Les navettes trop vite oubliées de l’URSS (1)

par morice
vendredi 19 juin 2015

Surprise de l'actualité avec tout un pan d'histoire de l'aéronautique qui resurgit. Un photographe, spécialisé dans les sites militaires ou industriels russes abandonnés, comme ici avec la visite d'un ensemble de tunnels souterrains de l'armée soviétique, dans la pénisule de Kola, vient de redécouvrir des engins que l'on croyait disparus, ou plus exactement, que l'on croyait ne jamais avoir été construites, d'après la presse qui relate la découverte. Deux navettes spatiales (*) russes, dont on ne connaissait jusqu'ici que l'exemplaire ayant volé, appelé "Bourane" ("tempête de neige"), détruite lors de l'effondrement de son hangar, en 2002, en raison de trop fortes chutes de neige (elle avait un nom prédestiné ?), et son double, appelé "Ptichka" (petit oiseau), qui aurait dû voler en 1993 et qui avait été mise à l'abri dans un bâtiment après être restée quelque temps dehors, juchée sur sa fusée porteuse Energia (**). Or il y en avait eu cinq de fabriquées, paraît-il ; des modèles plus ou moins avancées en construction. Plus des exemplaires de tests de résistance, ou de conformité, huit au total, dont on avait retrouvé des morceaux avants, notamment ; tel le fuselage de l'OK-TVI No.006, destiné à être "torturé", ou l'exmplaire N°15 (OK-TVA) du parc Gorki. Mais voici donc qu'en réapparait donc deux, presque complètes, ou qui étaient sur le point d'être terminées. Est -on en face d'une découverte réelle, ou d'une redécouverte ? La presse ne s'est-elle pas encore une fois un peu vite emballée ? L'année qui avait suivi le seul vol de Bourane, l'URSS s'effondrait, et son programme spatial avec. Aussi ce pourrait être une belle surprrse que cette redécouverte d'engins abandonnés tels quels depuis... 26 ans, dans un hangar ouvert à tous vents et à tous les oiseaux, à voir leur état de délabrement actuel !

C'est dans un hangar immense, laissé à l'abandon depuis 1/4 de sièle déjà. Le hangar de la société MKZ, tout près du cosmodrome de Baïkonur (Tyuratam). Une sorte de "VAB" (***) russe, en beaucoup plus long et en moins haut : il fait 132 mètres de long sur 62 de haut, ses portes faisant 42m sur 36. Un long hangar, non pas de béton mais d'acier. Pour se rendre dans le secteur, désertique, il vaut mieux prendre... son vélo. Si vous regardez bien l'image, emprunté à Panoramio, prises par un autre "touriste", Alexander Deev ; vous verrez au fond les tours qui entourent les sites de lancement. Notre cycliste plutôt curieux a en effet retrouvé sur son chemin  plein de vestiges, comme ceux d'une station de missiles C-75 "Dvina" (le fameux SAM SA-2) ; ou la piste de Yubileyniy, non loin de Baïkonour, avec d'étranges portiques,  à quelques kilomètres à l'est de ça.... Ceux pour jucher la navette russe sur son avion porteur. Et ce qui a été trouvé dedans, c'est ça en effet : deux navettes, recouvertes de fientes d'oiseaux et de morceaux de rouille tombées du plafond du jangar censé les protéger, végétant là depuis... l'arrêt complet du programme Bourane, depuis plus de vingt ans maintenant (le 30 juin 1993). Un saisissant cliché en effet :

Comment a-t-on pu laisser pourrir ça sur place, voilà la question que l'on se pose automatiquement, dans un ère où on commence à préserver un peu davantage la patrimoine industriel. Un patrimoine riche des immenses effort consentis par les soviétques pour ne pas se laisser dépasser par les américains, ce qui avait fini par ruiner leur économie. C'est le positionnement même du long bâtiment qui donne une idée des espoirs qu'avaient mis dans la série de Bourane et de la fusée Energya une URSS qui n'en pouvait déjà plus économiquement. Un positionnement... chargé d'histoire de l'aéronautique. C'est le grand paradoxe du pays, en effet : effondré après l'échec des tentatives de prendre de vitesse les Etats-Unis pour déposer un (seul) cosmonaute sur la Lune (ce devait être Leonov, dans un vaisseau minimaliste), avec une fusée N1 viciée qui ne pourra jamais fonctionner correctement, faute d'une informatique fiable et de moteurs puissants, les russes avaient ressorti un plan B d'une haute teneur, avec une fusée d'une puissance démentielle, et une copie de navette bien plus élaborée que l'originale, malgré son apparence à l'identique. L'engin avait ajouté plein de choses au modèle américain, dont des sièges éjectables, qui avaient été supprimés sur le modèle US. Les tuiles avaient bien tenu, lors du vol unique, même si l'extrados des ailes avait souffert. Mais tous ses efforts affichaient 7 ans de retard sur les américains... la navette ayant volé pour la première fois le 12 avril 1981. Au moment même de son vol, la navettes US vient d'effectuer son 26 eme vol, le 29 septembre 1988. C'était la reprise des vols après l'accident de Challenger (e 28 janvier 1986), dont la navette russe aurait pu profiter pour emporter des parts de marché aux européens, notamment. Les russes avaient-ils tenté le diable en espérant un arrêt pur et définitif des navettes US ? Avaient-il tout fait pour contrecarrer le Shuttle qu'ils jugeaient moribond ?

Bourane avait réalisé un véritable exploit spatial le 15 novembre 1988 ; mais dans l'indifférence générale, hélas. Je vous en ai raconté les détails ici-même, la navette eyant effectué deux petits tours de Terre seulement avant de rentrer.  "Bourane, la navette russe, présente des différences notables, malgré une évidente impression d'être passé à la photocopieuse (l'aéro frein de queue, par exemple !). La plus important étant... l'autonomie de l'appareil, du moins dans sa configuration non spatiale. Un des modèles de Bourane possède en effet ses propres propulseurs, et mieux une de ces variantes peut emporter des réacteurs atmosphériques et ainsi participer à des meetings, se déplaçant d'aérdorome à aérodrome par ses propres moyens ! Lors de son premier et seul vol dans l'espace, Bourane avait prévu d'aller visiter la station Mir. Mais la trajectoire de mise en orbite ne se faisant pas comme prévue, et la stabilisation à 100 km d'altitude problématique, la navette russe reçut l'ordre de redescendre aussitôt, après un vol de deux révolutions terrestres n'ayant duré au total que... 206 minutes.  En fait une belle prouesse, néanmoins, car ce vol se fera en l'absence de tout cosmonaute à bord. Il était entièrement automatisé !" Ici un reportage assez bien fichu commenté par Michel Chevalet sur l'histoire de la constuction de Bourane, avec des documents fort intéressants : le trajet en barge du premier exemplaire, son transport à dos de... Bison (un bombardier quadriréacteur modifié qui transportait aussi d'autres éléments dans un énorme tube au dessus de son fuselage). Un résumé en images fixes est visible iciL'infrastructure prévue était conséquente, en effet. Pour se poser entre 300 à 360 km/h il fallait une piste d'une longueur minimale de 1100 à 1900m. Pour ce faire, les russes avaient construit trois aérodromes, celui du cosmodrome de Baïkonour, (de 5 km de long, et 84m de large tout près du pas de tir, à 12 km seulement), mais aussi celui d'Horol, au nord de Vladivostok, et celui de Simferopol, en Ukraine, au cas où.

Pour ceux qui désireraient vérifier, en voici les coordonnées sur Google Earth 

- le pas de tir des Vostoks de l'ère Gagarine : 45°55'20.81"N 63°20'35.38 »E, 

- celui, double, de la N1 : 45°57'47.68 »N, 63°18'27.03"

- celui de Bourane/Energya : 46° 0'32.54"N 63°18'16.69"E

Le site d'Energya, avec son "VAB" (pour Vertical Assembly Building ; du nom du bâtiment créé pour accueillir Saturn V à Houston) pour dresser la fusée et le long hangar pour les construire avait en effet été construit tout prêt de celui qui avait vu Gagarine décoller pour la première fois, sur le site rendu célèbre par une photo ramenée par un U2, le 5 août 1957 (****). Sur Google Earth, on visualise très bien ces emplacements, en effet, et on s'aperçoit surtout que l'infrastructure prévue pour Energya était considérable. Les deux pas de tirs prévus à l'origine pour la gigantesque N1, reconnaissables à leurs déviations de jet en trois tuyères faisant un angle prononcé ne seront pas utilisés par Energya, car l'embase de la fusée était beaucoup plus importante : il avait fallu donc créer un autre pas de tir, situé ici, plus au nord des deux autres. L'évacuation des tuyères était gigantesque ((il fallait déverser des milions de litres d'eau, et leurs canalisations étaient gigantesques). L'Energya arrivait à l'horizontale, pour être basculée avec son support accolé sur l'embase du pas de tir. Ci-dessous, la (très) courte trajectoire d'une N1, avec le cratère (au 45°59'32"N 63°30'52"E) que sa retombée à créé, dont les photos sont ici. 

Les localisations sont ici :

- Le bâtiment effondré avec Bourane dedans

 45°55'39.98"N 63°17'55.78"

- Le "VAB" (sur la photo en lien, au fonc le bâtiment avec les 2 navettes).

 45°56'13.24"N 63°18'38.98"E

- Le bâtiment avec les deux navettes

 45°56'23.24"N 63°19'5.25"

Pour la N1, y avait bien deux pas de tirs côte à côte, en effet, et pour Energya un seul. En bas des fusées N1, tous les bâtiments les plus proches avaient été enterrés, seuls affairaient quelques entrées. le bâtiment 112 effondré avait servi au départ pour construire une N1. C'est là que l'Energya recevait ses boosters, avant d'être entièrement relevée avec la navette sur le dos et d'être aménée un peu plus au nord sur le pas de tir nouveau. A noter que le site de départ de Gagarine, a connu plus de 400 départs de fusées depuis sa création : le 6 août 2000, un cargo Progress M1-3 en partance pour l'International Space Station avait marqué l'événement. Le site a depuis été remplacé par le site 31, à l'est de Tyuratam (l'autre nom de Baïkonour). Un site inauguré dès le 27 février 1961, avec un tir de R-7 ICBM ; puis qui a servi pour lancer les Soyuz-2/Fregat. Les autres Soyouz sont plutôt lancés sur le site 43 de Plesetsk, situé au sud d'Arkhangelsk, depuis 1959 (ici à droite, au 62.8° N, 40.4° E,). C'est de là que partaient les Molnya, des R-7 améliorées, grâce à un troisième étage plus puissant, notamment pour les missions lunaires ou les premiers gros satellites de surveillance de départs de fusées comme les Oko.  C'est un des premiers satellites US Corona qui avait repéré le site de Plesetsk qui en 2007 avait déjà effectué plus de 2000 lancements. C'est à Plesetsk aussi qu'a été testé avec succès le 23 décembre 2014 la première Angara-5, la fusée destinée à remplacer les Proton. Avec ses 34,91 m de haut et ses 194 tonnes, l'engin, plutôt impressionnant, est aujourd'hui le plus puissant de l'arsenal soviétique. On n'ose imaginer un échec de son lancement, l'engin fonctionnant de façon classqiue au kérosène et à l'oxygène liquide (ici sa façon d'être construite ; reconstituée en 3D). Pour les lancements, on est en train d'édifier le cosmodrome de Vostochny au 51°49'N 128°15'E (visible ici et là en vue satellite) avec comme premiers lancements prévus... des Soyouz, dans voici à gauche en photo le pas de tir bien avancé. C'est toute une ville qui est construite à proximité. Poutine a mis le paquet ! Il a investi 250 milliards de roubles (environ 6 milliards d'euros) !

Les russes avaient fait de même après leur échec en 1969 de se rendre sur la Lune. Un comité réunissant Leonid Brejnev, le ministre de la défense Dmitriy Feodorovich Ustinov, et l'académicien Mstislav Vsevolodovich Keldysh avaient décidé de lancer une navette, après la décision de Nixon de lancer la sienne. Brejnev avait signé l'accord de construction en 1972, le vol inaugural était prévu pour 1978 et il prendra trois ans de retard. Les russes, en se décidant le 12 février 1976 ont déjà quatre années à rattraper, et ils comptent bien sur l'espionnage pour rattraper le temps perdu. C'est pourquoi la leur sera autant le double de l'américaine : ça leur épargnait les années de recherches. En fait, ce sont les chercheurs eux-mêmes qui avaient freiné l'exécutif russe : la décision de construire Bourane était en effet contraire à l'avis des concepteurs en chef soviétiques qui préféraient construire de petites capsules réutilisables balistiques ou des engins spatiaux (ils avaient dessiné et avaient testé des modèles largués d'avions ou auronomes, et feront à la hâte un modèle de Bourane appelé BOR-5, ici à droite, qui sera testée plusieur fois *****, avec d'autres types), mais aussi était aussi contraire aux souhaits de l'armée soviétique, qui préférait des lanceurs consommables (alors que la navette US devait la taille de sa soute à celle du plus gros satellite militaire à emporter !). On peut donc dire sans aucune hésitation que le projet était purement une décision politique, en Russie. Sil la religion était jadis l'opium des peuples, la religion du progrès spatial était sous Brejnev (et ses successeurs) une secte florissante.

Une secte, avec à la tête des dirigeants demis-fous. Car les scientifiques russes avaient sous le boisseau d'autres projets que ceux consistant à faire des copies de la navette US. Ils avaient même un excellent projet à proposer à leurs dirigreants. "À ce stade, cependant, aucun design n'avait été arrrêté. Les Soviétiques avaient développé, comme les États-Unis, un programme pilote dans les années 1960 visant à la construction d'un avion spatial réutilisable. Appelé le "Spiral", c'était un peu comme l'américain "Dyna-Soar," une petite mais efficace navette qui pourrait, ses concepteurs espéraient, s'envoler dans l'espace et retourner à la terre. Beaucoup dans le programme spatial soviétique pensaient que le "Spirale" aurait pu être réanimé à la place du modèle sur lequel "Bourane" serait construit ... mais cela ne devait pas être ainsi. Spiral, avec son démonstrateur EPOS." Un projet innovant dans le sens ou le porteur de la petite navette était lui-même un avion hypersonique et non une fusée. Lorsque la décision sur le développement du système de l'aérospatiale soviétique a été faite, Molniya Scientific Production Association avec à sa tête Lozino-Lozhinsky, à qui avait été attribué le projet, a proposé d'utiliser son« ancien » concept (13 ans avaient été perdus), le Spiral, "écrit un historien militaire soviétique dans " Red Star ", le principal journal militaire de la nation. "Toutefois, il a été rejeté par une explication tout à fait étrange : « Cela n'est pas du tout ce que font les Américains. » Georgi Gretchko, le cosmonaute soviétique, a dit plus tard un historien spatial américain que la décision à la fois de tuer "Spiral" et de décider ensuite de choisir un design américain explique beaucoup de choses sur le gouvernement soviétique". En somme, que le but n'était pas d'innover, mais de répondre point par point aux menaces américaines : "Le Spiral était un très bon projet, mais il y a eu une autre erreur de notre gouvernement. Ils ont dit que les Américains n'avaient plus de navette spatiale [à l'époque] elle avait été détruite, au moment où nous n'en avions pas non plus. Puis, après que nous ayons fait la nôtre, de navette spatiale, immédiatement ils ont exigé à nouveau une navette spatiale. ... Notre gouvernement était fou ! (Challenger a explosé en janvier 1986)". "Et pourtant, le programme spatial soviétique en 1976 avait certainement besoin de quelques nouveaux défis. Cette même année, les Soviétiques avaient tranquillement terminé leur programme d'alunissage habité, et la liaison Apollo-Soyouz, ayant réussi l'année précédente, avait ausis été achevé Les énormes installations et rampes de lancement construites pour les fusées de lune N-1 restèrent abandonnées au cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. Quelque chose était nécessaire pour faire à la place". Pour mieux "vendre" l'idée de Bourane, on fera même appel aux cosmonautes les plus connus pour poser dans le tunnel d'essai.... derrière le modèle d'une navette :

La photo semble bien étrange, Gagarine étant mort en 1968... mais la maquette n'est pas totalement ressemblante au shuttle en fait. Vue de côté, elle est beaucoup plus longue ; les russes étant arrivés aux mêmes conclusions tôt que les américains, sur les "lifting bodies" notamment, où les russes avaient trouvé des formes que recopieront les américains avec le HL-10 et le HL-20 notamment., devenu projet Dreamchaser.  L'échec de la N1 étant reporté sur Mishin à la tête de l'OKB-, c'est donc à Glouchko, le successeur de Korolev ( décédé le14 janvier 1966) qu'a été attribué le projet. Ce dernier, opposé aux boosters à poudre, préconise des fusées d'appoint liquides, selon une recette connue : le mélange kérosène-oxygène liquide, celui.. des V-2, en fait ce qu'il avait lui-même rejeté dans les années 60... Le seul hic étant la taille des moteurs à atteindre, les russes ne sachant pas en faire d'aussi imposants que ceux de Saturn V. En gros, Glouchko va fabriquer une R7-Semiorka (le lance-Spoutnik) plus imposante, qu'il désigne alors comme étant la "Vulkan" qui aurait eu huit boosters et aurait alors été la plus puissante au monde (ici à gauche). Glouchko est avant tout un pragmatique. Il réutilise intelligemment ce qui a été construit avant lui. La taille du réservoir central de sa fusée est imposé par celui de la défunte N1 : il fera 7, 7 mètres de diamètre ; ceux des boosters de 3,90 par la taille nécessaire pour rouler sur les voies ferrées soviétiques. Il réutilise les hangars de la N1, comme on peut le voir, et fait construire un "VAB" pour l'intégration verticale de la fusée, à l'imitation des USA. Au sein de l'équipe, on note aussi la présence de l'académicien Peter L. Kapitsa, prix Nobel 1978 et spécialiste de la cryogénie. L'arrivée de Reagan au pouvoir (il est élu en 1980 et sera réélu en 1984) chamboule pas mal de choses : la Guerre Froide fait son retour, ou presque, et les russes prennent mal l'initiative de la guerre des étoiles prônée par l'ex cow-boy. La future fusée pourrait aussi servir aux militaires russes ! 

Deamin, nous en saurons un peu plus sur ces fameuses navettes...

(*) (la troisième devant s'appeler "Bailkal", numéro de série 11F35 K3, codée "2.01" elle a été ramenée sur une barge à Zhukovsky,).

(**) celle-ci ne compte pas  : c'est une maquette de bois destinée à un tunnel aérodynamique pour tester le modèle OK-GLI muni de réacteurs, qui a effectivement volé et a même été vu sur des meetings. L'engin a fait une appartion... en Australie, puis s'est retrouvé au Barhein (?) avant de finir en Allemagne au musée Technik Museum Speyer (de la ville de Speyer).

(***) le bâtiment où la fusée Saturn V était hérigée, montée sur son pas de tir à chenilles, le Crawler. 

(****) sur le site originel des lancements de fusées russes, celui de Kasputin Yar, un débat s'était élevé pour savoir qui en avait pris les photos en premier : les américains avec leur U2, ou les... anglais avec leur Canberra modèle PR7, le WH726, emmenant à 48 000 pieds (14 630 m) une des caméras du Dr Jim Baker, fabriquée à partir de lentilles saisies en 1945 chez les nazis. C'est bien un Canberra, parti en novembre 1953 de Giebelstadt, en Allemagne, ayant survolé successivement la Tchécoslovaquie, la Pologne et l'Ukraine qui avait fait le cliché, avant d'être touché par des tirs de Migs. C'est Robert Amory, directeur adjoint de la CIA dans les années 1950, qui révélera les faits bien après, après que Nathan Twining de l' USAF en ait nié leur existence. Le Canberra avait continué sa mission tout droit pour aller se poser.. en Iran. Les anglais utilisaient aussi des Tornado RB-45CS américains, mais ils nient toujours, aujourd'hui encore, avoir pris le cliché !

(*****) BOR-5 sera testé les 4 juillet 1985, 25 décembre 1986, 27 août 1987 et le 22 juin 1988... à chaque fois sous le nom générique des satellites russes : "Cosmos" dont le nom sert toujours à dissimuler de drôles de choses.


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