Les armes high-tech, entre fantasme et réalité

par Desmaretz Gérard
lundi 31 juillet 2017

Le lundi 17 Avril 2017, un webzine reprenait un article inquiétant : « Cyclone sur le Pentagone ; les Russes paralysent toutes les défenses de l'Alaska. » Un bombardier stratégique Tu-95 Bear équipé du système de guerre électronique « Khibiny » aurait activé une « e-bombe » juste à la limite de la zone d'identification du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord, lorsqu’un chasseur américain se serait un peu trop rapproché de l'appareil, ce qui eu pour effet de clouer la chasse américaine au sol pendant plusieurs jours... Quel crédit apporter à cet article ?

Cette arme n'est guère nouvelle, elle a commencé à être étudiée en 1951 et le numéro 19 d'official Defence News du 13 avril 1992 rapportait que les États-Unis avaient déployé sur le champ de bataille une arme à impulsion électromagnétique dans le but d'empêcher toute communication radio. Si un appareil «  rustique  » atteint peut rentrer à sa base, il n'en va pas de même pour les appareils bardés d'électronique, ses appareils sont foudroyés. D'autre part, tout individu se trouvant dans la zone d'efficacité (plusieurs centaines de mètres pour une e-bombe de 900 kg) subit le sort d'un grain de maïs placé dans un four à micro-ondes !

L'idée de ce type d'arme est apparue lors des premiers essais nucléaires dont l'explosion en altitude entraîne l'ionisation des molécules d'air qui génèrent en retour une onde électromagnétique capable de se propager sur de grandes distances en suivant la couche de l'ionosphère. L'onde ressentie au niveau du sol libère une puissance pouvant atteindre plusieurs gigawatts s'étalant sur une plage de fréquence allant des basses fréquences aux très hautes-fréquences durant une dizaine de millisecondes. Les microprocesseurs n'étant capables de supporter que quelques volts, ils sont «  grillés  » !

Le site désigné dans l'article dispose d'un réseau d'alerte destiné à prévenir toutes intrusions aériennes dans une zone couvrant l'Amérique du nord, et les Usa ont investi un billion de dollars pour protéger ces infrastructures (cage de Faraday et liaisons par fibre optique) d'une attaque EMP. Si le quartier général du NORAD est situé à Peterson, (Colorado), il dispose de quartiers régionaux : en Alaska, dans le Manitoba, et un autre en Floride. En présence d'une activité aérienne non identifiée ou non autorisée, le NORAD déclenche l'alerte et des appareils son dépêchés pour intercepter et si nécessaire ouvrir le feu sur tout aéronef qui représenterait une menace. Le NORAD dispose également d'un système d'alerte maritime couvrant les façades maritimes et les voies navigables du grand-nord.

Le vol au-dessus de la zone proche du pôle Nord (où des trous commencent à apparaître dans la couche d’ozone) présente quelques particularités : réduction du temps de vol, de la traînée de condensation, utilisation de la partie de la couche la plus fine de la magnétosphère régie par le champ magnétique terrestre à l'origine des tempêtes solaires, objet d'études de l'observatoire du National Oceanic and Atmospheric Administration de Barrow (Alaska). Les appareils soucieux de survoler cette région doivent être dotés d'un équipement particulier afin de garantir que leurs systèmes électroniques (navigation et communication) restent opérationnels. L'équipage de l'appareil de la Korean Air (vol 902) qui a violé l'espace soviétique en 1978, escale prévue à Anchorage, s'était trompé dans la déclinaison magnétique lors de l'établissement du cap vrai. L'appareil n'étant pas équipé d'une centrale de navigation inertielle, il a poursuivi sa route vers la mer de Barents, survolant ainsi l'espace aérien soviétique. Les pilotes des Soukhoï dépêchés pour l'interception on confondu le Boeing 707 (problème radio) avec un C-135 ! 

Cette trame n'est pas sans nous évoquer le projet Haarp qui a occupé une vaste zone située dans les environs d'Anchorage (Alaska) où se trouve le NORAD... Le site était équipé d'une cinquantaine d'antennes reliées à un émetteur capable de délivrer une puissance évaluée à un million de watts afin d'étudier les aurores boréales, phénomènes magnétiques et lumineux observables la nuit dans les régions proches du pôle Nord magnétique. « Une aurore est causée par le vent solaire qui vient percuter le champ magnétique terrestre et charge les différentes particules (ionisation). » Ce phénomène qui prend son origine dans la magnétosphère à plus de 800 km d'altitude, a des répercussions sur les ondes électromagnétiques qu'utilisent les instruments de navigation, les radars, etc. Une autre application pourrait permettre de transmettre de fortes quantités d'énergie électriques à distance sans câble pour alimenter des appareils demeurés passifs. Les États-Unis ont-ils utilisé le projet Haarp High frequency active auroral research program pour mettre au point des armes capables : de bloquer les liaisons radio - ébranler les plaques tectoniques - entraîner des désastres climatiques, etc. ?

Dans Planet Earth, the lastest weapon of war, Rosalie Berthel, qui travailla sous l'administration Reagan sur les effets du projet d’armement « Star Wars », y rapporte un programme qui consisterait à agir au moyen d'ondes radio haute fréquences sur la couche ionosphérique servant de « miroir » aux communications HF. L'auteur affirme que le Spacelab a volontairement crée des trous dans l'ionosphère au-dessus de Roberval au Québec à des fins expérimentales pour mieux étudier la propagation des hautes fréquences. Au début de l'expérience, celle-ci aurait consisté à « ensemencer » des produits chimiques dans l’espace et « bombarder » l'ionosphère par un puissant champ électromagnétique. Certains chercheurs rendent ces travaux responsables du dérèglement du climat de la planète et des inondations à répétition. Pour Bucarest, cela ne fait aucun doute, une puissance étrangère aurait provoqué les graves inondations de 2005.

Le parlement européen fait mention dans son rapport sur l'environnement : la sécurité et la politique étrangère de juillet 1998, que les trous dans l'ionosphère peuvent non seulement avoir des conséquences très graves sur la protection de la terre des rayons cosmiques, mais que le projet HARRP est en fait un système d'armement qui permet de manipuler les conditions climatiques mondiales. Le physicien américain Bernard Eastlund a déclaré en octobre 98 : « qu'il était envisageable de dévier des perturbations météorologiques par l'échauffement de la basse atmosphère au moyen d'un puissant rayonnement électromagnétique haute fréquence émis à partir du sol ou d'un satellite. » Vouloir agir sur les conditions climatiques n'est pas nouveau Au cours des années soixante, les États-Unis avaient expérimenté le projet « Popeye », des avions de l'USAF avaient dispersé dans l'atmosphère de grandes quantités d'iodure d'argent pour accroître les précipitations au-dessus de la piste Ho Chi Minh, opération qui s'étendit de 1967 à 1972.

La pluviogénie (production artificielle de pluie) a vu le jour en 1946 grâce à deux chercheurs américains, et de nombreuses expériences ont été menées aux États-Unis, au Canada, ou en Russie, notamment après l’accident nucléaire de Tchernobyl pour éviter que trop de radioactivité ne tombe dans le Dniepr qui arrose Kiev. Si les pays occidentaux ont abandonné cette pratique controversée, le champion du monde de l’arrosoir artificiel reste sans conteste la Chine. La technique est simple, les fusées contenant des bâtonnets d’iodure d’argent de la taille d’une cigarette éclatent au milieu des nuages. Les cristaux attirent l’humidité, les gouttelettes d’eau gèlent, ce qui entraîne un dégagement de chaleur qui fait grossir le nuage, l’eau devenue glace retombe et il se met à bruiner. Par cette technique en usage en chine depuis 1958, Pékin affirme avoir éteint fin mai 2006 deux feux de forêt qui ravageaient le nord-est du pays.

Il n'y a pas que les HF qui posent problème, l'émission Extrême Low Frequencies utilisées pour communiquer avec les sous-marins nucléaires inquiètent également les géologues. De puissantes ondes ELF permettraient, en raison de leur pouvoir pénétrant dans le sol, de visionner ce qui ce trouve sous la couche terrestre de façon à pouvoir y détecter les bases secrètes enfouies profondément, pourraient déstabiliser les plaques tectoniques ! Un tremblement de terre en Chine qui a fait près de 650 000 victimes serait dû à l'émission d'ELF par les Russes ! Des ELF ont été détectées peu de temps avant les tremblements de terre : d'Arménie en 88, de San Francisco en 89, et de Los Angeles en 94. Le tremblement de terre de 98 en Bolivie avait son épicentre à une profondeur 24 fois supérieure à la normale ! Réalité ou intox ?

Les armes utilisant les infrasons avaient dès 1973 retenu l'attention de l'ONU, au point d'organiser une rencontre regroupant les délégués de 62 pays en vue d'en interdire l'usage. Les ondes sonores (mécaniques) basses fréquences présentent des particularités. Sous l'effet des variations de pression induites, le milieu se propage lui-même. Il s'agit d'un déplacement de milieu qui est plus lent que la vitesse du son comme on en rencontre lors de rafales de vent, principe que l'on retrouve sur certaines alarmes. Les infrasons aux fréquences de quelques hertz sont capables d'entraîner des déchirements d'organes par des phénomènes de résonance. Leur impact sur l'organisme est ressenti sous forme de troubles visuels, vertiges, vomissements, céphalées et troubles psychiques, il s'agit d'un problème qui dépasse largement le domaine militaire.

La physiologie nous enseigne que l'ouïe au-delà d'une fréquence comprise entre 16 Hz et 20 Hz ne sépare plus les sons, mais qu'elle intègre les signaux pour donner naissance à une tonalité (grave). On parle alors de constante de temps physiologique. L'innervation de l'oreille interne la rend très sensible à cette action. Les infrasons non perçus en tant que sons stimulent le tympan qui ne fournit aucune réponse de nature auditive, mais qui s'apparente à une impression tactile (toucher). Les infrasons ont également une action mécanique sur les organes creux (cavité abdominale et thoracique) dont le système de fixation les rendent fragiles aux basses fréquences.

Les sources naturelles infrasonores sont multiples et variées. La chute d'un météorite entrant dans l'atmosphère, un tremblement de terre, le vent, une explosion atomique, mais il existe des infrasons d'origine inconnue. Ce sont eux que l'on rend responsables des disparitions dans le triangle des Bermudes. A un niveau extrêmement élevé, les infrasons feraient imploser les navires. A proximité de fortes tempêtes, des ondes se situant entre 0.1 et 10 Hz ont déjà été enregistrées, et la vitesse de leur déplacement était supérieure à celle du vent et leur vitesse tendait à se rapprocher de celle du son.

Le Dr Rosalye Bertell affirme que les Américains n'ont cessé d'expérimenter de nouveaux projets allant à l'encontre des conventions internationales : « Argus » (1958), « Starfish » (1962), « Solar Power Satellite » (1968 et 1978), « Space Shuttle Experiments » (1985), « Mighty Oaks » (1986) ou « Desert Storm » (1991), qui avaient tous pour but d'entraîner la rupture des communications, d'étudier les armes à plasma, et la manipulation à distance des ondes cérébrales ! Robert Becker serait parvenu à démontrer que des ELF couplées avec l’emploi de courant alternatif génèrent des ondes capables d'interagir : « la plupart des fonctions cérébrales profondes de l’être humain peuvent être manipulées de l’extérieur avec des résultats très tangibles ». Certains types d'ondes pourraient libérer des substances neurochimiques dans le cerveau, offrant : « un vaste arsenal de réponses et de comportements émotionnels ou intellectuels tels que des sentiments de peur, de dépression, de désir, d’amour, etc. » (Dr Begich). La bioelectronique sera-t-elle le domaine des nouveaux apprentis sorciers ?

 

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