Les cent ans de Georges Brassens

par Réflexions du Miroir
vendredi 22 octobre 2021

L'auteur, compositeur et interprète français, Georges Brassens est né le 22 octobre 1921 à Sète (Hérault) et mort le 29 octobre 1981 à Saint-Gély-du-Fesc (Hérault).

Aujourd'hui serait son centième anniversaire s'il avait vécu.

Bernard Lonjon a écrit deux livres à son sujet (son site)

Deux cents chansons dans le répertoire de Brassens, Chanson pour l'AuvergnatLa Mauvaise RéputationLe GorilleLes Amoureux des bancs publicsLes Copains d'abordSupplique pour être enterré à la plage de SèteLes Trompettes de la renommée, etc. 

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"J'aurais pu virer malhonnête".

Presque trente ans après sa mort, Georges Brassens est devenu une figure mythique de la chanson française.
Pourtant, certaines facettes de sa personnalité demeurent méconnues, même de ses inconditionnels. Sa complicité dans plusieurs cambriolages perpétrés avec sa bande de copains à Sète et ses démêlés judiciaires sont détaillés dans ce livre pour la première fois. Ils conduiront le jeune homme de vingt ans à s'exiler à Paris où il écrira ses plus beaux textes. Plus inattendue encore, la révélation de son dossier aux Renseignements généraux.
Les RG le qualifient à l'époque de chantre des théories libertaires " qui insulte la police, la gendarmerie et l'armée " ! Nourri d'archives inédites, d'entretiens avec ses proches et d'anecdotes savoureuses, ce récit évoque l'immense poète à travers le charme et l'emprise de Sète, sa ville natale, son " île singulière ". Il serpente entre l'histoire du XXe siècle et l'œuvre de Brassens jusqu'à la réussite en pleine lumière de ce sculpteur de mots, brillant artisan de la rythmique.
La jeunesse tumultueuse, les premières amours, les relations avec les staliniens et les francs-maçons, les amitiés ambiguës. Jusqu'à ce que la Camarde ne le transforme en éternel estivant.

C'est ainsi que Bernard Lonjon dresse le portrait d'un Brassens dans sa jeunesse tumultueuse, fougueuse et inclassable, que Brassens répercute dans...

la "Mauvaise Réputation".

Suvi par les Trompètes de la renommée

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"Brassens, l'enchanteur"

Mort à 60 ans, Georges Brassens est un enchanteur qui traverse les générations, chanté par de plus en plus de jeunes interprètes.
On ne compte plus les chanteurs armés de guitares acoustiques qui refusent de desceller la statue du commandeur moustachu. Certains sont même devenus dévots – comble pour un anticlérical convaincu – et lui vouent une pieuse déférence. Des universitaires organisent des conciles pour le disséquer et raviver le volcan, pour le bonheur des fidèles.

Ayant eu accès aux agendas de Brassens, Bernard Lonjon reconstitue une vie complète détaillant, année par année, ses activités : enregistrement de disques, spectacles, rencontres, voyages, activités personnelles. Il dévoile le contenu d’une bibliothèque Brassens gardée secrète, incluant certaines correspondances jamais publiées. 

 

Son amour pour Sète dans une suplique

Grivois, Brassens ?

Comme le dit Taverne du Poète, 

Bien sûr, avec la Brave Margot 

Dans la "Complainte des filles de joie"

... et pour couronner le tout avec "le Pornographe" 

Chanteur engagé, Brassens ?

Discret, pas lanceur d'alerte pour un sou. 

Pourtant du bout des lèvres, avec une impression d'être contre la peine de mort, dans le Gorille.

« Là, j’ai voulu raconter une histoire pour m’amuser. Mais à la fin de cette histoire un peu burlesque une sorte de morale est venue. En prime, je n’y avais pas pensé », disait-il.

 

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Aujourd'hui

 

Dernièrement, Yolande Moreau et François Morel étaient invités au 28' de ARTE pour présenter leur disque "Brassens dans le texte" de leurs reprises des chansons de Brassens (podcast).  
 

Rencontre en 1969 entre Jean Ferrat, collectiviste et Georges Brassens, individualiste dont il est question.

"Chanson pour l'Auvergnat" destinée à Ferrat ?

"Georges Brassens ou la mort lente des idées et de l’engagement" écrit par par Serge ULESKI en le comparant à Léo Ferré.

Celui-ci raconte Brassens des débuts, ceux des années de guerres. Brassens avait alors 19 ans à l'arrivée des troupes allemandes et 25 ans à leur départ. il réconcilie toutes les insouciances, tous les égoïsmes, toutes les indifférences, les bourgeois et tous les imbéciles heureux car, manifestement, Brassens ne s'est dérangé pour personne et n'a dérangé que quelques grenouilles de bénitier et autres culs serrés

On ne trouve rien qui puisse nous ramener aux années 60 et 70 : aucune actualité, aucun de leurs enjeux sociétaux et politiques.

Léo Ferré a été pleinement dans cette vie d'anarchiste, de la guerre d'Algérie à Mai 68, du monde du travail, d'une jeunesse à la recherche d'une cause à défendre à l'abêtissement de la société de consommation, il aura été de toutes les époques, témoin et pourfendeur...

Pour Brassens, pas question de mourir pour des idées.

 

Le 6 janvier 1969 a lieu la rencontre entre Jacques Brel, Léo Ferré et Georges Brassens

 

C'est peut-être issue de cette rencontre que Brassens compose sa chanson la plus connue : "Les copains d'abord"

Brassens est mort le 29 octobre 1981, une vie de 60 ans et exactement une semaine après sa date de naissance. Internet, les réseaux sociaux et le populisme n'existaient donc pas. 

Je me suis demandé comme je l'ai fait récemment, comment aurait-il vécu notre époque ?

Je peux me tromper mais j'ai l'impression qu'il les auraient dédaignés.

Les réseaux sociaux (sur la musique de "Brave Margot")

Georgette, voulant être sociale,
Venait perdre sa solitude
Elle rouvre son réseau social

Confiante, saine de plénitude 

Lit pour apprendre son destin
C'était tout c'qu'elle avait comme voisin

Un passeur la vit en victime,

Lui raconta une fable 
Georgette le trouva aimable
Un croquant, passant à la ronde,

Trouvant le tableau peu commun
S'en alla le dire à tout l'monde

Et, le lendemain

Quand Georgette ouvrit son plumage
Elle avait perdu son ramage
Tous les réseaux du village
Étaient là, lalala la la la
Étaient là, lalala la la la

Et Georgette qui était simple et très sage
Présumait que c'était des mages
Tous les gars, tous les gars du village
Étaient là, lalala la la la
Étaient là, lalala la la la

 

La chanson intemporelle que je préfère : "Les amoureux des bancs publics"

 

Allusion

 


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