Les Gesticulations d’un Transfuge

par Christian
jeudi 15 avril 2021

NOUS VOILÀ TOUS PREVENUS

C'EST BIEN LA MOINDRE DES CHOSES

J’aime à décrire notre Gargantuesque Ministre de la Justice comme le Pavarotti des prétoires. Ténor du barreau certes, mais depuis qu’il goûte aux privilèges de son maroquin place Vendôme, il s’agite pareil à une girouette aux 4 vents. Lui qui pourtant jurait, il y a peu encore, que jamais l’on ne le prendrait au piège de la politique. Le voilà reniant cet engagement sans autre forme de procès, si j’ose dire….

Mais pire encore

Bafouant les principes mêmes du contrat moral sur lequel il a bâti sa renommée d’avocat. Sous le faux prétexte de vouloir rapprocher les citoyens de leur justice à des fins pédagogiques, il prône aujourd’hui la fin des cours d’assises et de leurs jurys populaires pour tous les crimes dont la peine encourue est inférieure ou égale à 20 ans. Il veut aussi supprimer l’automaticité des remises de peines

 

Il y a dans cette remise en cause une sournoise manipulation politique orchestrée par un Macron déjà en campagne, sensible à l’opinion qui dénonce ces remises de peines, quand celles-ci conduisent à des rares mais dramatiques récidives, telles que celles dont l’actualité récente s’est faite témoin. Une manière peu élégante de moissonner sur les terres du Nationalisme rampant qui menace sa réélection. Au service de son maître Élyséen, notre Garde des Sceaux, autrefois si prompt à défendre les prévenus, propose que désormais la justice soit rendue par un collège de 5 juges, s’exonérant de l’avis et de la présence aux débats du jury populaire. Une sorte de justice d’initiés dont on peut craindre qu’elle ne soit rendue qu’à la seule et stricte application des textes, faisant fi du ressenti profane du citoyen juré, qui apporte un peu d’humanité dans l’appréciation équitable des faits reprochés.

Conscient que ce bouleversement de l’institution judiciaire crée un frustrant sentiment de dépossession chez les citoyens, doublé de celui d’une justice opaque entre magistrats, le texte prévoit une disposition, destinée nous dit-on, à ne pas éloigner nos concitoyens du rôle de la justice et à les aider à mieux la comprendre.

Allègre foutaise.

 Cette frugale disposition en trompe l’œil, consiste à filmer puis diffuser  les audiences, certes pas n’importe comment, ni n’importe quand nous  dit-on….Encore heureux… ! La réalité est toute autre. Le but de cette  réforme est de désengorger les cours d’assises, en les soulageant de  certains crimes et délits, alors confiés au Cours Criminelles  Départementales. Ce désengorgement que, il y peu encore, Dupond  Moretti, sous sa robe d’avocat, appelait non sans amertume, le  « déstockage des affaires ». Reste que tout ceci relève de l’agitation  préélectorale habituelle, et que conscient ou pas de l’être, notre  Pavarotti des prétoires n’est rien d’autre que l’instrument, habilement  manié par notre Président, pavant sa route de nobles intentions flattant l’opinion, mais qui comme beaucoup des siennes, restera, et c’est souhaitable, un acte inabouti. 

Le temps se rapproche où nous aurons à entendre les amers regrets du Maître "défroqué" d’avoir cédé aux sirènes du pouvoir…. Oserais-je dire "il était prévenu".... ! Les aller retour d'un camp à l'autre ne sont jamais bénéfiques à celui qui s'y exerce.

Mais comment conclure ces lignes introduites par le mot transfuge, sans citer la truculente Castafiore de la culture, notre chère Roselyne, qui a, elle aussi sans vergogne, rompu son engagement de ne plus faire de politique… ! Heureusement que ses parents ont eu la sagesse de pas l'appeler "Constance".... !

 

 

Che64....                 Aussi sur Twitter @che64000

 


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