Les 25 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant ! Il ne suffit pas de souffler des bougies !

par CHALOT
mercredi 19 novembre 2014

Le Secours Populaire Français et de très nombreuses autres associations agissent quotidiennement dans le cadre d'actions de solidarité pour que les droits de l'enfant soient appliqués : droit à la santé, droit à une alimentation saine, droit à un logement, droit aux vacances.....

Saluons leur action et agissons pour qu'enfin une politique soit menée en France pour réduire la pauvreté, voire l'éradiquer....

On attend les premiers pas résolus !?

Tous les éducateurs, tous les mouvements enfance jeunesse et toutes les associations éducatives et sociales ont permis par leur mobilisation l’écriture puis l’adoption de la Convention Internationale des Droits de l’enfant le 20 novembre 1959 par l’assemblée plénière de l’ONU.

C’est un progrès notable et même capital.

Alors qu’existait une déclaration des droits de l’enfant depuis le 20 novembre 1959, texte généreux mais non contraignant pour les Etats, cette convention adoptée 30 ans après constitue un document qui fait force de loi.

Tous les pays de la planète sauf la Somalie et les Etats Unis l’ont ratifiée.

Depuis cette date d’autres pays ont vu le jour, ils l’ont aussi ratifiée à leur tour.

Seuls le Soudan du sud devenu le 193ème état de la planète en 2011 ne l’a pas fait ainsi que la Palestine .

Si des progrès ont été constatés au regard de l’application de la Convention Internationale des Droits de l’enfant dans de nombreux pays et notamment dans ceux où dominent la misère et la guerre, il y a encore beaucoup à faire.

Dans les pays riches, les pays occidentaux comme la France, il y a tellement à dire et à écrire sur la situation des enfants.

Plus de deux millions d’enfants survivent en France sous le seuil de pauvreté avec toutes les conséquences néfastes pour leur développement :

 La Convention reconnaît expressément que la responsabilité d’élever les enfants revient en priorité aux parents.

On est loin en France de l’intention à la réalité.

Quand des familles expulsées de leurs logements se retrouvent en hébergement d’urgence et que leurs enfants sont placés dans des familles d’accueil, ces principes énoncés par la Convention ne sont pas appliqués.

Alors que ces parents n’ont comme tort que celui d’être en difficultés, ils n’ont plus que des liens épisodiques encadrés avec leurs enfants.

Ce scandale doit cesser !

La priorité des priorités c’est que le gouvernement rédige un projet de loi ambitieux permettant de faire reculer la pauvreté.

Aucune famille ne devrait disposer d’un revenu inférieur au seuil de pauvreté actuel !

Aucune expulsion locative sans relogement ne devrait être effectuée…..

La trêve hivernale est là mais elle est de courte durée.

A l’occasion de cet anniversaire, des engagements concrets devraient être pris pour mettre fin à la misère que connaissent beaucoup d’enfants et qui nuit à leur développement !

Jean-François Chalot 


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