) ? Cette question n'a jamais été posée. Très étrange pour une relation consentie, non ? D'autant que nos mercenaires nous disent que DSK est un doux, respectueux des femmes. Il pouvait proposer au moins le lit ou un endroit plus confortable.

Pourquoi cette relation est-elle si brève comme le prouve non Vance qui ne veut tenir compte que du témoignage de Diallo mais le simple décompte à rebours à partir de 12 h 28 son horaire de départ et le temps pour s'habiller, aller à l'ascenseur, prendre l'ascenseur, atteindre le desk ?

Pourquoi accepte-t-elle cette relation alors que les avocats de DSK ont déclaré qu'il n'avait jamais été question d'argent ?

Pourquoi risquerait-elle de perdre son emploi pour si peu ?

Pourquoi, comme l'a prouvé l'enquête, si elle voulait faire porter le chapeau, ne s'est-elle pas précipitée pour appeler la police et a-t-elle retarder le plus possible la décision pensant perdre son emploi ?

Pourquoi - et cela est nouveau car on l'apprend - si DSK est un homme propre (il sortait de la douche) alors que le rapport s'est passé dans le couloir à côte de la salle de bain ne s'est-il pas lavé les outils avant de partir ? On a retrouvé du sperme sur son pubis et sur son slip. On imagine bien que sa fille qui l'attendait à une heure dans un restaurant à 8 mn à pied ne l'aurait pas vu arriver en retard pour une minute de rinçage hygiénique. Cet élément va de façon très pertinente dans le sens d'une relation précipitée.

En dehors du fait que cela sert la théorie de Vance quel est l'intérêt de Diallo de mentir pour l'après incident ? Quel bénéfice en tire-t-elle ?

Pourquoi l'enquête du NYT très fouillée sur Diallo avec 6 journalistes n'a-t-elle rien donnée si elle est si terrible que cela ? Sa fortune devrait avoir été visible, non ?

Pourquoi les avocats de DSK qui a été arrêté, mis en prison, calomnié selon eux, perdu son poste au FMI n'attaquent-ils pas tout de suite Diallo et l'Etat de New-York, le préjudice subi y compris l'honneur est énorme ?

Pourquoi Vance n'a-t-il pas fait le simple décompte du temps pour s'habiller, aller prendre l'assesseur, descendre du 28 é, aller au desk afin de déterminer de façon scientifique la durée de la présence commune de DSK et de Diallo dans la suite ? 

A-t-il interrogé le deux employées du Sofitel qui ont eu des propositions de DSK, en a-t-il tenu compte ?

Pourquoi Vance a-t-il détourné tout l'incident sur le seul cas de l'après incident ?

Ce qu'il apparait clairement dans ce texte c'est que dorénavant à New York Vance a lancé un message : si vous êtes une femme et que vous avez menti vous ne pourrez pas porter plainte pour viol. Si vous êtes un violeur il vous suffira de prendre quelques renseignements sur les mensonges de votre proie et dire qu'elle a consenti Vance sera là pour vous défendre. Si elle a fait un larcin dix ans avant elle est cuite. Si elle a été arrêtée en état d'ivresse elle est cuite. Vance va rendre malgré tout un fier service aux femmes. Il a inventé la guérison instantanée post traumatique. En effet toute femme qui sera perturbée, sera confuse, aura des trous de mémoire ne pourra pas porter plainte pour viol. Elle ne le pourra que si elle a noté consciencieusement tout ce qu'elle a fait avant et après l'agression, sans jamais se tromper. Il faudra aussi qu'elle prenne soin d'avoir un témoin assermenté. Toutes les preuves directes et indirectes ne permettront jamais, selon Vance, de convaincre un jury. Il saura démonter toutes les preuves, ne choisira qu'une hypothèse, ne cherchera pas à savoir si une information est vraie définitivement, ne s'interrogera pas sur la version de son agresseur, si elle est crédible, si lui est crédible, sur ce qu'il a fait lui avant et après, les témoins qui pourraient vous aider ne seront pas entendus. Vance a lancé le permis de violer.

 

Il nous reste moins de neuf mois pour nous débarrasser de ce pouvoir. Faisons notre Révolution en 2012, et avant si possible.
 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 
Si vous êtes intéressés par les textes ci-dessous, vous pouvez les retrouver en cliquant sur les liens et ce totalement gratuitement car il est hors de question que je touche un Kopek sur le dos de la Sarkozye qui, étant le règne du bling bling et de l’argent roi et corrupteur, sera combattue par son contraire : la gratuité (ou en compensation faire un don à Agoravox ou vous abonnez à Médiapart). Pour simple information, si vous êtes sur iPhone ou iPad, sans flash, en haut de la page dans le bandeau vous pouvez télécharger les textes en pdf, et pour tous les diffuser le plus possible autour de vous. Pour le télécharger il y a un onglet sous le texte. Il faut vous inscrire à Issuu ce qui permet aussi de télécharger tous les textes nombreux et intéressants de ce site. Sinon vous pouvez toujours vous désinscrire ensuite. Si tout cela vous gêne je pourrais vous les envoyer par e-mail (imhotep.forumlogos@free.fr). Le texte sur Woerth est régulièrement mis à jour (aujourd’hui 16é version du 3 août 2011) :
 N’oublions jamais :

Vignette Wikipédia


Lire l'article complet, et les commentaires