Légalisation du mariage polygame
par Zang
lundi 28 janvier 2013
Si on veut bien me le permettre, il y a un truc que je ne comprends pas, mais alors pas du tout, et j’aimerais bien qu’un cerveau éclairé en sapin de Noël me l’explique. Quitte à être pour le « mariage pour tous », donc aussi pour le mariage des couples homosexuels – ce qui ne me dérange nullement (l’amour c’est sacré, et chacun y fait ce qu’il veut, même baiser sa mère ou épouser sa sœur ou enculer son chien, etc., j’en ai personnellement rien à battre)… donc quitte à être pour le « mariage pour tous », pourquoi ne pas l’être aussi pour le mariage polygame ? Et ici je parle particulièrement de cette polygamie qui unit un homme à plusieurs femmes, et dite par ailleurs « polyginie ».
Oui, pourquoi ? Pourquoi ne pas légaliser le mariage polygame, dès lors qu’on est en passe de le faire pour les couples homosexuels ? Il y a quelque chose de pas très logique qui se ballade quelque part, et moi je suis très sensible à la logique, comme tout être doué de raison. Car tout de même, pour peu qu’on veuille bien admettre jusqu’à preuve du contraire que la finalité de la vie serait la perpétuation de la vie, il n’échappe à personne que la polygamie (« polyginie ») serait davantage en accord avec les lois de la nature et militerait pour le triomphe de la vie et la perpétuation de l’espèce : là où un homme peut concourir à donner des dizaines, voire des centaines de chiards à l’espèce humaine en neuf mois, une femme n’en pourra supporter tout au plus qu’un, voire une portée de quatre ou cinq, même six ou sept si on veut avec un peu de chance et de science, mais guère plus. Sans compter suivant la rumeur publique qu’il y a plus de femmes que d’hommes. Bref, il n’y a pas photo question fécondité ou prolificité entre l’homme et la femme. D’où la polygamie, au lieu de la polyandrie. L’on me rétorquera peut-être qu’il y a déjà trop d’êtres humains sur une terre qui n’en peut plus d’être malmenée et piétinée, n’empêche. Avec la polygamie, plus de besoin de toutes ces maîtresses planquées qui vous font sursauter au moindre bruit, et nul risque de se choper des clones en bout de tube. Tout au contraire, loin de l’entendre ainsi, voici qu’avec un implacable et suspect entêtement de charrue les polygames sont dénoncés, pourchassés, embastillés, interdits de séjour, bannis, brûlés en place publique comme des sorcières ou éradiqués comme de la mauvaise herbe ou comme des malfrats et autres hors-la-loi de la pire espèce, eux qui ne se soucient que de contenter le sens de la nature et de prolonger de leur mâle vigueur l’inscription de notre espèce sur terre. Voilà pourquoi il devient urgent d’arrêter cette hypocrisie, cette injustice, cette discrimination, cette félonie, oui, cette félonie (je pèse mes mots) et cette méprise qui les frappent en légalisant le mariage polygame. Ne pas le faire engagera à coup sûr le destin des nations civilisées ; le progrès et la natalité en seront freinés et notre siècle en pâtira. Et légaliser la polygamie ce serait aussi permettre à la France de reconnaître tous ses enfants et petits-enfants adultérins, conçus dans les anciennes colonies et qui pullulent ici et là, proscrits, hagards, déboussolés, afin qu’ils puissent bénéficier du même traitement légitime que les autres, ni plus ni moins, et s’épanouir au soleil de la blanchitude et de l’égalité.
Bref, il faudrait sans tarder lâcher la grappe aux polygames et leur assurer le droit de cité et un mariage républicain en bonne et due forme dans la mère-patrie. Tout le monde y gagnera en fin de compte, à commencer par Marianne et toute cette population bâtarde issue des anciennes colonies et des territoires à perpète.
Qui peut le plus peut le moins.
Marcel Zang
PS : « L'ordonnance de 1945 modifiée par Charles Pasqua interdit la délivrance de titre de séjour aux étrangers en situation de polygamie depuis 1993. » (Wikipedia)