Les derniers d’un ancien monde

par Moi ex-adhérent
lundi 13 septembre 2021

Les artistes ne meurent jamais, ils revivent à la volonté du public.

Jean-Paul Belmondo nous a quittés pour de vrai, comme disent les enfants, laissant une image du cinéma populaire, sans autre prétention que celle de nous divertir.

Donnant un sens noble à la définition de populaire. En effet, nous voyons ses films, uniquement pour rencontrer l’acteur, la consécration faite par le public. Tout a été dit sur la personnalité professionnelle et privée de l’acteur depuis son décès, je n’en dirai pas davantage.

Les monstres sacrés disparaissent, il ne reste plus qu’Alain Delon avec son histoire, et ses succès, dit grand public.

Le 7ème Art est négligé par les corps intermédiaires. Le cinéma français n’est pas considéré à sa juste valeur, encore moins comme véritable patrimoine à connaître, à défendre.

Il ne suffira pas de donner le Nom d’une gloire du cinéma, à un square, une place, ou une école, pour éviter qu’il sombre dans l’oubli.

Quels souvenirs auront nos descendants, de nos idoles d’aujourd’hui ?

Je me souviens encore d’Harry Baur dans les Misérables, de Louis Jouvet dans la Fin du jour, de Fernandel dans Meurtre, mon petit-fils n’en a aucune idée.

Encore une fois, la télé a ce pouvoir, celui de vulgariser notre art, depuis les frères Lumière jusqu’à ce jour.

Notre patrimoine ne se résume pas aux acteurs. Les réalisateurs et les dialoguistes ont contribué à rendre inoubliables certaines scènes, devenues mythiques.

La littérature est importante, connaître Proust, Hugo, ou Descartes, c’est bien.

En faire un monopole quasi culturel à l’Education Nationale, c’est peut-être en faire trop ? Marcel Carné, Julien Duvivier, mais aussi Richard Pottier, méritent aussi qu’on parle d’eux.

On peut aussi faire des jeux populaires à la Télé, pour découvrir notre patrimoine culturel cinématographique. Pierre Tchernia avait créé « Monsieur Cinéma ».

Les films, c’est bien sûr des acteurs, une histoire avec un scénario, des dialogues, les réalisateurs, enfin des musiques de film. Tout un monde à connaître, avec ces précurseurs dans chaque domaine. Programme trop ambitieux ? Non, la volonté seulement suffirait.

Il n’y a pas de films cultes, sans musiques devenues célèbres.

« Un homme, une femme », sans sa bande-son, tout aussi populaire, serait inconcevable. Qui de la jeunesse, a entendu les noms de Claude Lelouch et Francis Laï ?

Il n’y a pas si longtemps, la télé consacrait des soirées cinéma à thème.

Est-ce si difficile à la télé, de redevenir regardable pour le plaisir de tous les âges ?

 

Si la télé reste sans de vrais contenus, à part les jeux totalement maitrisés, où l’on n’apprend pas grand-chose, les magazines vus cent fois, les aventures que tout le monde peut faire, elle se condamne d’avance à être regardée, seulement par les sourds, sans mémoire, ayant oublié leurs lunettes.

 

Le médiocre, c’est maintenant. La qualité, c’était avant


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