Les logements et locaux vides doivent être réquisitionnés !

par CHALOT
vendredi 19 janvier 2018

 Il ne s’agit pas là d’une maison ou d’un local fermé depuis quelques mois mais des locaux délaissés en friches depuis des années et des années.

 

Les victoires sont à saluer comme celle remportée par les sans-logis à Paris :

« La SNCF est prête à ré ouvrir, via une association agréée, après accord de la PRIF (Préfecture de région Ile-de-France), au moins jusqu’au printemps, cet immeuble de 50 logement condamné pour démolition dans le cadre de la restructuration de la gare d’Austerlitz »

Lisez le texte entier du communiqué du DAL qui concerne cette bataille commencée et qui se poursuivra

https://www.droitaulogement.org/2018/01/btr-sncf/

A Melun comme dans d’autres villes, des locaux sont vides depuis des années voire des dizaines d’années, certains sont en vente, d’autres délaissés.

Pendant ce temps-là des personnes dorment dans la rue.

Il y a bien le 115 et ces personnels qui font de l’excellent travail mais malheureusement le 115 est souvent saturé.

Nous recevons des personnes qui ne peuvent pas avoir accès à un hébergement, parce qu’elles ne veulent pas laisser leur chien.

Faut-il les blâmer ? Certainement pas car pour eux cet animal de compagnie, ami fidèle leur est indispensable.

Nous demandons l’ouverture des locaux et notamment des logements vides pour en faire des hébergements d’urgence.

C’est mieux que ces hôtels situés à la périphérie des villes où les personnes hébergées ne peuvent pas faire la cuisine.

Yen a assez de ce système d’hébergement qui veut que des familles passent d’un hôtel à l’autre donc vivent dans l’insécurité.

Ce qui se passe pour la SNCF pour les logements de la gare d’Austerlitz doit servir d’exemple.

Nous demandons depuis longtemps que les décideurs locaux établissent un diagnostic précis sur la nombre et l’état des locaux vides sur Melun et l’agglomération et décident de réquisitionner ceux, nombreux qui pourraient servir pour héberger les sans-logis….

Nous n’avons pas de réponse ! ?

Les réquisitions dites « sauvages » sont justifiées.

Qui peut condamner des squatters qui ont frappé à toutes les portes et ont tout essayé avant d’agir ?

La question du droit au logement concerne tout le monde, par solidarité mais aussi parce que nous connaissons tous un proche qui lui ou ses enfants sont en attente d’un logement.

Depuis un an j’accompagne une jeune femme qui venant d’avoir un bébé cherche un logement : j’ai frappé à toutes les portes, y compris celles du social :

La réponse sous-jacente pas toujours exprimée est la même : cette femme n’a pas de revenu du travail ( et pour cause) donc il n’y a pas de logement pour elle ?

Parfois à force d’obstination on arrive à trouver des braves gens qui sont prêts à faire un geste comme ce monsieur, agriculteur qui a accepté qu’une personne SDF occupe un logement dont il disposait.

On a établi un bail, le loyer sera payé car la femme qui vivait dans sa voiture aura l’APL et notre association se porte garant.

Pour une personne relogée, combien restent à la rue ?

Beaucoup.

Nous allons multiplier les débats, les rencontres comme celle qui aura lieu mardi 23 janvier à Melun afin de faire avancer la cause juste de ces sans logis.

Le toit est un droit !

Jean-François Chalot

 


Lire l'article complet, et les commentaires