Le tweet de Valérie Trierweiler, un coup monté !

par CIXI-HELENE
mercredi 13 juin 2012

Le tweet de Valérie Trierweiler n'est pas celui d'une femme jalouse ! C'est un moyen d'éliminer Ségolène Royal tout en remerçiant le fidèle Olivier Falorni. François Hollande est tout sauf un idiot. Pendant un quinquennat, supporter les contraintes de l'imprévisible Ségolène au perchoir de l'Assemblée nationale et donc présente à toutes les manifestations officielles, est in-sup-por-ta-ble ! 
Un petit tweet et hop !

"Courage à Olivier Falorni qui n'a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d'années dans un engagement désintéressé."

Le tweet des tweets ! Valérie Trierweiler fait exploser une bombe de premier choix. Elle renie insidieusement, publiquement l'investiture et le soutien de son époux président pour Ségolène Royal, sa grande rivale, qui brigue le perchoir suprême. En fait, rien n'est moins sûr. À l'évidence, ça ne peut être qu'un coup de maître de François Hollande, qui voit loin, et, qui est tout sauf un couillon.

Quand on s'appelle Valérie Trierweiler, journaliste politique rompue à toutes les intrigues intestines des partis, on ne peut pas avoir envoyé un tweet aussi stupide sans l'assentiment d'une fine stratégie dictée par son époux. Car, ne soyons pas naïfs, c'est certainement lui qui l'a concoctée. Ou tous les deux.

Olivier Falorni, ami de longue date et ancien directeur de campagne de François Hollande lors de la primaire, peut tout à fait être 'remercié' par ce biais là. Un amical petit coup de pouce quelques jours avant le deuxième tour. D'ailleurs, dans ses réponses à la presse, il remercie gentiment le couple.
Aucun des amis du président ne sont au gouvernement. Hollande fait passer la politique avant les sentiments. Logique quand on est un redoutable fin stratège comme le découvriront tôt ou tard tous ceux qui le traitent de mou et d'indécis. De Mitterrand il a tiré toutes les leçons et ne commettra aucune de ses erreurs.

Valérie Trierweiler, Ségolène Royal, on est d'accord, les deux femmes se détestent. C'est normal. L'une s'est fait plaquer, l'autre partage depuis 2006 la vie maintenant présidentielle de François Hollande, et le "rend heureux", dixit l'intéressé. Toutes les images et vidéos diffusées ont bien fixé cette insupportable inaptitude à pouvoir échanger un regard, une poignée de main entre elles. Devant les caméras et appareils photos, chacune tente de jouer le jeu, petit sourire en coin mais commissures amères. Valérie Trierweiler a l'air de faire des efforts de réconciliation pendant que Ségolène Royal n'en fait visiblement aucun. Et pour cause.

La reine, l'énarque magnifique aux plusieurs ministères, la présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes, celle qui a failli devenir la première présidente des Français, la mère des quatre enfants de l'actuel président de la République, c'est bien elle. Elle a toujours su ce qu'elle voulait, s'est battu pour devenir ce qu'elle est et se battra encore pour ce qu'elle pourrait encore être. Elle a touché la plus haute marche, elle peut peut-être encore y prétendre.
Marie-Ségolène, c'est une vaillante petite soldate. Dans sa jeunesse, elle a même assigné en justice son machiste de père, Jacques Royal, polytechnicien, lieutenant-colonel de marine, car il refusait de lui payer ses études considérant les femmes comme des sous-êtres ! Elle a obtenu gain de cause. Contraint par la justice, pension alimentaire il lui versera. Hé hé !

François Hollande son gros problème, c'est elle. Il connaît bien son ex. Opiniâtre, tenace, mais imprévisible, elle représente pour lui dans ce quinquennat un boulet qu'il devrait traîner pendant cinq ans si elle atteignait le perchoir de l'Assemblée nationale. Il lui faut biaiser, finement, et faire semblant de remercier Ségolène qui a fait campagne et joué le jeu de l'union du PS qui s'est calée auprès de Martine Aubry alors qu'elles se détestent. Elle a fait de gros efforts. C'est elle qui aurait dû être au poste de première secrétaire du PS et non Aubry qui a bénéficié des fameuses scandaleuses voix d'Allauch dirigées par Jean-Noël Guérini.

Lors de son investiture, François l'a plusieurs fois embrassée sous les objectifs et les vivats enchantés, et l'œil pseudo-indifférent de Valérie. Ça, c'est facile. L'opinion, on la modèle facilement. Deux bisous devant la France et la nouvelle maîtresse. Et Ségolène ne pourra pas dire qu'il l'a rejetée.
Maintenant, les choses sont plus agaçantes. Il faut mettre des bâtons dans les roues de Ségolène, quitte à monter des duels à gauche pour la faire éliminer aux législatives. Car si Ségolène Royal est élue et atteint la présidence de l'Assemblée nationale, elle deviendra troisième dans l'ordre protocolaire de la République. Petit rappel.
1- Président de la République (élu par les Français)
2- Président du Sénat (sénateur élu par ses pairs)
3- Président de l'Assemblée nationale (député élu par ses pairs)

Elle serait officiellement de toutes les cérémonies, et elles sont nombreuses, comme par exemple pour le 14-Juillet tout proche.
Rien que d'imaginer Ségolène à côté de François avec Valérie dans leur dos ! Non non ! Vraiment, le pauvre homme n'en finirait pas, c'est impossible !

D'où le tweet.


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