Les robots du XXIème siècle...

Mais, en fait, où sont les vrais robots ? Les hommes d'aujourd'hui ne sont-ils pas devenus des robots des temps modernes ? Conditionnés par la publicité, lobotomisés, les hommes sont réduits à devenir des consommateurs avides de biens matériels : munis d'une carte magnétique, magique, les hommes robotisés peuvent acheter toutes sortes de produits dans d'immenses lieux où sont regroupés des biens de consommation...

Plus ils achètent, plus l'économie prospère, plus les financiers s'enrichissent.

 

Au travail, les hommes ne sont-ils pas aussi robotisés ? Leurs tâches sont souvent répétitives, réglées par un emploi du temps invariable et immuable...Tout salarié doit obéir à des horaires, à des cadences de travail, il doit aussi se soumettre à une hiérarchie : le salarié robotisé obéit aux ordres de ses supérieurs, même si ces ordres sont absurdes : au cas où il n'obéirait pas, il risque de perdre son travail ou de ne pas obtenir une promotion...

 

Les robots sont, cependant, parfois autorisés à exprimer leur avis lors d'élections où ils peuvent voter... Une fois qu'ils ont voté, il leur est impossible d'échapper à l'autorité et aux décisions de celui qu'ils ont élu... en vertu des lois de ce que l'on appelle pompeusement la "démocratie"...

 

Parfois, si le vote ne convient pas à des élites dirigeantes, il peut être purement et simplement annulé et les robots dociles obéissent.

 

 

Les robots ont tout de même droit à des vacances : des lieux sont prévus à cet effet, la plage en été, la montagne en hiver et généralement les robots disciplinés que nous sommes se précipitent vers les stations de ski enneigées en hiver et vers la Méditerranée aux premiers beaux jours.

 

Oui, l'avènement des robots a bien eu lieu : les hommes robots sont nés, nouvelle race munie d'appareils sophistiqués dont ils ne peuvent plus se passer : portables, i-pads, ordinateurs, ils vivent dans un monde virtuel et ils en arrivent à oublier la réalité qui les entoure.

Conditionnés pour vivre dans une société d'obéissance, et de soumission, les robots ne se révoltent pas et acceptent leur destin avec résignation : de temps en temps, ils ont la possibilité d'organiser quelques grèves de protestation qui n'aboutissent en général qu'à une reprise du travail ... avec retenue de salaire, évidemment.

 

Les robots ont-ils conscience de cet état de dépendance dans lequel ils se trouvent réduits ? Le plus souvent, préoccupés par leur travail, leurs soucis, ils en oublient leur propre état d'aliénation et se soumettent encore plus...

Finalement les hommes robots conçus pour obéir ne sont-ils les nouveaux esclaves des temps modernes ?