Les revendications des policiers dérapent

par ddacoudre
mardi 25 octobre 2016

Nous n'y coupons pas.

Des slogans de l’extrême droite apparaissent dans la bouche de policiers s’en prenant ou dénonçant le laxisme de la justice.

Venant de la part d’un citoyen lambda, l’on peut admettre que l’ignorance nous conduit à avoir des jugements sans fondement ou approximatifs. Tous nous y succombons faute de ne pouvoir tout savoir et tout connaitre.

Mais en l’espèce venant de policiers qui dans leurs formations sont instruits sur ces sujets, cela et le résultat d’une intention délibérée.

L’augmentation de détenus dans les prisons, comme dans ceux qui bénéficient d’aménagements de peines, fait la démonstration du contraire, alors que l’augmentation globale de la délinquance et de la criminalité n’est pas significative, malgré ses fluctuations.

La surpopulation dans les prisons où ne sont même plus respectés les espaces des conventions humaines en est une autre, particulièrement dans les maisons d’arrêts. Démontrant par là deux particularités, l’augmentation de la mise en prévention préventive, et la sévérité de la justice.

L’augmentation de la détention provisoire est régit par la loi.

Article 143-1 .

Modifié par LOI n°2009-1436 du 24 novembre 2009 - art. 93

Sous réserve des dispositions de l'article 137, la détention provisoire ne peut être ordonnée ou prolongée que dans l'un des cas ci-après énumérés :

1° La personne mise en examen encourt une peine criminelle ;

2° La personne mise en examen encourt une peine correctionnelle d'une durée égale ou supérieure à trois ans d'emprisonnement.

La détention provisoire peut également être ordonnée dans les conditions prévues à l'article 141-2 lorsque la personne mise en examen se soustrait volontairement aux obligations du contrôle judiciaire ou d'une assignation à résidence avec surveillance électronique.

Article 144

Modifié par LOI n°2009-1436 du 24 novembre 2009 - art. 93

La détention provisoire ne peut être ordonnée ou prolongée que s'il est démontré, au regard des éléments précis et circonstanciés résultant de la procédure, qu'elle constitue l'unique moyen de parvenir à l'un ou plusieurs des objectifs suivants et que ceux-ci ne sauraient être atteints en cas de placement sous contrôle judiciaire ou d'assignation à résidence avec surveillance électronique :

1° Conserver les preuves ou les indices matériels qui sont nécessaires à la manifestation de la vérité ;

2° Empêcher une pression sur les témoins ou les victimes ainsi que sur leur famille ;

3° Empêcher une concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses coauteurs ou complices ;

4° Protéger la personne mise en examen ;

5° Garantir le maintien de la personne mise en examen à la disposition de la justice ;

6° Mettre fin à l'infraction ou prévenir son renouvellement ;

7° Mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l'ordre public provoqué par la gravité de l'infraction, les circonstances de sa commission ou l'importance du préjudice qu'elle a causé. Ce trouble ne peut résulter du seul retentissement médiatique de l'affaire. Toutefois, le présent alinéa n'est pas applicable en matière correctionnelle.

L’article 144 est une des sources essentielles de la détention provisoire. L’on lit très clairement la finalité du 5°et 6° alinéa, qui est largement utilisé.

La prison n’est pas une finalité.

D’où les mesures d’aménagement de peine qui ont été légiférés et dont le juge du même nom décide sur la base d’un projet d’insertion sociale, de l’étude du comportement en détention, et nom au hasard de ses humeurs.

Le leitmotiv.

Souvent le leitmotiv qui revient c’est : Nous retrouvons dans la rue ce que nous avons arrêté la veille. Cette phrase est symptomatique des Frontistes. Par la rumeur qu’ils entretiennent elle c’est rependu au fil de tous les « commérages » qu’entretiennent les citoyens entre-deux, rare sont ceux qui vont vérifier ces allégations. Quand ont la prend en l’état c‘est que déjà elle trouve sa place dans notre pensée.

Si la liberté s'importe mal, l'intolérance fait école.

En droit nul ne peut être incarcéré avant que le tribunal compétant l’ai prononcé comme peine ajustée aux faits.

Dans l’ambiance actuelle l’on sent parfaitement que du droit beaucoup en font fi. Pour eux toute personne accusé d’un fait doit être mise en prison. Certains états le font. Ils s’appellent des dictatures. Nous pouvons donc nous interroger philosophiquement ou éthiquement quand des démocraties prennent pour exemple des pratiques dictatoriales.

Nous l’avons déjà fait avec la garde à vue. Dans les années 60 à 70 se rendre en vacance en Espagne requérait quelques précautions, ne jamais avoir un accident de voiture, ne pas se trouvé pris dans un imbroglio, car alors la Guarda civile vous portait directement en prison au poste. Personnellement je n’ai jamais eu à y faire face. Et nous disions : C’est normal c’est la dictature de Franco.

C’est aujourd’hui une pratique parfaitement étendue dans le pays. Des pays dictatoriaux ou théocratiques imposent à ceux qui les visitent des contraintes qui nous déplaisent. Il n’est pourtant pas rare d’entendre : Nous n’avons qu’à faire pareil. Le plus souvent chez les adeptes du FN ou des décomplexés. Ceci est un glissement qui fragilise la démocratie et pas d’aujourd’hui. La rumeur et les commérages s’ils constituent notre quotidien doivent être mesurés, c’est la moindre des choses. Sauf que la plupart du temps nous n’avons ni le temps ni les moyens de le faire, même avec le net qui rend de grands services dans ce domaine, mais qui également multiplie la prolifération de la rumeur par les réseaux sociaux et les e-mail.

Il est donc bien évident que si l’individu arêté par la police ne rentre pas dans le cadre légal de la détention provisoire, il est relâché jusqu’à son jugement. Et aucun policier n’a à anticiper sa peine, même s’il en a une idée par la pratique de son métier. Un juge des libertés veille à cela, car nous sommes encore en république et que la loi protège avant toute chose la liberté individuelle.

Ma vie vaut-elle plus qu'une autre ?

La demande qui émerge, est également, que ceux qui s’en pennent aux forces de police soient sévèrement punis. Cela n’est pas acceptable en démocratie. Il n’y a pas une vie de citoyen qui vaille plus qu’une autre. Je sais bien que la réalité est toute autre suivant la fortune des uns et des autres, mais la déclaration des droits de l’homme est claire, les hommes sont égaux en droit.

Il est donc curieux que ceux qui sont chargés de l’appliquer veuillent la fouler aux pieds. Ils prennent des risques professionnels, et en principe ils reçoivent une prime de risque, ce qui n’est pas le cas des salariés. En 2015 0, 0025% des salarié sont morts au travail, 552. Les forces de sécurité en ont perdu 6 en 2015 ce qui représente 0,0023%. D’où nous vient alors ce sentiment que leur existence est plus précieuse que celles des salariés ?

 


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