Les politiques comptables des morts de demain

par republicain
samedi 14 mars 2020

Les politiques comptables des morts de demain

 

 

Jacqueline Dubois, députée de Sarlat annonce son « retrait de l’action politique et se terre dans une grotte. Le courage n’est pas la vertu dominante de la classe politique ; députés et sénateurs auraient dû se réunir en mars pour que le report des municipales soit possible ; ils ont eu peur…

Qu’importe si le retard à prendre des mesures courageuses et radicales se paiera cher… Mais eux ils sont certains d’obtenir un lit de réanimation…

Larcher et Fabius ont refusé le report et pourtant la situation italienne sera le futur de la France. Selon les derniers chiffres publiés mercredi soir, les courbes des deux pays – en dehors de leur point de départ – sont effectivement, à 9 jours d’intervalle, quasi identiques.

Macron avait parfaitement connaissance des faits. LORS DU SECOND TOUR ON ENREGISTRERA DES CENTAINES DE MORTS CHAQUE JOUR…

la courbe française apparaît comme un décalque de l’italienne. Même chose pour le nombre de décès, dont la progression – toujours avec un décalage de 9 jours – semble similaire entre la France et l’Italie.

Les journalistes en Italie :

Journalistes en Italie pour des médias francophones, nous couvrons depuis le début la crise épidémique du coronavirus dans la Péninsule. Nous avons pu constater la progression fulgurante de la maladie et avons recueilli les témoignages du personnel de santé italien. Beaucoup nous font part de la situation tragique dans les hôpitaux, les services de soins intensifs saturés, le triage des patients, ceux – les plus faibles – que l’on sacrifie faute de respirateurs artificiels suffisants.

Décalage spectaculaire

Par conséquent, nous considérons qu’il est de notre responsabilité d’adresser un message aux autorités publiques françaises, suisses et européennes pour qu’elles prennent enfin la mesure du danger. Tous, nous observons en effet un décalage spectaculaire entre la situation à laquelle nous assistons quotidiennement dans la Péninsule et le manque de préparation de l’opinion publique de nos voisins à un scénario, admis par l’énorme majorité des experts scientifiques, de propagation importante, si ce n’est massive, du coronavirus. Hors d’Italie aussi, il n’y a plus de temps à perdre.

Nous estimons qu’il est de notre devoir de sensibiliser ces populations. Souvent, les retours qui nous arrivent de France ou de Suisse montrent qu’une grande partie de nos compatriotes n’ont pas changé leurs habitudes. Ils pensent qu’ils ne sont pas menacés, surtout lorsqu’ils sont jeunes. Or, l’Italie commence à avoir des cas critiques relevant de la réanimation dans la tranche d’âge 40-45 ans. Le cas le plus éclatant est celui de Mattia, 38 ans, sportif et pourtant à peine sorti de 18 jours de soins intensifs. Il est le premier cas de Codogno, fin février, au cœur de la zone rouge dans le sud de la Lombardie.

Leçons italiennes

Par ailleurs, certains n’ont pas conscience qu’en cas de pathologie grave, autre que le coronavirus, ils ne seront pas pris en charge correctement faute de places, comme c’est le cas en Italie depuis plusieurs jours. Soulignons aussi que le système sanitaire impacté aujourd’hui est celui du Nord, soit le meilleur d’Italie, un des meilleurs en Europe.

La France comme la Suisse doivent tirer les leçons de l’expérience italienne.

 

« Il n’est pas très surprenant que deux pays qui ont toute une série de points communs (nombre d’habitants, climat), connaissent un nombre de cas similaires face à un agent infectieux qui a le même taux de reproduction », estime Gilles Brücker, professeur de santé publique et membre de la direction des relations internationales de l’APHP (Assistance publique hôpitaux de Paris).

 


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