Les Antigones

par Sandra
mardi 15 octobre 2013

« je suis née pour partager l’amour et non la haine » tel est le slogan des Antigones mouvement réunissant des jeunes femmes vêtues de blanc qui prônent un retour aux valeurs traditionnelles, la « complémentarité » de l’homme et de la femme, la « nature de la femme tournée vers la vie » ou encore une haine farouche du « gender ». 

Elles acceptent les hommes qui peuvent participer à leurs travaux ou encore les soutenir dans leur démarche mais ces messieurs sont avertis que le Mouvement Antigone souhaite demeurer un espace d’expression féminine.

 Les Antigones ont émergées au moment de la Manif pour tous « Parce qu’un petit garçon va devenir un homme et une petite fille une femme, tout le monde sait ça ! » Voilà comment Mathilde une Antigone justifie sa participation à la manifestation.

 Suite à l’infiltration et un mouvement de force contre les Femen, elles vont entrer sur le devant de la scène médiatique.

Si plusieurs membres du mouvement ont été reconnus comme étant des sympathisantes ou des militantes du groupe extrême droite Bloc Identitaire, les Antigones se disent apolitiques et pourtant sur leur site, les Antigones font la propagation des « 10èmes rencontres de l’espérance » soirée en présence de Madeleine Bazin de Jessé : Porte-parole, co-fondatrice et co-animatrice des Veilleurs, Jean Herbottin du Site « Le Rouge et le Noir  » gazette en ligne catholique de ré information ainsi que Eric Martin : Rédacteur en chef de  » Nouvelles de France  » portail qui se revendique comme libéral-conservateur. Les Antigones se déclarent pourtant apolitiques et pas forcément catholiques.

 

Sur le plan théorique, le féminisme propose un corpus de textes et de publications non unifié : des réflexions de bon sens y voisinent avec des aberrations fantaisistes, parfois criminelles, et des dérives idéologiques ou commerciales, néanmoins intéressantes à examiner sur les plans littéraire, psychologique ou sociologique. On y trouve donc le meilleur et le pire (…)

 Certains pays du nord sont à l’avant-garde du féminisme radical et s’illustrent par des initiatives surréalistes, comme l’interdiction faite aux hommes d’uriner debout dans les toilettes publiques, ou ces enfants élevés dans l’ignorance de leur identité sexuelle, cobayes d’une expérimentation d’un flou identitaire psychotique provoqué. En outre, la composante « victimaire » du féminisme se prête aisément à une récupération par la propagande de guerre, comme le démontre l’invention du pinkwashing, démarche argumentative qui consiste à légitimer moralement l’agression militaire de tel pays sous le prétexte qu’il ne respecterait pas les « droits des femmes » ou des « homosexuels ». On pense notamment à l’invasion de l’Afghanistan par les armées occidentales ; armées présentées comme libératrices mais qui ont déjà tué plus de femmes que tous les Taliban réunis.

(…)

Quant au slogan de l’émancipation féminine, il a surtout servi aux lobbies du tabac ou pharmaceutiques à vendre des cigarettes (Bernays) et des moyens de contraception invasifs et pathogènes, comme la pilule chimique et les avortements de confort, qui arrangent surtout les hommes et qui mettent en danger la vie de millions de femmes. L’historien de la publicité Stuart Ewen montrait dès les années 1970 comment le féminisme et le jeunisme furent lancés dans les années 1920 aux USA pour soutenir l’émergence de la société de consommation naissante, évidemment au prix de tout l’éventail des souffrances directes et indirectes induites par le consumérisme : addictions diverses, épidémie de violences conjugales, de divorces, de dépressions, de suicides, de maladies psychosomatiques, etc. L’alliance du féminisme et du capitalisme est également disséquée par la sociologie non conventionnelle : Michel Clouscard, Jean Baudrillard, la « théorie de la Jeune-Fille » de Tiqqun, et en littérature Michel Houellebecq ou Photographies d’un hamburger de Lucien Cerise, ainsi que chez des psychanalystes s’exprimant peu en dehors de leur milieu socioprofessionnel. Un premier bilan montre donc que, comme l’ensemble du dispositif rhétorique de la « victime », le féminisme peut avoir du sang sur les mains. »

A leur décharge, il est vrai qu’il y a plus important comme combat qu’interdire à ces messieurs d’uriner debout mais, sous-entendre que l’invasion en Afghanistan a eu lieu pour défendre les femmes et les homosexuels opprimés par les Talibans, il fallait oser. Elles parlent d’avortement de confort dans un pays où le des femmes se sont battues pour avoir le droit de disposer de leur corps comme elles le désirent et où l’on n’avorte pas plaisir mais par choix qui se doit d’être respecté. Associer féminisme et dépressions, suicides, violences conjugales est une totale aberration.

Au sujet de la pilule, les Antigones pensent qu’elle est n’a fait qu’encourager l’acte sexuel faisant ainsi la symbolique de la nuit de noces. Elles vont même plus loin en affirmant : » Après avoir écarté l’imaginaire de l’attente, l’idéologie dévalorise l’acte sexuel en le réduisant à un acte d’usage, à la consommation (du plaisir). »Elles encouragent clairement les femmes à apprendre à connaître leurs cycles pour ainsi ne pas avoir à prendre la pilule.

 

Il suffit de lire le manifeste des Antigones pour comprendre que tout ce qui a attrait au féminisme n’a pas lieu d’être dans notre société. Voici quelques extraits

« Nous voulons réfléchir à ce que les femmes peuvent apporter à la société et non simplement à ce qu’elles peuvent en retirer pour elles-mêmes ».

« (…) Nous construisons notre démarche sur le complément des sexes. Décidément, non, la femme n’est pas un homme comme les autres. »

« Nous Antigones, privilégions la légitimité sur la légalité. Si des lois écrites par des hommes outrepassent les lois naturelles c’est-à-dire les normes non écrites qui sont le socle de l’expérience humaine-nous avons le devoir de nous rebeller ».

 Pour les Antigone, les femmes doivent rester à leur place et ne surtout pas chercher à conquérir leur liberté

Les Antigone affirme que la religion est pour elles « le chemin de la liberté et non une oppression « Iseul la militante qui a infiltré les Femens va plus loin en déclarant : « Dans mon esprit il est clair que le christianisme a joué un rôle fondamental dans l’émancipation féminine, et plus largement dans le procès de la personnalisation par l’imitation du protype christique. La christologie est sans doute la plus importante révolution épistémologique dans l’ordre des pratiques sociales. C’est la notion de personne qui a été le plus grand apport en matière d’émancipation humaine. »

Une phrase résume parfaitement le non combat féministe des Antigones :

« Filles de nos pères, épouses de nos maris, mères de nos fils, nous ne rejetons pas les hommes. » Tout est dit…

 


Lire l'article complet, et les commentaires