Les notes du CDC sur le variant delta penchent en défaveur du passe sanitaire et de la vaccination obligatoire

par Bernard Dugué
mardi 3 août 2021

 

 Le Washington Post s’est procuré une note interne du CDC rassemblant les dernières données épidémiologiques sur les effets et la propagation du variant delta. Et ces résultats ne sont pas vraiment rassurant selon les médias qui commentent cette dépêche. La guerre aurait changé en intensité reconnaissent les autorités de santé du CDC, agence de santé américaine et d’après Le Monde, ces documents américains donnent l’alerte. Ce que l’on sait maintenant du variant delta impose de revoir la stratégie sanitaire et la campagne de vaccination. Quatre informations importantes ont été livrées. Le variant delta est très contagieux, pratiquement au niveau de la varicelle ; les sujets vaccinés peuvent être infectés en masse, avec une charge virale aussi élevée que chez les non vaccinés ; le vaccin ne protège pas contre la contamination ni la contagiosité mais il permet de réduite considérablement les formes graves ; les sujets jeunes semblent ne développer que des formes bégnines ou asymptomatiques, sauf rares exceptions. Comment interpréter cette nouvelle situation

 

 Faut-il s’inquiéter de la contagiosité du variant delta ?

 S’inquiéter n’est pas le mot qui convient, disons plutôt surveiller car d’après le CDC, ce variant très contagieux est quasiment un nouveau virus. Comme le furent les variant issus du clade 614G, puis le delta. De plus le variant delta se transmet presque autant par les vaccinés que les non vaccinés. Lors de la première vague, le R0 du virus historique fut comparé à celui de la grippe, or le variant delta agit à la manière d’un nouveau virus et aurait un R0 compris entre 5 et 9, un chiffre comparable à la varicelle (CDC, page 15), mais qu’il faut interpréter avec prudence car la varicelle se transmet essentiellement chez les enfants alors que le coronavirus infecte toutes les tranches d’âge. Cette transmissibilité accrue explique la remontée rapide des contaminations dans plusieurs pays en commençant par l’Inde, le Royaume-Uni et maintenant beaucoup de pays européens, dont la France, sans oublier la zone pacifique, la Chine et l’Australie étant impactées malgré la stratégie zéro virus choisie par les autorités.

 

 Le variant delta est-il plus dangereux ?

 La transmissibilité élevée d’un virus est déconnectée de sa dangerosité. La note du CDC alerte sur les formes graves causées par une infection au delta mais la situation doit être examinée en tenant compte du nombre de contaminés. Au Royaume-Uni, une décorrélation entre cas et formes graves a été observée, traduite dans les premiers chiffres indiquant une baisse conséquente de la létalité. Le ratio décès/cas était en moyenne de 1.5 % lors de la première vague, il tombe autour de 0.2 à 0.3 % actuellement. La vaccination explique pour une bonne part cette baisse de létalité. Constatée du reste par une équipe britannique dont les observations reproduites dans le rapport du CDC sont assez remarquables. Le variant delta semble générer un peu plus de formes graves que le virus historique comme l’indique le rapport du CDC (page 17). Le vaccin protège de la forme standard du Covid et elle réduit d’un facteur 25 le risque d’hospitalisation et de décès (CDC, page 3). Ces résultats confirment l’utilité impérieuse de la vaccination pour les personnes à risque et/ou âgées. En revanche, la faible incidence pathologique du variant delta sur les jeunes indique que la vaccination préventive est inutile. Le variant delta semble occasionner un rhume dans cette tranche de populations indique le CDC.

 

 La vaccination en masse et le passe sanitaire sont-ils encore justifiés ?

 A question claire, réponse claire ; NON ! Le passe sanitaire était déjà contesté pour des raisons d’ordre éthique, principalement la distinction entre deux catégories de citoyens et l’instauration d’un séparatisme sanitaire. Ce passe fut décrété au nom de la science, sans être certain de son efficacité. Les données du CDC indiquent que les vaccinés infectés ont une charge virale équivalente à celle observée pour les non vaccinés. On sait que la vaccination réduit le développement des formes standard du Covid et encore plus les formes graves mais elle échoue à freiner la propagation du virus.

 La seule mesure utile et efficace contre la maladie, c’est d’appuyer sans réserver la vaccination des populations à risque de forme grave ; et de mettre en place des dispositions pour réaliser cette opération. Stopper ou freiner le virus est devenu impossible comme le suggère la note du CDC sur la grande contagiosité de ce virus qui s’explique avec deux observations. La charge virale est quelque 1000 fois plus élevée que pour le virus historique ; le délai entre la contamination et la contagiosité est abaissé à 4 jours contre 6 jours pour le virus historique. L

 Le variant delta représente près de 85% des virus séquencés en Europe et aux Etats-Unis. Ce chiffre atteint voire dépasse les 90 % en Afrique, Amérique du Sud, Asie et Océanie. Le delta devrait prochainement représenter la quasi-totalité des SARS-CoV-2 circulant. Ce qui n’exclut pas l’éventualité de nouveaux variants d’autant plus que la plupart des séquences montrent une divergence nucléotidique comprise entre 35 et 45. Il est possible que des populations de variants expliquent les différences épidémiologiques et cliniques constatées dans les pays. Le développement de l’épidémie dans ses conséquences cliniques repose sur un jeu entre l’immunité des populations et la composition des variants viraux.

 

Conclusion

 

Les résultats récents consignés par le CDC, combinés aux données sur la décroissance épidémique en Europe, penchent en faveur de l’abandon du passe sanitaire et du projet de vaccination obligatoire. Peut-on accepter qu’un vacciné contagieux puisse accéder aux lieux de spectacles alors que c’est interdit pour un non vacciné non contagieux ?

 

La vaccination obligatoire ne se justifie pas et elle est même déconseillée, par l’OMS ainsi que nombre de professeurs sérieux que l’on n’entend pas sur les ondes. D’après Jean-Marc Sabatier : « Même faibles, il existe des dangers potentiels liés à la vaccination des enfants (et adultes). Ces dangers reposent sur : L’ignorance d’effets secondaires « délétères » possiblement associés -à plus ou moins long terme- à une vaccination contre le virus SARS-CoV-2 ; L’emploi de vaccins à ARNm qui sont les seuls, à ce jour, approuvés par nos autorités sanitaires (AEM) pour les enfants/adolescents de 12 à 17 ans. En effet, il s’agit des premiers vaccins basés sur la technologie de l’ARN messager utilisés chez l’homme, ce qui implique la découverte de possibles effets néfastes à long terme.

Pour toutes ces raisons, il ne me paraît pas souhaitable (pour ne pas dire déraisonnable), à ce stade de connaissances, d’inclure les enfants et les adolescents dans une stratégie vaccinale contre le SARS-CoV-2 et ses variants. Il faut néanmoins rappeler que les vaccins « classiques » utilisés de nos jours chez les plus ou moins jeunes ont effectivement sauvé des millions de vies au cours des dernières décennies. Il ne s’agit donc pas de dénigrer l’utilité des vaccins qui ont déjà fait leurs preuves, mais de mettre en garde contre un rapport bénéfice/risque défavorable de la vaccination contre le SARS-CoV-2, pour les jeunes âgés de 12 ans et plus. Pour conclure, je rappellerai que plus on est jeune, moins on a de risque de faire une forme grave de la maladie Covid-19, selon les statistiques. »

 

Il n’est pas acceptable d’exposer les ados et les jeunes à un produit dont les effets à long terme ne sont pas encore observables alors que cette population est pratiquement exemptée de cas graves.

 

A suivre, peut-être, une étude sur le variant delta et l’évolution de l’épidémie

 

 

 Le papier du Washington Post

 https://www.washingtonpost.com/health/2021/07/29/cdc-mask-guidance/

 

 La note du CDC

 https://context-cdn.washingtonpost.com/notes/prod/default/documents/54f57708-a529-4a33-9a44-b66d719070d9/note/7335c3ab-06ee-4121-aaff-a11904e68462.#page=1

 

 Vaccination des jeunes

 https://infodujour.fr/societe/51468-vaccination-des-enfants-lavis-motive-dun-scientifique

 


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