Les locataires « râleurs » agissent pour le bien commun
par CHALOT
mardi 18 janvier 2022
Souvent quand une association de locataires écrit à un bailleur pour se faire écho d’une plainte d’un de ses mandants, il a droit à des remarques du type :
« c’est encore Madame D » : elle râle toujours !
Cette réflexion un peu méprisante entraîne chez nous l’envie d’aller sur place et de constater nous-mêmes.
C’est ce que nous programmons, IMMEDIATEMENT !
A chaque fois, nous nous apercevons que le plaignant attend depuis longtemps une réparation qui ne se fait pas ou supporte une température basse à cause d’un isolement défectueux.
Il suffirait souvent d’un peu d’écoute, du respect et une intervention sérieuse et rapide pour ramener la confiance et assurer la sécurité du locataire.
Madame B qui témoigne dans ce reportage de F3 habite dans un vieux bâti qui a beaucoup souffert.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/emissions/jt-1920-paris-ile-de-france
Il fait 17 degrés dans son logement comme nous l’avons constaté et comme l’a noté le journaliste : 17 ce n’est pas 19 et quand il y a des courants d’air et des moisissures, la locataire qui paye son loyer régulièrement a l’impression qu’on l’abandonne.
Elle écrit au bailleur, téléphone, va voir le gardien, en vain.
Madame B ne désespère pas, elle est même prête à faire une grève de la faim.
Ne riez pas - c’est dramatique - quand on se sent abandonné et qu’on n’est pas un mouton, on cherche des modalités d’actions.
Des voisins et des voisines de cette dame se sont émus.
Ils ont invité le journaliste à venir chez eux pour constater les dysfonctionnements, des pseudos petits riens qui, en s’accumulant conduisent à créer des nuisances.
Merci Madame B !
Nous ne citerons pas le bailleur, il se reconnaîtra lui-même et d’ailleurs beaucoup d’autres peuvent se reconnaître.
Pour nous, être représentants des locataires ne consiste pas seulement à siéger dans le Conseil d’administration de l’entité locative, office public, association ou autre bailleur social mais de défendre pied à pied les intérêts des locataires.
Nous demandons d’ailleurs que la loi s’applique et qu’enfin le droit d’affichage soir respecté : dans chaque entité de vie, groupe de logements, un panneau doit être mis à disposition des associations de locataires.
Ce n’est pas une coquetterie de notre part mais un moyen pour que la parole des locataires soit portée et connue.
Jean-François Chalot