Les associations sont le sel de la commune

 

Lettre ouverte au maire de Vaux le Pénil

 

C'est la première fois que je m'exprime publiquement depuis les dernières élections municipales à propos des relations entre la ville et les associations.

Ancien élu, ancien maire adjoint à l'animation et à la vie associative et militant associatif depuis toujours, je n'ai pas voulu porter de jugement sur la « gestion » municipale des relations avec les associations.

Je sors aujourd'hui de ma réserve

Avec les deux maires qui vous ont précédé, nous avons toujours voulu préserver l'indépendance des association et jamais nous n'avons fait de différences en fonction du positionnement réel et supposé des dirigeants des associations.

C'est ainsi que j'ai aidé à apporter une formation au fonctionnement associatif à un président, aujourd'hui malheureusement décédé.

Ce dernier était opposé à l'orientation de la ville.

Cela ne nous importait pas, son association fonctionnait et était reconnue.

Nous avons mis en place en Seine et Marne, les Colibris solidaires et SOS Hébergement le projet « baguettes suspendues » .

Le principe est simple : lorsque vous achetez votre baguette, vous pouvez en régler une deuxième.

Toutes ces baguettes payées et non prises pourront par la suite être données à des personnes en difficulté.

La première boulangerie sur les huit qui se sont inscrites dans cette démarche est la Tradi du Centre de Vaux-le-Pénil.

En à peine un mois ce sont 560 baguettes solidaires qui sont comptabilisées.

Tout le monde en parle, la presse et la radio locale ont fait des reportages et l'une des associations initiatrices, SOS hébergement a son siège social à Vaux-le-Pénil.

L'élue à la solidarité était d'accord pour que REFLETS, journal municipal consacre un article à ce sujet.

Tout a été envoyé au service communication....

Rien ne paraîtra, monsieur le Maire a posé son veto .

Cette décision inique est en rupture avec les traditions démocratiques portées jusqu'alors par les maires successifs de cette ville.

Je regrette cette décision et en prends acte.

Avec les deux maires qui ont précédé l'actuel titulaire, nous avions instauré un fonctionnement démocratique. Toute association pouvait se voir attribuer très vite la salle demandée pour mener une de ses initiatives. Aujourd'hui, il faut présenter un projet, expliquer l'impact et la réponse est apportée quelques semaines plus tard... voire plusieurs mois !

Tout ce que nous avons construit n'existe plus : exit le comité consultatif, disparues les assises de la vie associative et abandonnée la journée champêtre préparée collectivement par les associations pénivauxoises.

 

Monsieur le Maire, comme je l'ai déjà écrit dans un éditorial du guide des association, les associations sont le sel de la terre, elles nous sont collectivement indispensables.

Le sel est le symbole de la sagesse. S'il permet de conserver les aliments, il était chez les Grecs, les Hébreux et les Arabes, le symbole de l'amitié et de l'hospitalité car partagé.

L'association, c'est le partage, le lien social, elle est indispensable et doit pouvoir prospérer pour le bien de tous.

 

Jean-François Chalot