Les Copains d’abord

par siatom
mardi 3 mai 2016

 L’homme qui avait voulu réinventer le rêve français en gouvernant comme sous la Rome antique en offrant au peuple « Panem et circenses » a partiellement réussi son pari. En effet, le cirque est quasi permanent depuis quatre ans dans son gouvernement et dans la rue, pour le pain, il fait confiance aux milliers de boulangers de l’hexagone.

Pour accompagner la baguette, notre mamamouchi offre à ses compères voltairiens les fromages les plus riches en matière grasse d’une république exemplaire, lui qui prôna le mariage pour tous et avec n’importe qui, aime cultiver l’entre soi de bon aloi avec les camarades de sa glorieuse promotion et ça frôle parfois l’endogamie incestueuse.

En se baptisant du nom du philosophe incarnant le siècle des lumières, la cuvée de 1980 avec en têtes de gondole le couple Hollande-Royal et une flopée de têtes d’ampoules basse intensité ambitionnait de prendre les manettes de l’état et des établissements et entreprises publiques.

 C’est désormais chose faite et le Président normal accentue la légende du fabuleux destin des ‘’ promus de la promo ’’ en nommant à tour de bras ses anciens condisciples et parfois heureusement, nous dit-on, un miracle se produit, le mérite peut se conjuguer avec piston.

Le dernier élu en date se nomme Jean-Marc Janaillac qui va prendre la Présidence d’Air France-KLM, le choix est judicieux, un ‘’hollandais’’ pur jus, bi- diplômé comme son mentor, ENA-HEC, ce qui pour diriger une société binationale est un gage de compétence si l’on en juge par les résultats économiques d’une France qui va mieux mais refuse obstinément de le reconnaître.

 Les voltairiens échappent ainsi aux affres du chômage et nous nous en félicitons, ça évite de les inclure dans les cache-misère que sont les « emplois d’avenir incertain » et autres contrats aidés qui devraient permettre un ripolinage des statistiques du chômage avec comme dommage collatéral possible la reconduite en 2017 du capitaine abandonné sur l’air de « on ne change pas une équipe qui gagne ».

Que tous ceux qui battent le pavé depuis des semaines, le lancent parfois sur les CRS en signe d’affection, ou pire passent la nuit debout, ce qui est une aberration du point de vue physiologique, persuadés que s’ils sont dans la misère, c’est la faute à Voltaire se rassurent, le temps des étrennes arrive.

Papa Noël remplit sa hotte de cadeaux achetés à crédit et les multiplie comme Jésus le faisait avec les pains, tandis que les apôtres de ‘’Hé oh la gauche’’ nous rapportent dans leur évangile les miracles accomplis depuis 2012, ce qui risque de faire se retourner le philosophe libre-penseur dans sa tombe.


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