Les politiques et la rumeur...

par rosemar
mercredi 13 septembre 2017

Une catastrophe climatique hors normes s'est produite aux Antilles : les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy ont été anéanties par l'ouragan Irma.
 
Et aussitôt, on a entendu hommes et femmes politiques dénoncer et fustiger le gouvernement, mettant en cause la gestion de ces événements.
 
On aimerait plus de prudence et de mesure dans les déclarations de ces responsables politiques : il s'agit ni plus ni moins pour eux que de prospérer sur le malheur des victimes.
Avant d'accuser, il convient d'avoir des preuves de ce que l'on avance.
 
Marine Le Pen, la première n'a pas hésité à déclarer : "Soyons, face aux drames que vivent nos compatriotes des Antilles, encore la voix de la vérité : rien n'a été prévu, rien n'a été anticipé. Les moyens de secours et de maintien de l'ordre sont tout à fait insuffisants, l'effondrement de nos moyens militaires, le nombre dérisoire de bâtiments de la Marine ne permet pas la réponse que devrait être celle d'une grande et puissante Nation comme la France..."
Des propos péremptoires, sans nuance : c'est là le style de Madame Le Pen...


Evidemment, Gibert Collard y est aussi allé de sa diatribe, pointant du doigt "le manque de réactivité du gouvernement."
Le député LR Eric Ciotti a lancé, après le drame, son couplet habituel pour donner des conseils :
" On aurait pu pré-positionner des forces, des unités de sécurité civile et des militaires de la gendarmerie pour assurer la sécurité de la population. L'anticipation n'a pas été à la hauteur. Encore une fois, les météorologues avaient tous alerté sur la violence du phénomène."
 
On le voit : les chacals sont à l'oeuvre et sont prêts à exploiter et à répandre toutes les rumeurs qui accompagnent des événements dramatiques.
 
Bien sûr, la situation que vivent les habitants de Saint-Martin et de Saint-Barth est terrible : certains sont privés de tout, vêtements, nourriture, abris.
Il n'est pas étonnant, dès lors, que certains d'entre eux se livrent à des "pillages". Le terme est-il d'ailleurs approprié quand il s'agit de se procurer des vêtements ou de la nourriture ?
 
Les rumeurs les plus folles circulent : "Certains prisonniers auraient pu s'évader et auraient dévalisé une armurerie. Il n'y aurait pas eu de pillages dans la partie néerlandaise de l'île, ce qui démontrerait une impréparation côté français..."
 
J'ai même lu, dans certains journaux, qu'on aurait occulté les populations noires lors de reportages diffusés à la télévision française, parce que ces populations sont les plus touchées.
C'est faux : on a entendu plusieurs témoignages qui faisaient part de leur désarroi.
 
L'âme humaine est ainsi faite, hélas : les rumeurs vont bon train, quand le malheur s'abat sur de pauvres gens.
Mais quand les responsables politiques exploitent le malheur pour créer des polémiques, c'est alors qu'on perçoit leur indignité.
 
 
Le blog :

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