Les gens qui ont de l’argent … ne sont pas pauvres

par Marcel MONIN
jeudi 13 septembre 2018

Les gens qui ont de l’argent … ne sont pas pauvres. (réflexion sur la notion de plan anti-pauvreté)

D’un côté les récents gouvernements ont fait, et les gouvernements du moment font avec application, ce qu’il faut pour que les salariés gagnent moins (mise en pièces du droit du travail, divers systèmes de recrutements à bas prix, etc…) ou soient au chômage ( délocalisations des productions, embauche de travailleurs étrangers au tarif étranger, etc … dans le cadre de la célébration du culte de la « mondialisation » et de la déréglementation de tout). Les mêmes gouvernants suppriment progressivement les services publics dont les prestations étaient payées par la collectivité et profitaient ainsi à tout le monde, donc aux plus démunis aussi …

D’un autre côté, les dirigeants actuels annoncent un plan « anti pauvreté » sans modifier ce qui précède. (Et en oubliant de situer ce plan dans la logique des théories qu’ils affectionnent du « ruissellement » ou des « premiers de cordée »… selon lesquelles l’accumulation de la richesse par quelques uns serait censée faire le bonheur de tous).

D’où les questions :

1. comment les gens pauvres peuvent-ils ne plus l’être si l’on ne fait pas en sorte qu’ils gagnent plus d’argent (moins de chômeurs, meilleures rémunérations) ?

2. le plan dit anti pauvreté est-il en réalité eu égard à son contenu, comme jadis la charité de l’Eglise et aujourd’hui les restaurants du cœur et autres oeuvres caritatives, lesquelles ne suffisent plus eu égard à la situation, le moyen (ou l’astuce visant à cela) de continuer à faire supporter à ceux qui en sont victimes, la pauvreté qu’engendre mécaniquement le système que les gouvernants ont choisi de gérer et de continuer à gérer ?

Marcel-M. MONIN m. de conf. hon. des universités. docteur d’Etat en droit.


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