Les vacances de monsieur Hulot
par siatom
mardi 18 décembre 2018
D’ailleurs, au sujet de ces carrefours giratoires qui font la renommée de notre pays au même titre que les fromages on peut se demander ce qu’aurait été le mouvement des GJ sans ces ouvrages dont le nombre ahurissant peut laisser penser sans être médisant que nombre de leurs constructions ont été accompagnées d'une distribution de généreux pots de vin.
Mais revenons-en au plus célèbre hélicolo labellisé ‘vu à la télé ‘, icône médiatique, qui depuis son départ larmoyant du gouvernement se fait très discret, lui qui est, nous disent les sondages, la personnalité politique préférée des Français, ce qui démontre en passant que l’opinion n’est pas rancunière ou qu’elle est affligée d’une curieuse amnésie.
Cette sympathie que suscite le fortuné Hulot, deuxième patrimoine parmi les ministres du premier gouvernement Macron, est intrigante quand on sait, à l’instar de Hollande, l’aversion des Français pour les riches même si beaucoup d’entre eux aspirent à le devenir, comme le laisse supposer la santé florissante de la Française des Jeux.
N’est-ce pas également l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire et ardent avocat de la convergence des fiscalités sur l’essence et le gazole à l’horizon 2021 qui préconisait la hausse progressive de la taxe carbone jusqu’à atteindre 100 euros la tonne à l'horizon 2030. Cela lui laisse le temps d’écouler son parc automobile pas toujours très éco-responsable.
C’est ce même Hulot qui prédisait, oracle inspiré, ‘’la fin de la commercialisation des véhicules essence et diesel en 2040’’ mais ne pipait mot sur les perturbateurs endocriniens présents dans la composition des gels douches Ushuaia épinglés en juillet 2017 par le magazine ‘’ 60 millions de consommateurs.
Evidemment, il serait malséant, d’établir un lien entre cette remarquable discrétion et les royalties perçues sur ces mêmes cosmétiques par l’ancien aventurier télévisuel, pas plus qu’il ne serait convenable de nier la souffrance endurée par ce chevalier blanc de l’écologie qui ne cessait de regretter la frilosité de l’exécutif devant l’urgence absolue du sauvetage de la planète.
Et puis, le 4 décembre, sorti provisoirement de son hibernation par RTL et interrogé sur l’annulation de la hausse à venir de la taxe sur les carburants il a estimé que « cette décision était nécessaire, courageuse et de bon sens, qui n’injurie pas l’avenir ». La planète fera comme le quidam lambda dans nos services d’urgence, elle prendra son mal en patience.
S’il a bien allumé la mèche, c’est à l’arrogante macronie qui a actionné le détonateur d'en réparer les dégâts causés par l’explosion, c’est en résumé la pensée de l’ingénu petit Nicolas, comme une énième version de la célèbre formule de Georgina Dufois dans l’affaire du sang contaminé, responsable mais pas coupable.
Quand le beau temps reviendra,et comme le dit la chanson dès que le vent soufflera, le téméraire Nicolas, plus à l’aise sur les vagues de la Manche que sur la terre ferme des ronds-points transformés en mini-zads empruntera l’escalier qui descend de chez lui à la mer et fera admirer à ses voisins Lunairiens sa maitrise du Kitesurf.