Les églises peuvent toujours bruler

par Patrice Gibertie
lundi 11 janvier 2016

Indignation sélective au plus haut sommet de l’Etat

François Hollande et son gouvernement voudraient accentuer les fractures politiques et sociales en France, ils ne s’y prendraient pas autrement.

 Le 29 décembre 2015 les flammes ont ravagé un appentis contiguë à l’ancienne salle de prière en partie désaffectée d’Orléans. Immédiatement le pari socialiste dénonce  « la gangrène raciste ».

Après Noel une salle de prière est dévastée à Ajaccio. Bernard Cazeneuve annonce :«  Toute la lumière devra également être faite sur les conditions dans lesquelles des individus se sont livrés à de multiples dégradations (…) dans un lieu de culte musulman ».

Le 30 décembre , le ministre de l’intérieur se rend sur place.

Manuel Valls réagit avec force : « Corse : après l'agression intolérable de pompiers, profanation inacceptable d'un lieu de prière musulman. Respect de la loi républicaine.

La profanation des lieux de culte est chargé de symbole car elle rappelle les guerres de religion ou plus près de nous les descentes des SA dans les quartiers juifs dans l’Allemagne des années 30. La condamnation des actes de profanation est essentielle dans nos démocraties si l’Etat entend assurer à tous les croyants la liberté de culte.

Les citoyens condamneront tout laxisme en la matière. On ne peut que regretter l’absence de réaction rapide lorsque des églises brulent.

Dimanche 10 janvier deux églises ont été incendiées en Seine et Marne dont celle de Fontainebleau. Une vierge du XIVe siècle et un autel du XVIIe siècle qui appartenait autrefois à l’église du château de Fontainebleau sont notamment partis en fumée. Le préfet s’est contenté d’appeler à la vigilance, mais en fin de journée ni le premier ministre, ni le ministre de l’intérieur n’avaient réagi…

Quant à François Hollande, il s’est rendu à la Grande Mosquée de Paris...le jour où l'on commémore les vitimes juives de l'hyper casher.

Une telle visite peut se comprendre mais pourquoi aujourd'hui ? Le président entend-il légitimer l'éternelle complainte de la stigmatisation des musulmans en France ?

Malheureusement une telle attitude des plus hautes autorités de l'Etat aura des conséquences graves.

Nous avons démontré par ailleurs comment un traitement inéquitable des religions et une indifférence aux difficultés de la majorité des Français généraient rancœurs et haines. La christianophobie n’est pas moins condamnable que l’islamophobie.

 

http://pgibertie.com/2016/01/05/les-editions-papier-et-numerique-viennent-de-sortirpourquoi-le-gaulois-ont-ils-peur-que-lislam-leur-tombe-sur-la-tete/

Faut-il s’attende à une multiplication de actes de cette nature ?

En Syrie les islamiste entendent faire table rase des autres religions passées ou présentes. Après avoir détruit au bulldozer le monastère Mar Elian à Al-Qaryatayn, au-sud-est de Homs en Syrie, le groupe Daech aurait fait exploser le temple de Baalshamin, dans la cité antique de Palmyre.

Malheureusement Daesh n’est pas la seule organisation à souhaiter la destruction des lieux de culte chrétiens. En 2012 le grand mufti du royaume d’Arabie saoudite lançait une fatwa en ce sens, il visait les églises que l’on peut trouver dans les émirats, en Syrie et en Iraq. Pour faire plaisir aux Américains Abdul Aziz ibn Abdullah aurait condamné DAESH et incarnerait sans doute l’islamisme modéré cher à Laurent Fabius. En Egypte les frères musulmans du président déchu Morsi s’en prennent régulièrement aux églises coptes.

Les islamistes n’ignorent pas qu’en s’en prenant en France aux lieux de cultes chrétiens, ils provoqueront des réactions hostiles à l’ensemble de la communauté musulmane . La réussite de ce type d’action dépend de l’inaction et de l’indifférence des pouvoirs publics…


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