Les manipulateurs de marionnettes derrière Breivik (29)
par morice
vendredi 30 septembre 2011
"Surréaliste", disait-on hier, avec cette incroyable visite de Yad Vashem. On peut en trouver d'autres exemples encore, de ces manipulations, toutes aussi surréalistes. Une frange de l'extrême droite US, ayant accédé au plus haut du pouvoir, est-elle à la tête d'une sorte de gouvernement parallèle, comme semblait déjà le dire Webster Tarpley dans son livre fondamental (*), lorsqu'il évoquait cet organisme faisant appel à l'Ange (une histoire confirmée en vidéo par Liz Cheney !), le nom de code de l'avion présidentiel, en plein attentat du 11 septembre ? Pour fomenter partout où c'est possible des attentats susceptibles de provoquer un sursaut patriotique ou à minima un agrandissement de la demande d'armement, favorisant ainsi de facto un complexe miltaro-industriel à laquelle il est viscéralement associé ? Arrivé à la fin de cette enquête, j'en suis en effet désormais persuadé moi aussi. Et ce qui m'a convaincu, à vrai dire, ce n'est ni Anders Breivik, ni Peder Jensen, ni Paul Ray, ou plutôt ceux-là n'auront été que les plus morceaux d'iceberg qui surnagent et dénoncent le système établi. Non, c'est un de ceux que j'avais déjà croisé lors d'une autre enquête et d'une autre révélation de taille qui est à l'origine de ma conviction.
On a vu qu'il y a plusieurs méthodes pour influencer le public. La méthode du DVD violent, distribué à 28 millions d'exemplaires, une des opérations de propagande islamophobe parmi les plus coûteuses jamais faites. Destiné à fabriquer le dégoût de cet islamisme extrémiste. Il y a la méthode MEMRI, consistant à mettre en ligne les vidéos les plus sanglantes pour obtenir le même effet. L'infiltration d'ONG plutôt de gauche, pour provoquer un rejet et faire tourner le public vers un israël présenté comme étant bien plus démocratique, bien sûr. Il y a aussi l'entretien de sites recruteurs, bizarrement tous installés sur des serveurs US, où l'on pratique une haine journalière et où on encense de l'autre côté les "martyrs", qui ne savent pas toujours très bien qui leur ordonne d'aller se faire sauter le caisson, vu que la vie après la mort est toujours meilleure. Voilà déjà un panel capable de fabriquer une bonne génération de candidats au suicide, non ? Mais cela ne suffit pas encore : il reste en ce cas une autre méthode, beaucoup plus subtile et beaucoup plus organisée. Elle consiste elle aussi à infiltrr une ONG, et à cette fois présenter un israël tellement démoniaque que là encore les candidats au suicide vont à nouveau se bousculer au portillon. Et comme on a affaire avec l'équipe qui a tourné autour de Dick Cheney à ce genre de malade, logique de tomber sur un prototype représentatif de cette méthode.
Un blog plutôt de droite l'avait judicieusement remarqué : "Garlasco n'avait aucun des talents requis pour officier sur les lieux de crimes de guerre ou des scènes de bombardement" assénait le blogeur. "HRW, pour tenter de présenter Garlasco comme étant un historien militaire sérieux et supprimer les conséquences évidentes morales sur quelqu'un d'aussi étroitement impliqué dans des condamnations en série d'Israël, a effectué une offensive intolérable. Mais HRW a aussi une longue pratique derrière elle de fausser totalement les qualifications de ses supérieurs comme étant des "experts militaires ». L'humanitaire Garlasco, en tant qu'auteur ou co-auteur de plusieurs rapports qui invoquaient souvent les revendications des « crimes de guerre" et des "violations du droit international" -s'est heurté à des problèmes complexes pour lesquels il n'avait aucune expertise. Et les rapports de Garlasco présentés aux médias comprennaient de nombreux exemples d'affirmations technologiques et des avis sur l'examen judiciaire des scènes de bataille et de cadavres pour lesquelles il n'existait aucune preuve. Il n'y a rien non plus dans le dossier montrant que Garlasco ait jamais reçu une quelconque formation en médecine légale". En somme, l'expert du HWR n'en n'était pas vraiment un, dans aucun des domaines où il sévissait ! Et le HRW une équipe qui paraissait alors fort peu professionnelle, à l'avoir engagé avec aussi peu de références ! Alors qu'il affichait ceci sur un forum ?
Et pourtant : avant même que je ne découvre ses hobbies, et avant même de s'être occupé du rapport sur l'opération Plomb Durci, il avait déjà sévi. Avec une histoire que tout le monde a en mémoire, encore, mais que je n'avais pas évoqué à l'époque, car on y avait déjà minimisé son rôle. L'histoire a en effet retenu cet incident dramatique, survenu à Gaza le 9 juin 2006. Ce jour là, sur la plage de Beit Lahia, huit civils, étaient tués par ce qui semble être de prime abord un tir d'obus ou de char (le 4 juin 2005, huit civils dont sept membres d'une même famille avaient déjà été tué par un tir de char au même endroit).
La presse l'avait fait d'autant plus qu'un homme s'était empressé d'amener les preuves de sa cullpabilité en montrant dès le 12 juin des morceaux de schrapnels provenant du site, selon lui. L'homme est employé chez Human Rights Watch, et il publiait dès le 13 un article sans ambiguité, intitulé "Israel : Investigate Gaza Beach Killings Artillery Strike Probably Killed Palestinian Family”. Le texte était précis, et les accusations péremptoires, alléguant de la présence d'un gros morceau d'obus déchiqueté non oxydé de155 mm, "estampillé", qui serait compatible avec un obus d'artillerie tirés par le véhicule d'artillerie automoteur FDI M-109".
On ne pouvait être plus précis : pour lui, c'est sûr, c'est bien une attaque délibérée des israéliens !Trois jours plus tard, le même employé déclarait au Guardian que "Vous avez la taille du cratère, les éclats d'obus, les types de blessures, de leur emplacement sur les corps. Que tous les points relevés décrivent un obus tombant du ciel, et non pas d'explosifs sous le sable ...J'ai été à l'hôpital et a vu les blessures. Les médecins disent qu'elles portent principalement à la tête et sur le torse. Cela est cohérent avec un obus au-dessus du sol, et non pas une mine enterrée". Plus il en dit, et plus la colère des palestiniens monte, de l'autre côté. On manifeste, on crie on vocifère contre cet état qui massacre des enfants. Cela tourne à la confrontation violente. Les propos de Garlasco fabriquent bien une haine profonde de l'état hébreu. En réponse, du côté israélien, le major général Meir Klifi annonce sereinement à la presse que l'obus provient en fait d'un cratère situé à 200 m de là, où l'armée israélienne avait effectivement déjà tiré. L'obus, non éclaté, était resté enfoui sur place et c'était lui qui avait sauté, des mois après son lancer. Les palestiniens sont alors toujours en train de réclamer une enquête et les manifestations commencent à prendre de plus en plus d'ampleur. On craint une montée de l'escalade, qui, on le sait, arrive très vite dans la région. Les télévisions ne retiennent qu'une seule chose : les manifestations palestiniennes, qui montrent les scènes habituelles de drapeau brûlé et d'effigies pendues... la routine, hélas, dans cette région.
Le 5 avril 2003, Garlasco avait désigné une autre cible à Al-Tuwaisi, un quartier de Bassorah. Selon les renseignements réunis (et vérifiés) par Marc Garlasco, y résidait en effet Ali Hassan al-Majid, alias d’ "Ali-le-Chimique", un surnom hérité pour avoir gazé les Kurdes irakiens. Ce soir-là, Garlasco avait assisté au largage en direct de 2 bombes de 500 kg, en s'écriant joyeusement au moment de l'explosion, des témoins l'ont confirmé : "on a fait sauter Ali le Chimique". Quinze jours après, les services de renseignements US avertissaient Garlasco qu'à la place de la cible visée, 17 civils, avaient été tués, et plusieurs autres blessés. Pas de quoi vraiment l'inquiéter : il savait que le Pentagone ne déclenchait une enquête qu'au delà de 30 tués, en cas de bavure ! Et de cela aussi il se vantera plus tard : c'est là encore que l'on peut affirmer que le souci de l'existence de ses propres victimes, il n'en avait aucun. Comment peut-on après autant d'années d'activité dans un sens basculer dans l'autre ? Sa rédemption, je n'y crois pas deux secondes ! Au comble de la duplicité, c'est lui-même qui rédigera plus tard le compte rendu des dégâts et des erreurs de l'armée US pendant le bombardement pour Human Watch !!
Un Garlasco resté longtemps très proche du pouvoir US, au plus haut sommet, donc, et ayant ses racines en Allemagne comme se plait à le raconter Der Spiegel : "de hauts responsables ont commencé à apparaître dans le bureau de Garlasco pour des briefings presque quotidiens. Ils comprenaient la moitié de l'administration Bush, du vice-président Dick Cheney - dont le médecin attendait ans la pièce suivante dans le cas où son patient souffrirait d'une crise cardiaque - et le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, qui ont rarement prêté attention à ce qu'il disait. George Tenet, le directeur de la CIA à l'époque, était le visiteur le plus fréquent. Contrairement à M. Rumsfeld, Tenet a toujours été extrêmement intéressé par ce que Garlasco avait à dire. Garlasco s'est envolé pour l'Allemagne au nom du Pentagone au moins une douzaine de fois, où il a rencontré des contacts à l'agence allemande de renseignements, le Bundesnachrichtendienst (BND), à Pullach près de Munich - et a visité des parents. Sa mère est allemande, et son grand-père allemand lui a souvent demandé « Pourquoi diable es-tu dans l'armée ?" Le grand-père, un ancien soldat de la Wehrmacht allemande, était depuis longtemps devenu un fervent pacifiste « J'ai vécu une guerre, Marc,« a-t-il dit à son petit-fils, "et "c'est horrible."
Ce qui n'avait pas fait changer l'idée première du petit fils. Garlasco, et sa rhétorique fort particuière, disons, sur les victimes collatérales américaines exprimées ici lors d'une interview en Allemagne : « Je ne pense pas que les gens apprécient vraiment la gymnastique que l'armée américaine effectue afin de s'assurer qu'elle ne va pas tuer des civils,« pointe Garlasco. « Si tant de soins sont pris pourquoi tant de civils se font tuer ?" lui demande alors le journaliste qui l'interview (nommé Pelley) ce à quoi Garlasco répond « Parce que les talibans ont violé le droit international, et parce que les Etats-Unis n'ont tout simplement pas assez de troupes sur le terrain. Vous avez là des talibans qui bénéficient de la protection dans les maisons de la population. Et vous avez de l'autre côté ce petit nombre de troupes sur le terrain. Et parfois, la seule chose qu'ils peuvent faire est de lancer des bombes." On a la quoi, à bien y regarder ? L'absolution portée aux bavures US en Afghanistan au prétexte que chaque maison cache un Taliban ! Une phrase dite alors qu'il travaille déjà dans l'ONG ! Et on bout, des phrases de Garlasco, sur les "bombardements obligatoires", on obtient en fait... ça. Ou ça ! "la seule chose qu'ils peuvent faire" ? Comme à Ishaqi ? Et ce gars-là se prétend "humanitaire" ? L'argument de Garlasco conduit à quoi, à le relire attentivement ? A faire que l'on augmente la présence US et non que le retrait prévu ne se fasse ! Sous prétexte d'humanité, on est bien en face d'une pression neocon pour qu'Obama revienne sur sa décision de retrait !!!
Un Garlasco qui aurait donc tourné casaque à 180 degrés, en 2004 ? C'est fort difficile à gober en effet. "Peu après la chute de Bagdad" continue le Spiegel, "Garlasco a quitté le Pentagone et a passé beaucoup de son temps auprès des bombes qui continuaient à tomber à travers le monde. Il a été en Irak, en Afghanistan, au Liban, en Géorgie et à Gaza". Le déclencheur des bombardements d'antan aurait passé la suite de sa vie à aller... constater les effets de ses décisions ? Après être passé par la CIA et les services secret allemands, qui auraient hébergé de la graine d'idéaliste pacifiste ? Ce n'est tout simplement... pas crédible ! Garlasco est resté sept années au service du Pentagone, à finir par croiser le plus haut sommet de l'Etat et à rencontrer régulièrement les services secrets ! Et il aurait après arpenté la Terre entière pour s'absoudre ? "Encore et encore, Garlasco est allé sur les sites où les Américains ont fait la chasse aux terroristes, avec des erreurs, en Irak et en Afghanistan, mais il a aussi vivement critiqué l'utilisation de bombes à fragmentation en Géorgie et au Liban et aussi recherché des cas présumés de torture dans les prisons américaines. Il a été le premier à nommer les pays européens dans lesquels les américains avaient torturé leurs ennemis durant l'administration Bush afin de contourner les Conventions de Genève, tels que la Pologne et la Roumanie".
Ce qui n'empêche pas à l'extérieur de le présenter de façon contraire : "En échange de ses efforts, Garlasco est devenu la cible de la haine manifeste du personnel militaire dans le monde. Il a reçu des courriels lui souhaitant la mort, aux mains de terroristes. Les Israéliens ont essayé de toutes les façons de le tenir éloigné de la bande de Gaza. Un représentant du gouvernement à Jérusalem a même dit carrément à Garlasco « Nous ne voulons pas de vous ici, " raconte Der Spiegel, visiblement convaincu de ses élans pacifistes et de sa nouvelle virginité : or dans son long interview, réalisé chez lui, aux Etats-Unis, le magazine allemand ne pipera mot de la collection d'objets nazis que Garlasco tenait tant à proposer en photo sur le net ! L'avait-il sciemment cachée ? Ou étaient donc ses vitrines à trophées ? Ailleurs que chez lui ? En tout cas, la juxtaposition de cet interview où il se présente comme une belle âme repentante des crimes qu'il avait commis et l'obsession de la détention d'artefacts nazis choque profondément : ce gars là n'est vraiment pas clair !
Voilà donc qui était cet homme, plus que trouble, dirons-nous, que l'on va retrouver maintenant mêlé à une autre histoire, qui nous rapproche davantage celle-là de la fabrication en masse de documents pour favoriser l'apparition d'un violent mouvement pro-islamiste, et même, nous allons le voir, cette fois-ci un assassin islamisé. C'est la technique inaugurée par les vidéos du MEMRI ou celles de SITE Group : montrer le plus possible de choses horribles pour à la fois attirer les candidats islamistes, et en même temps faire monter leur pression : en Belgique (et en Suisse !), "Malika" El Aroud et son réseau réseau "Minbar-sos", la veuve tant protégée de l'assassin de Massoud, ne faisait pas autre chose, en bénéficiant longtemps d'une bien étrange mansuétude ! Son clone allemand s'appelant Filiz Gelowicz, membre elle de l'Ansar al-Mujahideen surnommée "fisebilillah", accusée de fomenter elle aussi des attentats contre des militaires US en Allemagne ! Surveillée, comme par hasard par les services que visitait régulièrement Garlasco quand il se rendait en Allemagne ! Particularité du site, comme celui d'El Aroud : d'être en anglais, ces deux là ne parlant pas et n'écrivant pas l'arabe ! Autre particularité des deux : le même (si pratique) déguisement ! Je ne m'attendais à le revoir sur scène après les révélations sur son hobby, fort peu compatible avec une réelle compassion humanitaire. Et pourtant, il est bien réapparu, et dans le rôle qu'on pouvait attendre de lui. Celle d'un fieffé menteur, une nouvelle fois, venu rajouter de l'huile sur le feu, sa grande spécialité. C'est en prime tout récent, cela concerne un procès qui n'est pas encore terminé à l'heure où je rédige, celle d'un jeune kosovar ayant tué deux soldats US en Allemagne, dans un moment de haine, inspiré, selon tueur de GIs, par une séquence vidéo vue sur le net. Or cette séquence elle-même résume le principe de fonctionnement mis en place par cette extrême droite téléguidée qui fonctionne bien au dessus de la CIA. Ce n'est même pas une vidéo islamiste au départ, et même tout son contraire....
Elle l'avait d'autant plus fait, que ce soir-là un drôle d'expert avait été invité pour appuyer cette thèse. Un individu venu dire que "tous les irakiens détestaient les américains", et "qu'au moins 15% des soldats US avaient un passé criminel".
Ce soir là, l'ange noir était à nouveau passé pour pousser à la haine, en sachant pertinemment que l'extrait diffusé n'avait rien de réel. Que faisait-il en Allemagne ? Et que fait-il donc désormais ? Là encore, de savoir où il atterri nous donne à nouveau une indication importante comme quoi il est resté proche des services secrets US. Il travaille aujourd'hui... pour les Nations Unies ; à l'UNAMA (United Nations Assistance Mission in Afghanistan), chargé d'établir des liens avec les Talibans, notamment dans la Province "délicate" du Kunar. Le 27 juillet dernier, il faisait cette déclaration "Marc Garlasco qui travaille à la protection des civils de l'UNAMA (ici son représentant Martin Köbler arrivant à Kunduz) a ajouté que la pression sur les forces afghanes et étrangères relatives à la prévention des pertes civiles a été utile, mais que les vies des Afghans sont toujours menacées par des frappes aériennes et les explosions de bombes dans le pays". Les américains sur place, n'ont plus d'USAID dans la région, jugée trop dangereuse, qui leur a toujours servi à autre chose que d'apporter des vivres ou des médicaments aux populations.
Il n'empêche ; encore une fois on aurait pu y croire à cette idée du bon rapporteur de l'ONU faisant le procès des bombardements sur les civils. Jusqu'au jour où l'on tombe sur un tout autre avis : "comme les Etats-Unis et son allié le gouvernement afghan sont tous deux membres de l'ONU - et les Etats-Unis est le membre le plus puissant de l'ONU, les chiffres d'UNAMA peuvent être soumis à certaines pressions, vers la baisse, de la part du gouvernement américain. Cela peut même être plus le cas sous Obama - qui tient à montrer que les chiffres des morts de civils causées par l'OTAN en Afghanistan sont en baisse - que sous Bush. Il y aurait eu une baisse du nombre de victimes civiles par les frappes aériennes de l'OTAN selon les médias et le gouvernement afghan. Cela peut apparaître une chute réelle, comme dans le passé Karzaï avait pu déjà le dire". Ce à quoi s'ajoute les propos de "l'Afghanistan Independent Human Rights Commission", une organisation elle aussi bien étrange et orientée surtout, selon le même auteur : " l'AIHRC n'est pas aussi indépendant que son nom pourrait suggérer, étant donné que ses membres ont tous été nommés par Hamid Karzaï, le président afghan installé par les Etats-Unis. Son président est une femme -Mme Sima Samar -qui a reçu des menaces de mort à la fois les talibans et les seigneurs de guerre fondamentalistes alliés à l'OTAN et qui ne serait pas autorisée à se présenter dans n'importe quelle réunion publique si elle n'était pas sous la pression des gouvernements de l'OTAN. Elle et ses collègues commissaires ont été nommés par le président Karzaï, qui a été nommé par le président Bush. Elle a en effet dit qu'elle espèrait que les troupes de l'OTAN "resteraient pour finir le travail que vous avez commencé". Donc, si l'AIHRC représente une opinion c'est plutôt d'être d'être plus pro-OTAN qu'anti-OTAN (...)". L'humanitaire qui édite aujourd'hui des rapports minimisant les pertes civiles, avouez que l'on reste bien dans le même cas de figure de la manipulation d'opinion (l'autre étant celle de l'ONU, qui emploie quelqu'un dans une action à but humanitaire alors qu'il venait de démissionner d'une autre effectuant la même chose pour sympathies nazies...).
Mélanger les films de fiction ou les jeux vidéos de plus en plus réalistes pour en faire des reportages d'information biaisée, pour présenter les choses autrement, cela tente tout le monde désormais. Les anglais de la BBC l'ont fait récemment. Manipuler les gens est en effet tout un art. En ce moment, de fortes suspicions portent sur la découverte du charnier de la prison de Kadhafi d'Abou Salim où on aurait peut-être tenté de nous refaire le coup de Timosoara (***). D'aucuns ont crû voir dans les morceaux de squelettes d'os de chameaux. L'étude de légistes permettra de trancher : cela ne veut pas dire que je ne pense pas qu'il ait eu des exactions (j'en avais déjà moi-même parlé avec le cas d'Al-Libi, remis à ses bourreaux par Bush), mais je pense qu'en la matière il faut faire davantage attention. En l'occurence, tout le monde aura remarqué avec quelle célérité les extrémistes de droite étaient venus présenter un Breivik complètement fou, ce qui leur permettait de se disculper eux-mêmes bien entendu. Breivik a été lui aussi manipulé, par des gens qui ne sont pas loin de Garlasco, les mêmes personnes que celles que je viens de vous décrire, mais dans un autre but. Plus israël était montré du doigt, plus son image était ternie, et plus Breivk pouvait s'afficher comme étant son supporter inconditionnel ou son chevalier blanc prêt à mourir pour lui. Cela aussi, ça s'entretient, et visiblement, avec Breivik ça a particulièrement bien marché !
(*) l'Indispensable ouvrage : "La Terreur fabriquée, Made in USA", éditions Demi-Lune, septembre 2006.
(**) visible ici, et indispensable. Celle de trois détenus anglais de Guantanamo emprisonnés deux ans, torturés et relâchés sans autre forme de procès. Terrible témoignage !
http://video.google.fr/videoplay?docid=1049620062815918342
(***) "On rapporta qu'il y aurait eu 1 104 tués et 3 352 blessés pendant l'insurrection, en opposition avec le nombre réel de 93 morts à la fin de celle-ci. Les images de cadavres dont l'origine véritable avait été cachée furent abondamment diffusées dans le monde entier. Ce n'est qu'en février 1990 qu'il fut officiellement établi qu'il s'agissait là d'une intoxication. Le nom de Timișoara est dès lors resté associé aux manipulations dont les médias sont toujours susceptibles d'être à la fois les dupes et les relais3. Dès la première diffusion des images aux téléspectateurs il était visible, pour un observateur un tant soit peu attentif, que les corps déterrés portaient de nombreuses cicatrices de plaies soigneusement recousues trahissant des interventions chirurgicales".
PS : Garlasco se fendra d'une lettre pour s'expliquer au Hufftington Post, un des journaux les plus conservateurs aux USA. Elle est ici : il 'a envoyée un 11 septembre (2009).