Les islamistes wahhabites rohingyas financés par l’Arabie Saoudite ne veulent pas de l’aide des autres islamistes wahhabites

par Dom888
samedi 16 septembre 2017

Alors que de plus en plus de personnes découvrent que derrière le malheur des rohingyas il y a une guerre contre des terroristes islamistes wahhabites qui dure depuis plusieurs mois, les "rebelles" Rohingyas tentent de garder une bonne image et cherchent à se démarquer des islamistes d'Al Qaida et de Daesh.

Nous assistons depuis quelques semaines à une incroyable manipulation des masses à propos des Rohingyas, et une grande partie de la population mondiale est tombée dans le panneau.

Tout le monde est d'accord pour accuser Aung San Suu Kui et la colère et l'indignation fait que peu de gens essayent de comprendre ce qui se passe vraiment.

Cet article n'a pas pour but de cacher ou de nier la souffrance des Rohingyas et des autres minorités ethniques du Myanmar (Birmanie) qui dure depuis des décennies, principalement grâce à la complicité de la France (explication plus bas), non, il a pour but de montrer que le projecteur médiatique soudain sur les malheurs de ce peuple n'est pas une question de droit de l'homme mais de manipulation politique, une volonté de créer des troubles dans la région et installer une guérilla islamiste wahhabite permanente pour empêcher le développement de projet avec la Chine.

Et aussi de montrer que les responsables des atrocités sont les militaires birmans et que de s'attaquer à Aung San Suu Kui ne peut qu'agraver la situation.

L'arrivée des islamistes wahhabites en Birmanie

Précision importante : Le wahhabisme ne représente pas l'Islam, c'est un courant radical de l'islam sunnite qui est pratiqué en Arabie Saoudite. L'Arabie Saoudite finance la construction des mosquées de par le monde et forme les imams à cette version radicale de l'islam qui transforme des musulmans en terroriste et qui est considéré comme une secte de fanatique par la grande majorité des musulmans chiites et sunnites.

Dans un article récent intitulé « La nouvelle insurrection d’Asie. Les abus de la Birmanie contre les musulmans Rohingya provoquent une réaction violente », le Wall Street Journal affirme que l'arrivée des islamistes wahhabite soutenus par les saoudiens est une réponse aux violences subies par les Rohingya :

"Maintenant, cette politique immorale a créé une réaction violente. La plus récente insurrection musulmane du monde oppose les militants Rohingya soutenus par les Saoudiens aux forces de sécurité birmanes. Alors que les troupes du gouvernement se vengeaient contre les civils, ils risquaient d’encourager davantage de Rohingyas à rejoindre la lutte."

"Appelé Harakah al-Yaqin, appellation en arabe pour « le Mouvement de foi », le groupe répond à un comité d’émigrants Rohingya résidant à la Mecque ainsi qu’à un cadre de commandants locaux ayant une expérience de la guerre en tant que guérilleros à l’étranger".

 

Que veulent-ils dire par "à un cadre de commandants locaux ayant une expérience de la guerre en tant que guérilleros à l’étranger".

Très certainement qu'ils ont servi dans les reseaux d'islamistes internationaux financé par l'Arabie Saoudite, dans des groupes comme Daesh ou Al Nosra, sur d'autres terrains, comme la Syrie, l'Irak ou la Libye....

 

La presse les qualifie de "rebelle"

Souvenez-vous de la Libye ou de la Syrie, nous y avons soutenu des groupes d'islamistes wahhabites appelés "rebelles" qui étaient en fait liés à Daesh ou Al Qaida (Al Nosra) et même ceux qui n'ont jamais pris d'étiquette ne valait pas mieux :
Figaro : Des rebelles syriens ont décapité un enfant

 

Les "rebelles" islamistes wahhabites Rohingyas affirment ne pas vouloir de l'aide des autres rebelles wahhabites armés et financés aussi par l'Arabie Saoudite.

Pour garder une bonne image et un soutien international, et ne pas être assimilé aux autres terroristes wahhabites responsable du 11 septembre, du Bataclan, de Nice, de Charlie Hebdo ou dernièrement des attentats de Barcelone, les islamistes Rohingyas précisent :

« Nous n'avons aucun lien avec al-Qaïda, l'Etat islamique ou tout groupe terroriste international. Et nous ne souhaitons pas que ces groupes s'impliquent dans le conflit en Arakan », écrit l'ARSA jeudi dans un communiqué publié sur Twitter.

Pourtant ils sont financé par les saoudiens comme les autres islamistes wahhabites :

"Hillary Clinton a écrit : « L’Arabie Saoudite et le Qatar financent et arment ISIS  ».

Joe Biden, le général Martin Dempsey et le général Wesley Clark ont tous déclaré que les alliés des États-Unis au Moyen-Orient armaient et finançaient ISIS et Al Qaeda.

Plusieurs messages du Département d’État ont clairement affirmé à quel point l’Arabie saoudite était la première source de financement du terrorisme dans le monde, pas seulement au Moyen-Orient.

Et personne ne se pose la question de savoir pourquoi nous n’entrons jamais en guerre ni ne prenons de sanctions contre ces financiers du terrorisme."

 

Le message d'Aung San Suu Kui à Erdogan devient plus clair

Dans un entretien téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan mercredi , la chef du gouvernement birman a dénoncé

« l'iceberg de désinformation » donnant selon elle une vision trompeuse de la crise des musulmans rohingyas. D'après elle, cette désinformation ambiante vise à « créer un tas de problèmes entre différents pays dans le but de promouvoir les intérêts des terroristes ».

C'est le premier commentaire officiel de la dirigeante, prix Nobel de la paix, depuis le début des troubles fin août.

 

Les guerres contres les minorités ethniques ne datent pas d'hier malheureusement

Cela fait plusieurs décennies qu'il y a des guerres en Birmanie, et jusqu'à présent, tout le monde se foutaient des violences commises par l'armée birmane, avec la complicité de nos gouvernements, sur les minorités éthiques.

Et ces violences ne sont pas réservé aux Rohingyas, non, les Karens, les Shans, les Kachins subissent aussi les violences des militaires birmans.

Exemple sur le territoire Kachin :

Artillerie lourde, tanks, hélicoptères de combat et MiG-29, armes chimiques, Tatmadaw, l’armée birmane, est en effet engagée, depuis la mi-août 2016, dans une énième offensive de grande ampleur pour réduire la résistance kachin.

« On pensait qu’avec la victoire d’Aung San Suu Kyi, les hostilités allaient cesser ou tout au moins diminuer, mais c’est encore pire que tout ce que nous avions connu jusqu’à présent » - Daung Khar, officier de liaison de l’Organisation pour l’indépendance kachin

http://ccfd-terresolidaire.org/fdm/2017/298-mars-avril/en-birmanie-les-5792

 

Depuis les années 90, la France soutient la junte birmane et pas qu'un peu.

Ce n'est pas la Chine qui maintient la dictature en Birmanie, sans l'aide de la France, la junte aurait certainement passé la main à la NLD après les élections de 1990 car ils étaient ruinés et le pays n'avait pas le droit d'acheter des armes à l'etranger.

Rappel :

"Vente d'arme provenant de Pologne (24 hélicoptères d’occasion) A cet égard, il est remarquable que Lech Walesa, interrogé sur ces ventes d’armes et les ressources du SLORC (ancien nom de la junte birmane), aurait répondu que "la Pologne a été payée par l’argent de TOTAL" [ Interview citée entre autres par L'Evénement du Jeudi, 2-8 juin 1994, Humanité Dimanche, 3-9.03.1994 et Paris 24:00"

https://www.fidh.org/IMG/pdf/dissection_birmanie.pdf

 

La complicité de la France dans les crimes commis

"Exécutions, travail forcé, expropriations et soutien financier à la junte, les nouvelles accusations portées à l'encontre de Total en Birmanie sont sévères. Dans un rapport publié ce matin que Libération s'est procuré, l'ONG américano-thaïlandaise Earth Rights International (ERI) accuse le géant pétrolier français et ses partenaires américain (Chevron) et thaïlandais de « complicité d'assassinats ciblés, de travail forcé ».
http://www.liberation.fr/planete/2010/07/05/total-accuse-de-complicite-d-assassinats-et-de-travail-force-en-birmanie_663916

 

Qui contrôle la Birmanie ?

Aung San Suu Kui est accusée de tout les crimes mais est très loin d'avoir tout le pouvoir, après des semaines de diabolisation, certains journalistes commencent à avoir un discours plus honnête :

"Pas le moment d'affaiblir Aung San Suu Kyi pour l'ONU

Quant à Aung San Suu Kyi, oui, elle est parvenue au pouvoir par les urnes mais au terme d’un accord qui continue de donner à la junte militaire le contrôle de l’armée, de la police et des garde-frontières, ceux-là mêmes qui sont au premier rang de la répression.

Les discriminations oppriment une dizaine d’autres minorités, dont les Karen qui comptent 30% de chrétiens, sans que cela préoccupe grand monde en dehors de la Birmanie.

C'est ce qui explique pourquoi les grands Etats convoqués aujourd'hui à l'ONU sont prudents. Car ce n’est pas en caricaturant les choses que l’on progressera. Le secrétaire général des Nations unies que j’ai rencontré la semaine dernière à New York m’a dit ceci : "J'estime qu'il faut garantir avec Aung San Suu Kyi l'évolution démocratique de la Birmanie, mais cette évolution démocratique doit passer par le respect des droits de tous." 

Une petite phrase qui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’extrait du discours sur les droits de l’Homme qu’a prononcé Aung San Suu Kyi il y a cinq ans lorsque elle a reçu son prix Nobel à Oslo.

 Autrement dit, ce n’est pas le moment de l’affaiblir, car les seuls gagnants de cette stratégie seraient les généraux birmans et leurs sympathisants dans l’extrême droite bouddhiste."
http://www.lejdd.fr/international/asie/birmanie-ce-que-lon-na-pas-dit-sur-aung-san-suu-kyi-et-les-rohingyas-3434405

 

La raison du projecteur sur les Rohingyas

Si vous voulez connaître les raisons de l'emballement général pour les Rohingyas par les médias du monde entier, voir :

Comment les USA se servent des islamistes et des Rohingyas pour contenir la Chine et prendre le contrôle de l’ASEAN


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