Les suites calamiteuses du marché de dupes entre Konrad Adenauer et Charles de Gaulle en 1958

par Michel J. Cuny
samedi 8 juin 2019

Il est vrai qu’Olivier Passet nous en a mis plein la vue avec les chiffres de l’Irlande, des Pays-Bas et surtout de l’Allemagne (notre égale ?)… Mais, enfin, il ne se peut pas que l’euro nous ait à ce point desservis !… Voyons la suite du compte rendu… Nous finirons bien par y trouver des raisons d’espérer ou, tout au moins, de… survivre dans ce monde de brutes, où nous n’avons plus cet homme providentiel qu’était Charles de Gaulle (paix à son âme !)… y compris dans la débâcle de 1940, où seul, avec son grand sabre, il s’interposa entre les Allemands et nous…

Olivier Passet nous a donc dit qu’à nouveau, la « débâcle » était à l’ordre du jour pour les pays « intermédiaires » de la zone euro, c’est-à-dire de ce qui constitue ce qu’ici nous avons pris le parti d’appeler le « cœur de l’Empire allemand »… « Débâcle » ?…
« Il suffit pour s’en rendre compte de regarder le solde commercial du reste de la zone euro. Un solde qui a plongé continûment depuis la fin de 2002 pour atteindre des niveaux abyssaux à la fin de 2008. »

Une chose est sûre… nous ne sommes pas dans ce tas-là… Ou, alors, il va falloir qu’on nous explique… Vas-y, toi, Olivier, dis-le nous que nous ne sommes pas dans cette liste des battus, des enfoncés, etc. !…
« Une descente aux enfers, pour la France, l’Italie, l’Espagne, mais aussi pour le Portugal, la Grèce et même l’Autriche. »

Et m….. !

Même avec nos ventes d’armes ?… Même après avoir vendu notre âme au diable (BHL ?) pour pouvoir aller massacrer Muammar Gaddhafi en bonne et due forme ?

Et le voilà qui insiste, l’Olivier
« Une descente aux enfers qui a eu pour arrière-plan, des pertes de part de marché sur les marchés européens ou extra-européens pour ces différentes économies. »

Parce qu’avec ça, nous aurions même perdu notre chemise !…
« Regardons une photographie des excédents et des déficits européens à la fin de 2007. »

Oui, d’accord, mais… Faut-il vraiment la regarder en face… N’y a-t-il pas moyen de la regarder seulement de travers ?… ou à l’envers ?… ou par derrière ?
« Et regardons la, à nouveau à la fin de 2008, c’est le même drame qui se joue. »

Ben, alors, inutile de regarder ça, si c’est la même… Et strictement la même : il n’y a que la date qui change… Tu nous chambres, mon gaillard !…

Bon, alors, que prétends-tu nous démontrer ?… Nous t’écoutons, mais, cette fois-ci, t’aurais plutôt intérêt à faire gaffe à ce qui va sortir de tes graphiques à la noix qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau, et pour nous dire quoi, au juste ?…
« La zone euro est en pseudo-équilibre. L’hétérogénéité est à son comble, mais reprenons là aujourd’hui, et c’est un nouveau paysage qui se dessine. »

Oui, c’est ça… Et c’est à ce moment-là que la France remonte !… Ça va, on a compris… Au revoir, et à la prochaine…
« Le déficit italien est devenu excédent. »

Ah bon ?… Dans ce cas-là… Et le nôtre ?…
« Le déséquilibre espagnol est en passe d’être résorbé, frôlant l’équilibre ces derniers mois… »

Bricoles, que tout cela… Mais le nôtre ?…
« …seule ombre au tableau, la France qui ne s’extirpe qu’avec lenteur de ses déséquilibres. »

C’est ce qui s’appelle « pédaler dans la semoule »… Comme à l’occasion de l’exode de Paris en juin 1940… Et toujours pas de De Gaulle à l’horizon !… À moins que…
« Regardons la hausse des exportations sur les 6 derniers mois par rapport au premier semestre de 2012. C’est en périphérie de l’Europe que l’on observe les plus fortes progressions. En Espagne, en Grèce, au Portugal et dans une moindre mesure en Italie. »

Si c’est pas malheureux, ces petits pays en vert… dans le peloton de tête… qui accélèrent le pas sans nous lâcher le moindre bidon !

C’est pas bientôt fini, de nous en mettre plein la vue ?…
« Cela reste vrai lorsque l’on se concentre sur le commerce extra-zone-euro. »

Mais c’était pourtant bien entendu entre De Gaulle et Adenauer : tout cela, c’était ce qu’en 1958, l’Allemagne et la France se promettaient de bouffer ensemble, le premier, la main sur le bouton atomique, et le second en tenant tête, à tout prix, à l’URSS et au communisme où qu’il se nichât ?…

NB. Cet article est le soixante-quinzième d'une série...
« L’Allemagne victorieuse de la Seconde Guerre mondiale ? »
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