Les fils de pub font leurs courses sur Deezer et lycée de Versailles

par Yohan
jeudi 15 avril 2010

Music is business, ça on le savait déjà.

Depuis qu’une poignée d’artistes familiers de l’ombre ont vu leur cote grimper à la vitesse d’un Asteroïd grâce au coup de baguette de la fée Apple, c’est le branle-bas de combat chez les artistes. Notez que je n’ai pas dit coup de braguette, une pratique aujourd’hui en déshérence. Quoique, va savoir....

A en juger certains Myspace, on se demande qui drague qui..

Clips façon majors, boutiques en ligne, fans clubs bardés d’aminches enthousiastes, bref ! c’est le monde à l’envers.

Après avoir crié haro sur les majors, dénoncé le matraquage publicitaire, fustigé les ententes et la collusion des medias, voilà que le vulgus pecum musicuum se prend à rêver d’un destin à la Lily Allen, ou à la Yelle. Des musicos, chanteurs, hier droits dans leurs bottes, sont prêts à se damner pour devenir la bande sonore d’un spot de fournisseur d’internet.

Les sites de nos vedettes à quai sont maquillés comme des voitures volées, dopés à l’AS3/flex, blindés de slides et de bannières flashy.

A défaut de talent, les apprentis musiciens font volontiers provision d’instruments cache misère : ukulélé, scie musicale, bombarde celtique et mellotron, au choix.

Avoir un bon copain qui vous bricole un clip en super 8 pour faire tendance et un plumitif pour vous inventer un passé chargé de passifs et le rêve peut lever si la levure est bonne. Le génial côtoie le quelconque, il y a même un barde de taverne bretonne qui sévit sur Jamendo.

Trois morceaux et un remix sur un myspace, voilà le pensum moyen, de quoi attendre le buzz comme on attend le bus du téléchargement, ou mieux encore, la fameuse Instant Global Exposure qui a popularisé le Groupe pop danois The Asteroids Galaxy Tour.

 

Mais attention ! Faudrait pas prendre nos fils de pub pour des crétins des Alpes.

Si tout le monde se sert sur Myspace, Deezer, Last.fm, Jamendo et lycée de Versailles, ces gars là ont aussi des oreilles et un oeil qui traîne sur les blogs d‘influence.

Quand Sony et Universal fricotent avec Deezer et Myspace, c’est rien que business as usual....

D’ailleurs, ce n’est peut être pas un hasard si certains artistes, pourtant déjà signés chez les majors, se la jouent jeunes pousses prometteuses sur Myspace en s’inventant un avant bientôt l’après. Après tout, reprendre l’ascenseur au RdC si vous êtes passé inaperçu au 6ème, c’est un vieux truc indémodable.

 Il n’est jamais bon de casser le vase de Soisson...


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