Les sans dent comptons-nous

par ddacoudre
jeudi 17 novembre 2016

L’apolitique.

Les élections sont toujours une période où chacun s’intéresse à la politique même quand il dit qu’il n’en fait pas, car si un citoyen peut ou non voter c’est grâce à la politique. La politique recouvre tout ce qui touche au gouvernement des hommes, c’est l’art de dégager du comportement de l’ensemble des citoyens un modèle qui détermine leur existence et de fixer un choix. Le parti politique est une association de citoyens qui partagent des points de vue ou des opinions similaires et qui les proposent comme projet politique. De la sorte le mot apolitique ne devrait pas exister, car chacun vie suivant l’acceptation d’une organisation politique dans laquelle il a été élevé et éduqué. Si par apolitique l’on veut signifier que l’on n’est pas favorable aux partis, c’est autre chose.

Je ne suis rien.

Nous sommes dans une période de confusion et d’amalgame tous azimuts. Un citoyen qui imagine son idéal d’organisation de l’existence dans laquelle il voudrait que les autres l’accompagnent, nous disons que c’est normal. Il exprime son opinion individuelle par le droit d’expression et il peut se faire élire pour transformer son opinion en lois. Pourtant quand celle-ci s’exerce au travers d’un regroupement de citoyens qui s’associent pour former un parti, depuis un certains nombres d’années nous crachons dessus. Le culte de l’opinion individuelle est devenu la panacée, l’illusion de l’existence d’un homme seul, je pense donc je suis. Je ne suis rien si ma pensée ne peut pas être partagée et s’ajouter à d’autre. Or, son expression collective rassemblée au sein d’un groupement pour être audible, et rejetée (17% de favorable aux partis politiques). Il n’est pas normal qu’un citoyen ne trouve pas un parti qui corresponde à sa pensée. Puisque les différents partis sont l’EMANATION de la diversité des opinions des citoyens. Pour expliquer ce paradoxe je dis toujours, qu’en fait les citoyens voudraient que ce soient ceux qui portent le capitalisme et en sont les garants qui le combattent. N’attendez pas du LR, PS, LE PEN, qu’ils luttent contre le capitalisme.

Le mythe de l’investisseur.

 La droite dit ouvertement et clairement, je le formule caricaturalement, les pauvres ont besoin de l’argent des riches. C’est bien sur faux, rapidement les riches le sont parce que les pauvres désirent leur richesse, sans cela ils seraient pauvres. Les pauvres ont le moyen de s’organiser sans avoir recours à l’argent des riches, nulle part au monde ils ne l’ont fait. Les tentatives dans ce sens furent celles du communisme détruit par le Stalinisme et autre (pour avoir voulu vivre en vase clos). Pour cela, il faut regrouper toutes les opinions individuelles qui vont dans ce sens, et qu’un ou plus prenne l’initiative de créer une association pour définir une ligne politique. Différemment, l’investissement ne vient en France que si les coûts salariaux son bas. C’est l’investissement qui crée l’emploi. Il y a 20 ans seulement aucun homme politique n’aurait osé dire cela sans crainte de ne pas être élu. Aujourd’hui le processus c’est inversé, le risque pour un homme politique d’être certain de ne pas être élu, serait de dire que notre société n’a jamais autant été sécurisée. Aucun, je dis bien aucun investisseur privé n’investit pour créer de l’emploi. C’est du mythe. Les investisseurs n’espèrent qu’en la fructification de leur capital, ils adulent les sans dent et bien mieux si ces sans dent sont aussi sans cervelle. J’ignore si le président qui a prononcé ces mots le faisait avec mépris pour les humbles ou si comme nombre de militants nous constations d’évidence, que dans leur immense majorité les ouvriers n’ont pas de couilles. Il n’y avait rien d’offensant en cela, seulement une manière triviale et populaire pour dire qu’ils n’étaient pas combatif pour défendre leur intérêts. Aucun « média » ne nous a fait de procès pour cela, peut-être parce que nous le disions entre-nous et que personne ne l’écrivait. J’ai rencontré des syndicalistes de tous les pays d’occident, tous se plaignaient de cet état de fais séculier, et chacun rêvions d’un moment où émancipés ils sauraient se construire un dentier. Etrangement, alors que les citoyens disposent du pouvoir du peuple et peuvent, donc décider de créer la monnaie nécessaire à leur vision économique, ils s’en sont dépossédés (l’on sait pourquoi). Il en résulte qu’ils adulent ceux qui viennent investir. Investisseurs qui, dans le principe même de la finalité capitaliste, plument ou pèlent, ou tondent ceux qu’ils emploient (l’enrichissement, de quelques milliardaires et la distribution de dividendes en attestent). Et ce qui effraie des citoyens, majoritairement FN, ce sont les immigrés. Ceux qui viennent se faire plumer chez nous parce que chez eux c’est pire. C’est à eux que l’on reproche de venir appauvrir le pays. Que ceux qui le soutiennent démontrent donc que les immigrés ont appauvri la France. Si cela était exact, il y aurait depuis longtemps des graphiques à l’appui, comme il y en a pour montrer l’augmentation des profits, tout comme ceux des investisseurs des fonds de pension américain qui se font leur retraite sur notre dos.

Faire de la politique est noble.

L’évolution politique de ces 30 dernières années démontren le contraire. Les ouvriers demandent à des élites de mâcher pour eux. Elles ne s’en privent pas, déversant dans ces gueules ouvertes qui braillent comme de jeunes affamés des promesses nourricières. De tous bords ils n’en ont pas manqué, exposées par du papier slogan, comme existe celui d’attrape mouche. Et à chaque élection nous remettons cela, qui s’en souvient encore.

Election présidentielle de 1965
De Gaulle : "Confiance en la France, confiance en De Gaulle"
Lecanuet : "Demain Jean Lecanuet un homme neuf... Une France en marche", (Macron devra des droits d’auteurs),
Mitterrand : "Un président jeune pour une France moderne"

Election présidentielle de 1969
Pompidou : "Pompidou avec la France, pour les Français"

Election présidentielle de 1974
Chaban-Delmas : "Pour une nouvelle société"
Giscard d'Estaing : "Le président de tous les Français, Valery Giscard d'Estaing"
Giscard d'Estaing : "Le changement sans le risque"

Election présidentielle de 1981
Mitterrand : "La force tranquille"
Giscard d'Estaing : "Il faut un président à la France"
Chirac : "Le président qu'il nous faut"



Election présidentielle de 1988
Barre : "Du sérieux, du solide, du vrai"
Chirac : "Nous irons plus loin ensemble"
Mitterrand : "Génération Mitterrand"
Mitterrand : "La France Unie"

Election présidentielle de 1995
Balladur : "Croire en la France"
Chirac : "La France pour tous"
Jospin : "Le président du vrai changement"

Election présidentielle de 2002
Bayrou : "La relève"
Besancenot : "Nos vies valent plus que leurs profits"
Chirac : "La France en grand, la France ensemble"
Jospin : "Présider autrement une France plus juste"
Laguiller : "Toujours le camp des travailleurs"
Le Pen : "Une force pour la France"

Election présidentielle de 2007
Bayrou : "La France de toutes nos forces"
Buffet : "Une gauche courageuse, ça change la vie"
Royal : "Plus juste, la France sera plus forte"
Royal : "La France présidente"
Sarkozy : "Ensemble, tout devient possible"
Voynet : "La révolution écologique"

Election présidentielle 2012

Nicolas Sarkozy : « La France forte »

François Hollande : « Le changement, c’est maintenant »

Marine Le Pen : « Oui la France »

Nicolas Dupont-Aignan : « Pour une France libre »

 Jean-Luc Mélenchon : « Prenez le pouvoir »

François Bayrou : « La France solidaire »)

Nathalie Arthaud : « Une candidate communiste »

 

Au bout de ces 30 ans, chacune des politiques menées ont concouru au rejet des socles d’une société démocratique, le rejet d’associations où se regroupent les opinions politiques, le rejet des forces d’oppositions où se regroupent les intérêts particuliers, le rejet des élites, le rejet des structures de la représentation du pouvoir du peuple (état). Je ne disconviens pas que ce ne soit pas sans raison, mais de là à galvauder ce qui est essentiel à l’existence d’une démocratie, il y a un pas que nous avons franchi. Faire de la politique est essentiel cela implique de s’intéresser à la vie des autres pour que la sienne trouve sa place. Toutes explications inverses ne sont que fumisterie. Ce sont les autres qui m’appellent Pierre, Jacques ou André. En naissant je ne choisis rien de ce qui va organiser mon existence. En démocratie je serais appeler à me prononcer de quelle manière je veux qu’elle se déroule dans celles des autres. Aussi, chaque fois que j’émettrais mon opinion, je ferais de la politique. Faire de la politique est donc Noble. Ceux qui n’en font pas finissent dans une dictature comme graine d’esclave, comme individu politiquement non existant.

L’ego n’est pas une finalité.

Tant que la nature nous a donné de quoi chasser et cueillir nous n’avons pas eu besoin de faire de la politique. Les tyrans eux, font de la politique. Il est nécessaire de comprendre que le droit individuel qui nous protège, n’est pas le pouvoir de la tyrannie de l’individu. La démocratie impose de composer avec les autres, donc de faire des choix politiques, et non de se dire apolitique. L’apolitisme se fait toujours au bénéfice d’une tyrannie, même si celui qui y souscrit refuse de considérer son opinion sur l’organisation qui l’entoure comme une opinion politique, ou s’il trouve son intérêt individuel en se soumettant au tyran. C’est en cela que ceux qui se disent apolitiques, en voulant signifier qu’ils rejettent les politiques des divers partis, votent généralement pour celui au pouvoir, leur tout tourné vers l’ego. Vers soi comme ultime finalité aveugle à l’existence des autres, vue comme sources d’exploitation unidirectionnelle et non de coopération, c’est destructeur de la démocratie. Que quelqu’un me cite un exemple où l’organisation capitaliste, qui est tournée vers l’enrichissement de soi sans autre limite que son implosion, a débouché sur le développement d’une structure démocratique. Les babyloniens à qui nous devons la roue (qui n’a toujours pas été détrônée) l’ont inventé non pour s’enrichir, mais pour s’épargner de la peine, car diminuer notre peine est la clé de voute de ce monde, même au prix d’efforts, (la nature est économe d’énergie, trop long à développer), l’inverse du mythe du rachat d’une faute développé par le judéo christianisme. Je ne vais pas m’étendre sur le rejet des élites et autres syndicalismes qui procèdent du repli sur son ego étriqué, qui prou ou pou nous conduit à des solutions d’enfermement suicidaires au bénéfice de ceux dont l’intérêt repose sur l’inorganisation et l’ignorance citoyenne, (ce qui est un état naturel, sinon je ne pourrais même pas en parler. Ils n’y a pas de gens intelligents, il y en a seulement certains qui en savent plus que d’autres.

30 ans trop court pour politiquement innover.

L’exercice de la démocratie impose instruction, information et coopération ou collaboration si le mot ne vous effraie pas. Voter ne suffit pas, l’on peut parfaitement voter pour élire un tyran, nous ne manquons pas d’exemple. Ainsi, en 30 années de pensée unique nous n’avons pu nous renouveler en projet politique novateur (à l’exception du mouvement écologiste qui semble tourner court et de celui de la décroissance qui ne décolle pas). Nous tournons en rond dans la nasse capitaliste qui promeut l’enrichissement de tous par l’innovation créatrice. Pour quels résultats ? Bien des citoyens des pays de l’OTAN font le même constat, ce n’est pas aux humbles que cela profite contrairement aux promesses électorales introduites par de majestueux slogans.

L’intransigeance capitaliste est telle depuis qu’elle n’a plus d’opposant conséquents que, même au pays de l’oncle SAN elle s’est manifesté de la plus mauvaise des manières, fondées sur le rejet (élection de Trump). Mais surtout il faut observer que 30 ans c’est trop court pour innover idéologiquement. Le temps de maturité d’un projet politique et lent, car il doit franchir non seulement quelques obstacles intellectuel, mais surtout des blocages psychologiques de nos pratiques culturelles engrammés. En janvier 90 dans une réunion organisait par Pierre Jox, je demandais à ce dernier par quel idéal l’on allait remplacer celui qui venait de s’effondrer. Sa réponse fut : ce que nous sommes entrain de développer, entendre la social démocratie. Personne n’a été à même de suggérer un nouvel idéal, parce que un nouvel idéal on le sort pas d’un paquet cadeau, mais des débats, des conflits, des oppositions que nous sommes capables d’avoir pour améliorer la condition humaine. Le capitalisme lui a mis 10 ans pour se trouver un nouvel fédérateur guerrier, la lutte contre le terrorisme. Mélenchon propose à ceux qui ne veulent pas se soumettre à ce diktat du capitalisme, et qui sont encore capable d’une révolte de s’organiser dans une France insoumise et d’y apporter la richesse de leur point de vue politique pour qu’il se structure dans un projet politique. Il aura fallu 30 ans pour réanimer les morts du socialisme. Le communisme ne peut être la réponse au XXI siècle, il l’était à celui du 19ème et il a fini entre les mains de dictateurs qui l’on détruit, ceux qui s’y référent encore comme solution au capitalisme actuel, vivent sur des chimères sans que cela démente leurs constats et analyses. Quant à la sociale démocratie, dont JOXE espérait l’essor salvateur, Hollande en a fait une droite bis.

 J’ai écrit ces quelques développement car ils ont conduit à l’enfermement sur son ego, (état primaire nécessaire pour s’ouvrir au monde), alors que la vie impose de s’ouvrir aux autres. Dans ce cadre la pensée unique a créé les conditions de son auto destruction et induit de possibles mauvais choix ou mauvaises analyses, dont nous avons réalisé les conditions de leurs avènements.

Trump ou Le Pen et d’autres en Europe en sont l’émanation, leurs projets reposent sur l’enfermement et le rejet des autres, ce qu’avaient fait les communistes.

La mondialisation.

Je vais le développer sur la base du rejet généré par l’establishment ou Bankers, ces élites qui se sont approprié « le monde » au point de faire rejeter l’ouverture au monde, qualifié de mondialisation et devenu synonyme d’exploitation « capitalo libérale ». Pourtant, les premiers mondialistes furent les mouvements internationalistes des ouvriers, précédés par l’universalité chrétienne. La pensée unique lave les cerveaux au point d’en effacer l’histoire humaine, et l’ignorant s’en empare en criant haro à la mondialisation sauf, quand il a des sous et du temps libre pour voyager tandis que l’humble fauchée, regarde le monde à la télé. Cette culture du rejet signe d’un vide nous entraine au point de ne plus voir l’extraordinaire chance qui est celle de pouvoir circuler autour du monde. Aller dans un pays à l’autre et en revenir, cela durant notre existence, alors qu’à nos ascendants cela a demandé des millénaires. Ce fut si long et si insaisissable que certains pensaient que la terre était plate, chez d’autres la sédentarisation, par consanguinité a façonné des traits morphologiques qui définissent les ethnies. Nous ne sommes pas à l’aube de la circulation humaine sur terre, mais à l’aube des allers retours qui font de la planète un village, parce que nous pouvons nous déplacer rapidement. Et voila qu’au nom d’une mondialisation du capitalisme, qui exploite par ce moyen les pays aux coûts salariaux les plus bas, nous nous refuserions cette opportunité. La réservant de fait à deux classes, celles des milliardaires, et celles des immigrés. Les seconds étant la conséquence des premiers. Au nom du libéralisme et de la libre circulation, les capitaux et les marchandises circulent presque sans entraves nationales. Les establishments lèvent tous les « passeports » pour le fric et le commerce, mais s’opposent à toutes organisations sociales de l’existence, car celles-ci réduisent leur profit. Si le constat fait par les citoyens est juste, la réponse donnée de s’enfermer dans des frontières étanches, n’est plus à la hauteur d’une circulation dans le village planétaire alors que se délivre les passeports pour les astres (en décembre 2015 Obama a donné son accord pour l’exploitation des sous sol des astéroïdes malgré un accord international de non exploitation). Pendants ce temps les sans dent crachent sur les élites.

Convention collective internationale.

Chacun a vu ces dernières décennies se développer des accords commerciaux, ALENA, UE, CETA, OMC soutenue par nos dirigeants politiques, mais d’aucun ignore quasiment l’existence de L’OIT (organisation internationale du travail), organisme tripartite qui décide de conventions, protocoles et recommandations applicables, aux états signataires, soit en 2015, 189 pays. Voilà une instance où les inégalités salariales qui servent de support au capitalisme pour délocaliser dans les pays à moindre coût sociaux pourraient être corrigées. Chacun notera que je n’ai pas dit à moindre coût salariaux. Le salaire n’est que le prix de nos existences, du niveau de notre bien être. La valeur monétaire d’un produit n’existe pas, elle n’est que comptable. Ceux qui délocalisent recherchent les états où les conditions sociales sont les moins développés, santé, loisirs, éducation, temps de travail, le bien être en général. Aucun capitaliste ne délocalise pour le bien être des habitants du pays d’accueil. Cela permet de comprendre pour quoi dans la politique d’austérité imposée et acceptée par nos gouvernants, est recherché en permanence la réduction de notre niveau de bien être en soutenant que sa réduction nous sera bénéfique pour trouver un emploi. Ce n’est qu’une planche savonnée vers l’esclavage, qui en est la finalité, l’optimum. Il faut oser le dire, et cela ne peut passer que face à des ignorants. Cela passe par le slogan réductions des charges, y compris celles de la représentation du pouvoir du peuple. Et des citoyens y croient, puisque depuis 30 ans ils votent pour des hommes politiques qui dans l’ouverture au monde s’accordent à rédiger des accords commerciaux de libre échange, une circulation monétaire informatique. Ils s’accordent aussi pour ne pas définir une convention collective internationale à minima social ou un revenu universel, pour concrétiser les articles 22, 23, 24, 25, 26, de la déclaration universelle des droits de l’homme.

La société civile ?

Sont donc présent dans les instances de l’OIT, institution spécialisée de l’ONU, l’état (démocratie dictature ou théocratie), le patronat, et les syndicats. La société civile n’y est pas représentée. Le pouvoir de la société civile n’existe pas, puisque en démocratie c’est celui du peuple, et ce sont les citoyens qui forment le peuple qui constituent les membres de la société civile. Je ne vois donc pas l’intérêt d’opposer la société civile aux mandants élus du peuple, et quel intérêt il y aurait à donner une représentation politique à la société civile puisque cela existe déjà. Si l’organisation de IV république ne plait pas aux citoyens ils ont une pétition disponible à signer pour une VI, à ce jour 109 000 signatures sur + de 46 000 000 d’inscrits. Les actes ne sont pas à la hauteur du rejet exprimé ça et là par la « société civile » qui s’abstient ou vote blanc. La société civile est un fourre tous de gens qui disent ne pas vouloir faire de la politique et sont capables de se charger par divers mouvements associatifs des affaires locales avec pragmatisme. Comment pourrions-nous représenter dans une instance internationale l’opinion politique de ceux qui disent qu’ils n’en ont pas. C’est comme les bulletins blancs ou l’abstention, il est impossible de désigner la ligne politique des « blancquistes » (ne pas confondre avec Blanqui) ou des abstentionnistes. Tout ce qui peut être dit, est qu’ils formulent un rejet, et l’on ne dirige pas le destin d’une nation sur le rejet de ce qui en est son essence, la politique, les élites et la liberté d’association des intérêts particuliers.

Ainsi, face au rejet constant qui se cristallise sous l’égide d’hommes ou de femmes politiques qui ne sortent pas de la pensée unique d’une idéologie capitaliste, nous laissons sans échos le travail des instances de l’OIT ou la société civile est représentée aux travers des organisations structurées, état, patrons, syndicats. Egalement existe pour représenter les intérêts particuliers des ouvriers en Europe la CES (confédération européenne syndicale), au niveau du monde la CISL (confédération internationale des pays libre). Dont les ouvriers ignorent leur existences, et dont ils se battent les « couilles ». Ne sachant pas qu’ils disposent là des moyens de réaliser des accords pour préserver leur intérêts face au capitalisme, qui lui depuis 1995 n’a plus peur de s’afficher médiatiquement à Davos. Sans entrer, ni de disconvenir que rien n’est jamais parfait et qu’existe en tout lieu et toute organisation des gens malveillants, le rejet du syndicalisme par les ouvriers les conduit, sous de fallacieux prétextes généralisés de discréditations en tout genre, à se priver d’un moyen de signer des accords apportant des solutions par l’amélioration constante des contraintes sociales qui s’imposent à tout investisseur dans n’importe lequel des pays adhérant à l’ONU.

Avons-nous entendu Trump proposer d’activer cette instance pour réajuster ou rééquilibrer son commerce avec la Chine, avons-nous entendu les Juppé Sarkozy et autres capitalistes libéraux en faire autant. Bien sur que non. Pourquoi voudrions-nous qu’ils se coupent l’herbe sous les pieds, si des citoyens animés d’une pensée socialiste ne les y obligent (ne me faites pas l’affront de ma parler du P S, ils ne le sont plus depuis 1984, ni de me résumer la pensée socialiste au communisme en oubliant la philosophie de l’anarchisme libertaire qui l'a précédée). Si je devais illustrer la confusion qui règne et la domination financière je prendrais la Chine. Un pays communiste qui s’est ouvert à son ennemi idéologique le capitalisme, et dont les principaux milliardaires sont de la nomenklatura dirigeante, les sans dent comptez-vous.

Faute de ne vouloir regarder que la pointe de sa chaussure, et ne pas en lever les yeux pour savoir où l’on peut la poser, nous vivons dans le rejet, à rechercher toutes les pailles dans les yeux des autres, alors qu’ils sont, ceux dans lesquels se fondent et se fond nos existences.

 


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