Les manipulateurs de marionnettes derrière Breivik (11)

par morice
vendredi 26 août 2011

Hier, nous avons entr'aperçu une bien étrange tentative de déstabiliser l'électorat américain avec l'envoi d'un DVD violent dans les états qui pouvaient encore basculer en faveur du candidat le plus réactionnaire. C'était bien un coup politique qui était tenté, sous couvert d'une attaque religieuse. Les gens qui étaient derrière ça étaient fort peu nombreux : il s'agissait d'une sorte de secte dissidente du judaïsme, d'histoire récente, puisque créée au milieu des années 70. Une secte, aux règles singulières, proches des orthodoxes juifs parmi les plus sectaires, les Haredis, prônant un thème fondamental pour eux, l'interdiction des mariages juifs chez les juifs, source selon eux d'un "affaiblissement" de la "religion". D'autres croyances au sein de la secte faisant dresser les cheveux sur la tête : or c'était bien ce groupe d'illuminés qui était à la base de l'envoi du film. Un groupe qui, pour y arriver, avait donc dû s'associer à d'autres : essentiellement des pasteurs évangélistes, ceux qui avaient fait la bonne fortune électorale de G.W.Bush, plus quelques députés ou sénateurs parmi les pires faucons du pays. Au prétexte d'un islam uniquement terroriste selon ce DVD, c'était bien la personnalité de Barack Obama qui était visée. Ces précurseurs du Tea-Party et son pesant poujadisme espéraient bien réussir, ils avaient mis le paquet. Aujourd'hui très déçus, à vous d'imaginer ce qu'ils pouvaient concocter d'autre pour éponger leur cuisante défaite.

Qui se cachait donc derrière le film qui a le plus impressionné Breivik ? Une trilogie religieuse, c'est la grande surprise. Les trois frères Shore étaient et sont encore aujourd'hui bien membres de l’Aish Ha Torah, deux sont même rabbins (Ephraïm et Raphael, les deux jumeaux, David étant l'aîné de 20 mois). L'Aish Ha Torah, une yeshiva (une école talmudique), un des mouvements religieux juifs parmi les plus orthodoxes, dont le principe majeur est de passer son temps à chercher constamment au sein du texte sacré des éléments inconnus ou laissés de côté afin d’affirmer encore davantage les racines juives. Quitte à utiliser pour ça tout un arsenal scientifique ou pseudo-scientifique pour donner le change.  Pour prouver leur travail de « recherche », ou pour prouver qu'ils ont raison, par exemple, des films de propagande ont été réalisés comme "Inspired", sorti en 2005, avec en "guest star" comme Shmuel Kaminestky, qui disserte aussi parfois sur les individus alcoolisés, ou racontant la carrière d'Uri Zohar, passé de la carrière de comédien au statut de rabbin orthodoxe en 1970 (quelle trajectoire !). Un film-clé, déjà, car à la fin, l'Aish Ha Torah y dévoilait son jeu et ses ambitions. Un film qui avait pou thème essentiel les carrières de différents artistes ayant abandonné le showbiz pour la religion. Le thème de prédilection de ses "pasteurs du judaïsme", qui ne parlent que de ramener les non-croyants dans le domaine des croyants. On y voyait essentielllement de jeunes insouciants portant désormais chapeau et barbe et tenants des propos lénifiants sur leur "nouvelle vie" bien meilleure bien sûr que leur vie dissolue d'antan : à les entendre, on se croirait presque chez les alcooliques anonymes, ou chez... les Témoins de Jéhovah, à qui ils font aussi penser par bien des aspects. La vie de Yom Tov Glaser, par exemple, surfer musicien qui, finalement a mieux fait d'arrêter sa carrière musicale, à l'entendre ! Des itinéraires de conversion religieuse, qui faisaient également énormément penser aux "born again" des protestants évangéliques, à la G.W.Bush venu un soir nous raconter qu'il avait laissé tomber la dive bouteiille après avoir rencontré Dieu (et avoir essuyé la menace d'un divorce de sa femme s'il continuait à boire comme un trou !). Parlez donc de comiques !

Un premier film, donc, pour Aish Ha Torah, avec déjà de gros moyens budgétaires, produit par le rabbin Yaakov Salomon, qui est aussi un "psychiatre et psychothérapeute New-Yorkais de la clinique Flatbush", plutôt imbu de lui-même, car fort soucieux de sa propre publicité avec son "Solomon Says" recueil de ses aphorismes journaliers (même quand il se rend dans un grand magasin il vous fait un discours, on s'attend à ce qu'il fasse un jour un sermon sur Dieu rencontré dans les toilettes !). Un personnage qui appuie plus que fortement sur un fait plutôt euh… gênant : le "baalei teshuvah(ou «  returnees to Jewish observance »). Celui consistant donc à refuser dans les familles juives les mariages mixtes.. car selon l’auteur du film, « les mariages entre Juifs et non-Juifs ont dilué la vitalité du peuple juif ». Ouh là, c’est plus grave qu’on ne pense, docteur…House. Seraient-ils... euh... sectaires à ce point ? Ça tourne au vieux principe religieux du refus d’étendre le cercle familial à d’autres croyances que celle de la maison… une pratique reprochée constamment… aux radicaux islamistes, tient, justement ! (dans ce film "Inspired", censés encenser les conversions, où le sommet de la vie est de devenir un orthodoxe, fondant famille pour fabriquer d'autres orthodoxes, pas une seule femme ne figure !). Mais aussi une pratique qui orbite autour de thèses... d'origines raciales et eugénistes !

Ça sent plutôt mauvais, chez les frères du Dr House ! Et ce, même avec des "vedettes" telles que le rabbin Eliyahu Bergstein, du Jewish Renaissance Center de Brooklyn, lui aussi c'est encore un hasard, "un analyste de systèmes responsable de plusieurs millions de dollars de facturation". Comme Chernick ! Pour gagner quelques spectateurs supplémentaires, le film était véhiculé par des "Kiruv", les centres de relais de la pensée Aish. Un mot qui signifie aussi les préceptes à suivre, car la vie de l'adepte est fort normée, nous allons le voir, et rythmée tous les jours par toute une série de contraintes plutôt ennuyeuses. Un site propose même le TOP 10 des " kiruv" à suivre.... ici. A la fin "d'Inspired", au générique de fin exactement, une sentence incroyable et impensable du rabbin Harav Noach Weinberg (mort en février 2009) arrive en conclusion et rappelle le but profond de l'Aish : celui "de ne pas se faire assimiler" !!!  "Nous en avons perdu  physiquement des millions (sous entendu des juifs) dans l'Holocauste et nous en perdont des millions d'autres aujourd'hui avec l'assimilation. Combattre l'assimilation est notre première priorité". Et ce sont les mêmes qui reprochent aujourd'hui aux musulmans ne pas vouloir de l'assimilation ? On croît rêver là, on tombe par terre, littéralement à entendre un tel parallèle qui nous paraît pour le moins déplacé, sinon obscène ! Weinberg, obsédé par les mariages mixtes (voit ici sa préface où il raconte qu'ils "sont un danger pour la survie du peuple juif"), l'un des fondateurs d'Honest Reporting, qui pratique la délation sur le net, et qui en même temps en 2006, en se rendant à Auschitz déclarait que "comme tout comme les nazis ont été incités à détruire le peuple juif, nous devons être motivés pour construire le peuple juif" : un bien étrange retournement des valeurs et surtout un propos laissant entendre que les juifs existants n'étaient plus "assez juifs", en raison notamment de leur mixité religieuse au sein de leur couple. Une autre forme de... racisme, tout simplement. Osez faire pareille déclaration en ces lieux...

Avec nos trois frères Ripolin de l’Aish, chargés de repeindre le judaïsme avec leurs propres couleurs, ou vu à travers leur propre prisme déformant, c’est faire chez soi ce qu’on reproche de faire aux autres !!! C’était donc cela, l’orthodoxie des frangins… filmée en 2005 ? Remarquez, on peut facilement trouver pire, sinon complètement ridicule dans leurs recommandations et préceptes de vie. Eux qui se targuent de nous présenter un islam archaïque feraient bien de balayer un peu devant leur porte. Ou devant leur frigo… durant le shabbat, en effet, selon Aish Ha Torah, qui là est plutôt là traditionnaliste il est vrai, interdiction est faite d’utiliser un interrupteur de lumière électrique du vendredi à 11H30 du soir à 17H le samedi.. Reste le problème du frigo, où il est recommandé de… retirer la lampe… sinon ce serait à nouveau une forme d’interrupteur… à chaque ouverture ! Même chose pour les ventilateurs : une fois allumés avant le vendredi soir.. interdiction de les éteindre avant la fin du shabbat… et je ne vous parle pas de faire un repas sans cuire ou sans chauffer d’eau… interdits également. La pratique religieuse est disons... curieuse vue de l’extérieur. Ces interdits d’antan, aujourd’hui, sont passés de mode, sauf chez les orthodoxes. On sombre même dans le ridicule, dans la vie actuelle, et on a quand même le droit de le dire sans passer pour un antisémite ! Ou alors les interrupteurs eux-mêmes sont antisémites !

Car ces membres de l’Aish Ha Torah yeshiva, qui est un mouvement fort récent, sinon une dérive religieuse créée en 1974 seulement (et donc une... secte !), vont plus loin encore, et ne sont pas loin surtout d’être ou de passer pour de parfaits illuminés, vus de l’extérieur. Partisans, par exemple, d’une théorie abracadabrantesque, celle de la théorie des nombres cachés dans la Bible. Une escroquerie intellectuelle, on s’en doute, mais qui est une des bases même du mouvement ! Comme le disent d’autres, un peu plus scientifique, des nombres on en trouve partout et on peut leur faire dire ce qu’on veut : « malheureusement pour Aish, la plupart des experts pensaient autrement. Les mathématiciens Dror Bar-Natan et Brendan McKay ont découverts de semblables « codes » dans "Guerre et Paix" et "Moby Dick". J’aime beaucoup personnellement la référence à Moby Dick : avec pareils farfelus, on est presque certain de prouver l’existence de Dieu à partir de ma simple feuille d’impôts… Avec 304 805 lettres et approximativement 79 000 mots pour la Torah, ça devrait donner des choses beaucoup plus... loufoques, remarquez (que dans la Bible ?). Et c'est bien sur quoi ils s'appuient, hélas ! Des chiffres, on en retrouvera aussi aileurs comme nous allons le voir... et à un endroit pour le moins inattendu.

Remarquez, chez les gamins, c'est parfait comme jeu de pistes en cas de journées de pluie (un nombre record de conversions a donc dû se produire cet été) : "lors du séminaire, vous êtes muni d'un livret de 88 pages. Pour 5 dollars, vous pouvez prendre la maison livret avec vous. Je pense que ça vaut le prix. La section couvre les codes de la page 5 à 22. Il contient quelques informations que je n'ai pas vu nul part ailleurs. Un problème avec le livre, c'est qu'il n'est pas vraiment autonome. Pour le comprendre, vous avez besoin d'instructions orales. (Ceci est analogue à la tradition juive, dans laquelle vous avez besoin de la Torah orale, afin de comprendre la Torah écrite.) Vous pourriez penser, par exemple, que le « code de Rambam" présentés aux pages 6 et 7 sont des preuves assez fortes que Dieu a inscrit un message codé dans l'Exode à propos du grand rabbin Moshe ben Maimon (souvent appelé Maïmonide ou connu par l'acronyme de Rambam). Ce code est bien connu des codeurs de la Bible ; vous pouvez le lire à ce sujet dans le livre de Jeffrey Satinover ou ceux de Grant Jeffrey."  Les inscriptions chez Randy Ingermanson, sponsorisé par l'Aish, se prennent ici. L'auteur fait fortune autrement semble-t-il. L'atttrape-gogo de la tombe de Jésus, ça rapporte plus il semble, en effet. Et hop, un autre livre à acheter ! Commercialement, c'est une affaire qui roule ! Un commentateur rabat tout de suite les espoirs : "ce livre décrit essentiellement la réalisation d'un documentaire télévisé,au cours de laquelle le tombeau de Talpiot, découvert en 1980, a été déménagé et rouvert brièvement." Gasp, encore raté : les fanas des recherches historiques "religieuses" ne font que repomper les travaux des autres !

En résumé, ces voisins des kabbalistes, façon Madonna, (lire ici*) l’une de leurs vitrines « people » actuelles, profèrent des théories fumeuses assénés comme des vérités ultimes. Car le kabbaliste aussi, je cite « observe la totalité des commandements, sans la moindre dissidence. Il récite quotidiennement toutes les prières régulières. L’originalité révolutionnaire des Kabbalistes ne consiste pas en une révolte contre la Loi, mais dans une lecture très troublante des écrits bibliques, avec des idées parfois perçues dans les milieux bien-pensants comme hérétiques : la Rétraction ("Tsimtsoum") de la Présence Divine dans le Cosmos, pour permettre à celui-ci d’exister ; l’Exil de la Présence Divine ("Galouth Hachekhina") hors de la Terre Sainte, pour accompagner le peuple d’Israël dans sa dispersion" … nous dit "Actualité Juive". Chez les autres c’est un peu différent. Le "feu de la Torah", la traduction de Aish HaTorah (“Fire of Torah”) a également comme ardent et étonnant supporter Elie Weisel, qui ne veut y voir qu’une forme de pédagogie : "Aish HaTorah signifie pour moi la passion de l'enseignement, la passion de l'étude de la Torah . La source des valeurs juives, est la manière de survie du peuple juif" dit notre prix Nobel qui a un tendance certaine à en faire un peu trop. L’homme en devient un peu plus chaque jour désespérant.

Question croyance, on peut aller encore plus loin encore et retrouver la prétendante au titre suprême aux USA, créationniste. Et aboutir à des choses totalement ineptes comme celle de l’économiste Ben Stein qui dans son film « No Intelligence Alllowed » fustige l’évolution darwinienne au point d’affirmer que l’Holocauste est dû… aux théses de Darwin ! Selon lui, les thèses de Darwin sont responsables de l’eugénisme ! Là encore ça semble complètement farfelu, et pourtant, notre homme a pu en faire un film, avec de gros moyens…influencé par les thèses du Rabbin Gedalia Nade, lui-même disciple du rabbin Avraham Yeshayahu Karelitz, le leader des …Haredis. Selon lui, le darwinisme est "un douloureux chapitre sanglant de l'histoire des idéologies". Bigre, tout un programme ! Heureusement, notre négationniste de l’évolution s’est fait remettre en place par des gens tels que Richard Dawkins. Ben Stein, il faut le savoir, a été longtemps celui qui écrivait les discours de Nixon et de Gérald Ford… même après le départ de Nixon (qui était antisémite !), il avait continué à en défendre la politique !  Celle qui le cite souvent, c'est... Pamela Geller ! Le 4 août 2009, elle se vantait d'annoncer son arrivée chez Newsmax "où désormais elle bloguerait, aux côtés des "estimés" lumières que sont Christopher Ruddy, Dick Morris, Michael Reagan, David Limbaugh, Steve Emerson, Edward I. Koch, Ben Stein, Frank Gaffney, Dr. Laura, Herbert London, John Stossel, et même... Bernard Kerik, parmi d'autres" expliquait-elle fièrement (le dernier est en prison). Très peu de temps après, un bien étrange post apparaissait sur le site : "le 29 Septembre 2009, Newsmax a publié un article de John L.Perry intitulé Risques d'une intervention militaire nationale" qui suggérait un coup d'Etat militaire pour « résoudre le problème Obama." Perry avait aussi écrit que tout en n'étant pas« idéal », il était peut-être préférable aux « idéaux radicaux d'Obama, et pourrait « restaurer et défendre la Constitution ». Newsmax a depuis retiré la colonne à partir de son site Web, mais le texte entier de l'article a été conservé ailleurs sur le Web." Ces gens-là sont prêt à tout, je vous dis ; même à un coup d'état, et ils l'ont même "écrit ! Prêts à renverse un Président militairement, ils peuvent bien être tentés d'essayer aussi ailleurs, avec... un gars tel que Breivik, par exemple (qui avait aussi le projet de s'en prendre au gouvernement norvégien) !

Perry c'est un membre actif d'une bonne vieille clique extrême droitiste intriguante bien connue  : "Perry a également eu une carrière distinguée dans les politiques publiques. Il a servi le président Lyndon B. Johnson en tant que sous-secrétaire adjoint du commerce et était une plume attitrée de la Maison Blanche, et le "panéliste spécialisé dans les relations raciales" pour le président Johnson. Dans l'administration de Jimmy Carter, il a été adjoint exécutif du sous-secrétaire du Logement et du Développement Urbain et a été également le directeur intérimaire de l'information du public pour la Federal Emergency Management Agency. Perry a également été adjoint au président de la National Association of Broadcasters, un membre du syndicat professionnel américain des leaders d'opinion en radio et télévision et le directeur des relations publiques pour l'Exposition universelle de 1982 à Knoxville, au Tennessee, mais encore l'assistant du Centre pour l'Etude des Institutions de la République Démocratique à Santa Barbara, en Californie. Ce Centre pour l'étude des institutions démocratiques à Santa Barbara, en Californie, était un important think tank de 1959 à 1977, qui a baissé d'influence par la suite. Le Centre a tenu des discussions dans une variété de domaines où il espérait influencer les délibérations publiques. Il atteint une certaine controverse avec sa conférence de leaders étudiants radicaux, en 1967, et avec la proposition d'une nouvelle Constitution pour les États-Unis proposée par Rexford G. Tugwell".

Tugwell, l'économiste de Roosevelt qui intéresse tant aujourd'hui l'Aish Ha Torah et d'autres : il avait prédit et recommandé dans "The Proposed Constitutional Model” de nationaliser les terres du pays ! On voit l'intérêt chez les gens qui prônent les colonies en Israël ! Tugwell était aussi partisan d'un contrôle du pays plus ferme en cas de besoin (et de la suppression des armes individuelles, il faut le noter !) ; d'où l'admiration que lui vouent également parfois les néo-nazis (pas pour les armes !). Taxé parfois de "communiste", il leur plaît également pour son dirigisme : on retombe sur l'amalgame de Jensen ou de Breivik que certains ont eu du mal à comprendre ! Tugwell avait eu aussi cette phrase qui résonne beaucoup aujourd'hui sur la nécessité en cas de crise de renforcer le secteur public et non le secteur privé, à propos des "mythes" entretenus par le "laissez-faire", en disant : "Le modèle est en place. Il n'y a pas de main invisible. Il n'y a jamais eu ... Pratiquement tous ceux qui partagent les idées du New Deal, à un degré ou un autre, ont une méfiance des entreprises et de l'entrepreneuriat privé car ils pensent... que sont eux qui ont mené la nation à son état ​​de détresse actuelle... le principe de l'administration est très simple : le seul objectif (de la politique de l'énergie du New Deal ) a été d'élargir le secteur de la propriété publique de l'industrie et de l'énergie ... en tant que moyen de diminuer le contrôle du privé sur les nécessités de la vie."

Perry n'est en rien économiste, c'est en réalité un habitué des blague racistes, ayant déjà posté des propos du genre ailleurs. Voici ce qu'un blogeur avait retrouvé le concernant, qui est affligeant et ordurier : "Perry - qui a écrit des chroniques régulières pour Newsmax depuis 1999, contredisant la suggestion Newsmax comme quoi il n'était rien de plus qu'un « blogueur impayé" - depuis longtemps attaque bassement Obama, car il a commencé après le discours d'Obama à la Convention nationale démocrate de 2004. Perry avait alors écrit ceci : "Pensez, aussi, quelle liberté d'expression peuvent avoir les plumitifs avec le surnom à donner à Barack Obama. Des permutations apparemment interminables de lettres ou d'orthographe du mot Obama sont bonnes à faire la joie des jeux familiaux appelés "Anagrammes". Au sommet des charts direct. Déjà vous pouvez entendre les rappeurs rodomontades des rappeurs dans leurs CD best-seller sans jamais se répéter :

"Obama, Boama, Amabo, Maboa.

"Oamba, Bamoa, Abamo, Maoba.

"Oabam, Baoma, Amoba, Moaba.

"Obaam, Bamao, Aobma, Mboaa.

"Obmaa, Bomaa, Aobam, Maaob."

Ça fait appel au cœur et l'âme de l'Amérique, n'est-ce pas ?. Tout le monde chante maintenant :« Nous sommes derrière Barack Obama ! Avec lui, il n'y plus de peur à avoir ! "Tous à bord de l'express de Barack !" Affligeant, et écœurant. Un responsable politique US qui parle comme les supporters des stades de foot effectuant des cris de singe à l'arrivée de joueurs noirs sur le terrain, voilà qui relie pas mal d'idéaux, et fait de Perry, de Geller et consorts des membres obligatoires de l'EDL anglaise, des supporters de la Lazio et des sbire lpahcés dans les émeutes anglaises par le millliardaire Lake. Il y a bien unité de "penser" chez eux. Et surtout unité d'action la plupart du temps violente ! Voilà bien qui a inspiré Jensen et Breivik, voilà également bien qui emplit les colonnes de Gates Of Vienna, repris en France par Bivouac—ID et Riposte Laïque !

Des gens tentés par des prises de pouvoir, ou obnubilé par les sirène d'un pouvoir mondial pour sauver ce monde qui ne leur plaît pas (pensez-donc, il y règne plutôt la démocratie !) La croyance d’Aish, vient de l’histoire de Rabbi Akiva, (Akiva ben Joseph) un simple berger analphabète de 40 ans qui, constatant qu’une goutte d’eau tombant sur une pierre pouvait user cette pierre en a conclu que le « feu de sa foi » pouvait réchauffer le cœur des autres, sinon… l’embraser. La théorie des petits ruisseaux pour faire de grandes rivières, une image bien classique… Très vite, donc, le mouvement Aish HaTorah se présente d’étrange façon : celui d’un sauveur de l’humanité toute entière, pas moins et non plus seulement d’Iraël seul. Sur un site du Minnesota la présentant (d'où est parti le mouvement américain), on note une superbe sentence allant dans ce sens : « L'histoire du peuple juif et le destin est de servir comme une lumière pour les nations. Les dées de la Torah ont civilisé le monde et peut continuer à le faire, si le peuple juif comme nation, continue à accepter le défi. »Les idées de la Torah ont « civilisé » le monde ? Comment donc ? En « éveillant » les gens, façon… témoins de Jéhovah ? « Le peuple juif doit se rappeler que nous avons une mission ou un enseignement, pour la première foi, de ce qu'est la mission du peuple juif. Par ailleurs, nous avons besoin d'inculquer au sein des gens de nous faire confiance afin que nous puissions réussir à faire de notre mission une réalité. » Un besoin d'inculquer qui rejoint fort les thèses des... missionnaires d'antan, partis convaincre des "sauvages" de l'existence d'un Dieu unique. Tel ci-dessous Kalman Packouz, né à Portland, dans l'Oregon et aujourd'hui à la tête de l'Aish Ha Torah de Miami. L'inventeur de "Window on the Wall" : la webcam tournée vers le Mur des Lamentations. Grande "invention", pour sûr. On reparlera de lui demain... pour tout autre chose à vrai dire.

On retrouve bien là toutes les caractéristiques de la secte et non de la religion juive proprement dite, et surtout un besoin constant d'imposer ses seules vues. Ce sont donc bien les « Blues Brothers du Talmud », en mission pour Yaveh et non pour le seigneur !! Ailleurs, ça devient plus clair comme vision : « La vision du peuple juif qui existe depuis plus d'un millénaire est une vision utopique pour toute l'humanité, comme le prophète Isaïe l'a écrit » ... les voilà "révolutionnaires", donc, en route pour « soumettre le monde » à leur image, effectuer un renouveau..." charismatique" serait-on tenté de dire : ces gens là sont plus proches des évangélistes qu'ils ne le disent… et pour cela, tous les moyens son bons… et celui qu’ils viennent de trouver défie l’entendement. Tenter de faire élire un homme de droite en ressortant du tiroir à malices électorales un film attisant la haine dans le pays est une opération de basse propagande, rien d’autre. Une propagande qui a eu un écho jusqu'en... Norvège. Preuve qu'on y avait mis le paquet, ou que des paquebots porteurs de DVD remontaient bien jusqu'à Oslo (nous verrons lesquels après demain) !

Nous n'en n'avons donc pas fini avec ces ramifications et ses accords de circonstance entre groupes religieux et profonds réactionnaires. Jensen et son fidèle Breivik n'ont rien inventé : ils se sont nourris de ces différents courants, qui fabriquent au final une pensée bâtarde, oscillant entre nazisme, protestantisme, catholicisme et... supporters inconditionnels d'Israël, tendance sectaire. 

(*) extrait :

« Ce mouvement promet aux gens de découvrir le sens caché d'un texte millénaire, la kabbale, explique un policier spécialisé. Mais ce n'est rien d'autre qu'une spiritualité vendue clés en main. Cette organisation est surtout dirigée par le culte de l'argent de son gourou. Son aspect spirituel n'est qu'un prétexte. Il peut y avoir des dérives physiques. » 

Remontant aux origines et à Moïse sur le mont Sinaï, la « vraie » kabbale désigne l'ensemble de l'ésotérisme judaïque. Elle est accessible depuis le Moyen Age et la parution du Zohar, le Livre de la splendeur. Ces textes sacrés, écrits en araméen, ne sont normalement accessibles qu'à des hommes de confession juive âgés de plus de 40 ans et mariés. 

Philip Berg, lui, a décidé qu'il en fallait des exemplaires partout, jusque dans sa voiture, et qu'ils seraient abordables par tout un chacun : femmes, non-juifs et même enfants... Une condition : payer. Pour les cours d'initiation, pour le bracelet rouge, pour l'eau de la kabbale censée guérir de tous les maux, pour les livres sacrés qu'il est indispensable d'acquérir, souvent à prix d'or, sous peine de malédiction... Sans parler des généreuses donations sans cesse sollicitées. Il n'y a pas longtemps, Jerry Hall, l'ancienne femme du chanteur des Rolling Stones, Mick Jagger, a ainsi quitté le mouvement après qu'on lui eut demandé 10 % de ses revenus et de ceux de ses proches ... 

C'est dans l'un des quartiers les plus chics de la capitale que s'est établie l'antenne française du Centre d'étude de la kabbale. Une fois la grande porte vitrée de ce bâtiment du XVIe arrondissement poussée, le visiteur découvre des fascicules expliquant le mouvement sur un présentoir, une synagogue et une librairie où il est possible d'acheter les nombreux ouvrages du « rabbin » Philip Berg. L'organisation est enregistrée en préfecture comme une association sans but lucratif mais, en parallèle, une Sarl, dirigée par les adeptes, gère les affaires financières. 

Aux débutants, Meirav, jeune femme à la voix douce et au visage rayonnant, explique qu'il n'est aucunement besoin de connaître quoi que ce soit à la mystique juive. « A la lecture de ces textes sacrés, vos yeux ne serviront que d'interface avec votre âme qui, elle, millénaire, saura les déchiffrer. » Le conseil est gratuit mais les six cours d'initiation coûteront ensuite 200 €. 


LA référence pour le "démontage" du film (que Breivik n'a donc pas lu !) est ici :

http://www.obsessionforhate.com/thepundits

la liste des journaux qui l'ont disrtribué :

http://www.obsessionforhate.com/thepapers.php

la liste des "idéologues" :

http://www.obsessionforhate.com/thepundits.php

l'argent :

http://www.obsessionforhate.com/thefunders.php

les arguments pour démonter le film :

http://www.obsessionforhate.com/therebuttal.php


Lire l'article complet, et les commentaires