Le voyage de Carla...

Voilà un voyage qui fait du bruit et qui met bien en évidence, encore une fois, les injustices de plus en plus criantes de nos sociétés : Carla Bruni Sarkozy a fait un beau voyage d'autant plus beau, pour elle, qu'il lui a été offert gratuitement : un aller-retour gratuit pour New-York sur un vol d'Air France...

 

En tant que femme d'un ancien président, elle bénéficie d'avantages et même de cadeaux qui paraissent exorbitants en temps de crise alors que nombre de français sont invités instamment à faire des sacrifices et à se priver parfois du nécessaire...

 

Les salariés d'Air France, à qui on impose des plans sociaux, se sont indignés avec raison de ces passe-droits, de ces privilèges qui perdurent même en des temps difficiles.

 

Qui a payé ce voyage dispendieux ? C'est la compagnie elle-même qui a réglé la somme de 8395 euros, prix de ce vol en première classe... Il est indéniable que Madame Sarkozy, plus que toute autre, a les moyens de voyager et de payer la somme exigée : pourquoi en serait-elle exonérée ?

 

On ne peut sans arrêt demander des efforts aux plus démunis quand les grands de ce monde se voient accorder des cadeaux, des privilèges d'un autre temps, d'une autre époque.

 

 

Si le monde est en crise, la crise doit valoir pour tout le monde et il est normal pour des citoyens qui en ont les moyens de payer leur écot...

 

Comment ces gens qui bénéficient de tels avantages ne perçoivent-ils pas eux-mêmes l'indécence de leurs privilèges ? Comment n'en ont-ils pas conscience ?

 

Peuvent-ils mettre en avant une forme d'ignorance, alors qu'ils ont occupé des postes de responsabilité ?

 

Les hommes politiques et leur entourage devraient être particulièrement conscients des difficultés que rencontrent les français : comment ne mesurent-ils pas les fossés qui se creusent dans la société française ?

 

Ces privilèges sont anciens, pour autant, il ne sont plus admissibles dans un monde en mutations où le maître-mot est l'austérité.

 

Les discours qui sont tenus sont souvent catastrophistes : la France en faillite, la France en récession, en déficit : comment certains privilégiés peuvent-ils échapper à ces règles ?

 

L'austérité ne peut être réservée aux plus pauvres, elle doit être enfin partagée par tous... L'austérité, la seule solution envisagée par les politiques ne peut pas peser sans arrêt sur le peuple, si les "responsables" en sont dispensés...

 

On voit bien là toutes les incohérences d'un monde dirigé par des hommes politiques dont les privilèges ne sauraient être contestés et qui réservent aux autres, à leurs administrés des souffrances, un avenir incertain, des difficultés...