Les élus laïques entrent en résistance !

par CHALOT
mardi 1er juin 2010

Alors que les établissements présentent la note à payer aux communes dans le cadre de l’application de la loi Carle, des municipalités ont décidé de contre attaquer...
Rien n’oblige les collectivités territoriales à prendre en compte les dépenses facultatives comme les classes privées maternelles ou l’investissement des collèges et lycées privés !

 La loi CARLE ne doit pas être appliquée !

Jean-Louis Debré fils, président du Conseil Constitutionnel marche sur les pas de son illustre père, Michel Debré...

Toujours aux ordres, il veut parfaire l’œuvre de son géniteur : briser l’école laïque.

C’est ainsi que s’explique l’invraisemblable : le Conseil constitutionnel censé défendre les fondements de la République n’a pas censuré la loi Carle !?

Faut-il faire porter au fils le célèbre entonnoir qui a immortalisé l’ancien premier ministre de De gaulle ?

Je ne me prononcerais sur cette question....

Par contre, il est urgent que les laïques de ce pays, résolus et unis préparent une grande manifestation nationale de rue comme le rassemblement de masse qui a eu lieu le 19 juin 1960 en opposition à la loi Debré.

Pour l’instant les organisations partent en ordre dispersé . Mais rien n’est figé .

La loi Carle qui va instaurer un véritable chèque éducation et contraindre les municipalités à financer les écoles privées situées en dehors de leur territoire ne doit pas être appliquée.

  • La boîte de Pandore s’ouvre très largement : des écoles privées de toutes obédiences : chrétiennes, juives, musulmanes... vont pouvoir se multiplier avec cette promesse de nouveaux crédits publics tombant dans l’escarcelle.

  • De nombreuses écoles publiques de proximité, minées par une concurrence effrénée vont fermer.

  • De nombreuses communes vont se retrouver asphyxiées financièrement

Il va être "Minuit dans le siècle" pour l’école publique laïque, la seule qui remplit une mission de service public !

Les subventions territoriales versées aux écoles privées vont doubler avec ce cadeau royal offert par la droite aux institutions religieuses.

Avec les difficultés financière accrues que connaissent les municipalités, cette obligation de donner des fonds aux établissements privés situés dans la commune voisine va fragiliser l’école publique de la commune... qui peut perdre des élèves et même des moyens financiers .

La résistance des laïques s’organise.

Déjà de nombreux maires ont annoncé leur intention d’entrer en résistance.

Des organisations laïques comme l’UNSA,, la Fédération Nationale de la Libre Pensée et le CNAL s’engagent à soutenir les maires républicains et laïques...

C’est un premier pas et il est certain que d’autres associations laïques ont commencé elles aussi à fourbir leurs armes.

Le Collectif de Défense et de Promotion de l’Ecole de Proximité qui se bat depuis 2004 contre l’article 89 et contre toutes les copies conformes comme cette loi Carle a réussi déjà et ce n’était pas une mince affaire à convaincre les députés PS de voter contre cette loi scélérate.

Il faut aller, maintenant, résolument et tous ensemble plus loin :

Les Maires se doivent de refuser tout financement d’une école privée située hors du domaine communal.

  • Le Conseil Général de Nantes ne reversera pas les subventions d’investissement aux collèges privés ;
  • La Municipalité de Cahors et celle de Boissy Saint Léger dans le Val de Marne ne versent plus un centime aux écoles maternelles privées.

Ces élus sont fidèles aux principes qu’ils défendent et en plus ils respectent la loi puisque ces dépenses sont facultatives...

En effet les collectivités territoriales ne sont pas tenues de verser de subventions aux écoles pré élémentaires privées ou des subventions d’investissement aux collèges et lycées privées... C’est le seul aspect positif de la loi Falloux .

Toutes les municipalités, conseils généraux et régionaux peuvent et doivent faire de même.

Nous attendons des exécutifs des Conseils Régionaux qui viennent d’être installés qu’ils déclarent sans ambiguïté : "nous ne verserons pas un seul centime pour l’investissement des établissement privés !"

Aujourd’hui il nous faut entrer en résistance et ceci sans hésitation.

Jean-François CHALOT


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