Les services publics et la vindicte patronale

par Libertad14
mardi 20 mars 2018

Les entreprises de l’Etat sont gérées par le gouvernement en place. Depuis plusieurs décennies, sans relâche les patrons du secteur privé tentent de récupérer ces entreprises d’état qui ont été nationalisées à la fin de la 2ème guerre mondiale .

Sous la présidence de De Gaulle et du gouvernement provisoire toutes les grosses entreprises furent retirées du secteur privé et nationalisées pour passer sous la tutelle de l’Etat. Cette décision avait pour objectif de redresser l’économie de la France et aussi de sanctionner certains grands patrons, comme Renault, de leur comportement de collaboration, sous l’occupation, avec l’Allemagne nazie.

Tout au long de ces années La bataille n’a eu de cesse entre le secteur privé autrement dit le Capital et les gouvernements successifs pour reprivatiser ces entreprises nationalisées du secteur public.

Là encore deux cas de figures : privatiser les entreprises juteuses et nationaliser les entreprises privées en difficulté. En période où la gauche était au pouvoir(1982), elle nationalisait par exemple les banques comme le crédit Lyonnais et la banque de SUEZ en difficultés économiques. Au retour de la droite (1986), ces banques redynamisées avec les fonds de l’état redevenaient privées donc propriété du Capital.

 En 1789 lors de la révolution Française, la Poste est directement gérée par l’Etat. En 1991 vint l’éclatement des PTT et en scindant en deux organismes la Poste et France télécom avec l’entrée de capitaux privés.

 En 1938 sur proposition du Front Populaire les compagnies privées de transport ferroviaires sont nationalisées afin de permettre de restaurer des lignes en trop mauvaise état, appartenant à des sociétés privées. Les gouvernements successifs pour rentabiliser les transports ferroviaires ont privilégié la fermeture de petites gares, favorisé la concurrence des transports routiers, abandonné le transport marchandises et supprimer des emplois. Aujourd’hui ils veulent privatiser la SNCF ?? Quelle aubaine pour le Capital !!

En 1946, sous le conseil de la résistance, EDF fut crée avec la nationalisation des biens de 1450 petites entreprises. Au fil du temps, les gouvernements successifs ont autorisé l’ouverture sur le marché la concurrence d’entreprises privées.

 Comme l’histoire le démontre, au lendemain de la guerre 39-45, sous l’influence du CNR et des partis de gauche bon nombre d’entreprises privées on été nationalisées pour des raisons philosophiques, économiques, sociales et aussi par sanction concernant certaines collaborations avec l’Allemagne nazie. 

 Ce qui est évident c’est le retour à la nation des entreprises comme Renault, les banques, la SNCF, EDF et autres. Bien évidemment l’opposition des propriétaires de l’époque fut puissante les partis de droite contre les partis de gauche ou plus précisément le Capital (patrons et spéculateurs financiers) contre le Social (la classe ouvrière).

 Par leurs grands moyens d’informations, les patrons de grandes sociétés, les grosses fortunes françaises, tentent de convaincre les Français que les entreprises nationalisées coutent trop cher à l’état mais on ne parle pas des milliards que les entreprises privées rackettent sur nos impôts et nos taxes.

 Ils critiquent les avantages sociaux dont bénéficient les travailleurs du public, mais ces patrons du privé sont responsables des petits salaires pratiqués dans leurs entreprises, des mauvaises conditions de travail et des délocalisations d’emplois dans les pays de l’est, Afrique ou L’inde !!

 Là encore les médias bourrent le mou les travailleurs du privé contre les travailleurs du public en alimentant une forme de jalousie pour diviser la classe ouvrière. Qui empêche le grand patronat d’aligner le privé sur le public ?? Il suffirait pour cela que ces grosses fortunes fassent bénéficier les travailleurs du privé aux participations sur les bénéfices.

 Ex : pour 2017, Renault annonce un bénéfice net de 5.1 milliards d’Euros.

 Danone   2.4 milliard d’Euros

 Bouygues (BTP)   3.8 milliards d’Euros

 L’Oréal (LVMH)   10.5 milliards d’Euros

 De quoi rêver  

 19/03/2018


Lire l'article complet, et les commentaires