Le vote caché pour faire peur ?
par gruni
mardi 22 février 2022
Depuis 2009 les instituts de sondage utilisent Internet pour réaliser un instantané de l'opinion. Aujourd'hui, plus personne n'a le vote honteux concernant le RN comme c'était le cas dans le passé avec le FN, et la parole s'est libérée sur les réseaux sociaux. Or, si certains observateurs dont François Bayrou, craignent encore l'existence d'un vote caché en faveur d'Eric Zemmour, d'autres pensent qu'il n'existe pas sauf pour faire peur.
De nos jours, les sondeurs ont définitivement raccroché le vintage téléphone fixe pour internet. Sur la toile, les gens interrogés cliquent librement en échange de points cadeaux. Vous croyez que les gens mentiraient sur leur profil pour quelques misérables sous ? Même les abstentionnistes votent pour obtenir la récompense promise, quitte à voter pour n'importe qui. Et les Français qui ne sont pas connectés comme le sont les 46,2 millions d'internautes scotchés quotidiennement devant leur écran, personne n'en parle ? Ou alors les sondeurs estiment que de toute façon ces oubliés dans l'ombre sont une minorité qui voterait évidemment comme le panel sélectionné par eux. C'est vrai qu'il y a une marge d'erreur. Avec un échantillon de 1 000 personnes, la marge d’erreur est d’environ 3%.
Les sondeurs procèdent également à un redressement des résultats bruts.
"Pour réaliser ce redressement politique, les instituts se fondent sur les souvenirs de vote. S’il apparaît un décalage entre ce que les sondés déclarent avoir voté dans certains scrutins précédents et les résultats effectivement obtenus, les instituts en déduisent que les résultats bruts doivent être corrigés".
Donc, Marine Le Pen, habituée des élections et dédiabolisée n'est plus redressée... Et Zemmour ‽
Zemmour qui se retrouve dans la même situation que Macron en participant pour la première fois à une élection, sera donc la curiosité de ce premier tour de la présidentielle. Vous vous souvenez certainement de la présidentielle de 2002. Où Jean-Marie Le Pen avait été très sous-évalué par les sondages. Mais, dans le cas Zemmour une sur-évaluation est également possible.
De même qu'il ne faut pas oublier les indécis qui tout simplement refuseront de participer à un sondage et se décideront bien plus tard.
Voilà de quoi rendre dingo les sondeurs et les médias qui commandent les sondages. Surtout si les candidats sont toujours très proches les uns des autres au moment T. Certes, d'ici le mois d'avril les électeurs devraient commencer à regarder les candidats de plus près, sur le fond plutôt que sur la forme.
Et puis le maître des horloges finira bien par descendre de l'Olympe pour annoncer officiellement sa candidature. Le monde entier retient son souffle, mais pas par rapport à la réélection ou non d'Emmanuel Macron. D'ici le mois d'avril tout peut arriver à l'Est, même le plus grave. Même si le pire n'est pas toujours sûr !