Les bons côtés du féminisme

par hommelibre
mardi 29 novembre 2022

C’était il y a très longtemps. J’en ai quelques traces. À cette époque le féminisme était joyeux. Les filles et les garçons jouaient ensemble, savaient rire, même des stéréotypes.

Universalisme

Et puis il était juste, dans le projet de l’égalité, que l’on formalise cette égalité par des lois et des changements de pratiques.

Professionnellement les femmes avaient toujours travaillé, sauf les grandes bourgeoises, elles travaillaient dans les services à la personne, le commerce, l’horlogerie, la ferme, etc. Pendant les grandes guerres qui ont décimé les hommes elles ont bossé à l’usine pour faire tourner la machine.

Car les hommes payaient un lourd tribut. La robe noire de Coco Chanel, rappelez-vous, c’était la robe de deuil portée par tant de jeunes veuves. Le sang des hommes irrigue la mode des précieuses de Hollywood.

Et pourquoi n’auraient-elles pas voté ? Elles ont eu ce droit, pas toutes en même temps dans le monde (les hommes ne l’avaient que depuis peu historiquement), mais pourquoi l’avaient-elle perdu alors qu’elles votaient aux assemblées communales au Moyen-Âge ? 

Beaucoup d’hommes soutenaient cette démarche. Élisabeth Badinter représentait la tentative universaliste du féminisme. Elle leur semblaient légitime. Et puis les hommes ne sont pas des dominants à cause de leur sexe. Il y a de tout. 

 

Et pourtant

Et pourtant, même dans cette frémissante égalité, il fallait faire avec nos personnalités (nos constructions, croyances et sensibilité), nos tempéraments (nos manières d’exprimer notre énergie) et nos caractères (nos manières de réagir). 

L’égalité n’empêchait ni les erreurs ni les malentendus. Mais on faisait nos classes dans un nouveau décor, dans une nouvelle liberté.

Pourtant il y avait déjà des groupuscules genre gauchistes qui donnaient une tournure agressive au mouvement, mais leur discours ne touchait pas les foules.

Il y avait aussi l’ombre de Simone de Beauvoir et sa détestation de son statut de femme. Elle attaquait les relations femmes-hommes dans leur culture intime, ainsi elle devenait idéologue et montrait comment il fallait penser l’intime. Une nouvelle oppression naissait, un nouveau conformisme.

Pourtant déjà Valérie Solanas, connue pour sa haine des hommes et son désir de les éradiquer (Scum Manifesto), au mieux d’en faire des esclaves, s’était rendue célèbre grâce à une tentative d’assassinat sur Andy Wharol. Et autour d’elle, nombreuses celles qui l’encensaient. La guerre aux hommes était déclarée. Ceux-ci allaient devenir les cibles explicites de leur haine.

Je ne renie pas ce que j’ai apprécié dans ce mouvement même si maintenant je vois les choses autrement. Le communautarisme, le sectarisme, la misandrie institutionnalisée, « l’intersectionnalité » ont abattu le socle de l’égalité universelle.


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