Les vautours guettent avant de se repaître
par Libertad14
mardi 5 septembre 2017
Si pour obtenir la renommée, être couronné de lauriers il faut se déjuger, trahir ses idéaux alors je dis NON. L’intérêt d’une minorité ne doit pas se construire au détriment de la majorité du peuple
L’illusion a fait place à la réalité, hier la loi El Khomri donnait le ton de l’offensive patronale en direction des droits des salariés, mais aujourd’hui c’est bien la triste réalité qui se met en place. La réforme du code du travail voulue par la caste dirigeante patronale, non seulement va renforcer le pouvoir du Capital dans les entreprises, mais porte atteinte à la dignité des travailleurs. Dans l’avenir, la toute puissance patronale pourra licencier, réduire les effectifs, pratiquer une politique salariale ou des conditions de travail déplorables sans avoir à rendre compte à personne, marginaliser voire rendre inopérants les syndicats de lutte et les militants actifs et pour couronner le tout, ils limitent le pouvoir les conseils de Prud’hommes s’assurant du même coup l’impunité en cas de débordement
Voila bien l’objectif de Macron et sa clique, manœuvrés par le MEDEF « rendre aux patrons les pleins pouvoirs politiques et économiques du pays ». Oui, il s’agit bien d’un retour en arrière ou le salariat s’apparentait plus à un esclavage qu’à la reconnaissance du droit des salariés.
Nous arrivons à la croisée des chemins : fort de sa puissance le patronat qui détient les forces politiques, la puissance économique et les grands moyens d’expression, veut asservir définitivement la classe ouvrière en s’accaparant le pouvoir de la rue.
Face à cette situation la mobilisation doit être sans précédent, aujourd’hui les travailleurs doivent montrer leur détermination, comme ils l’ont fait contre la loi El Khomri, montrer que dans un pays démocratique ce n’est pas seuls les pouvoirs des patrons qui doivent faire loi.
Nous savons et avons déjà vécu des trahisons, la lutte ce n’est pas se faire plaisir, ce n’est pas non plus flatter son égo, ni de savoir quelle organisation syndicale sera la première de France. La lutte c’est prendre part à la défense des acquis, prendre part à l’évolution et au progrès. Mais en aucun cas nous ne pouvons cautionner le recul de nos droits, nous voulons travailler dignement dans le respect de l’humain.
Devant les prétentions patro-gouvernemental, l’importance ce n’est pas le sigle, ou le nom qui à de l’importance, mais le rassemblement de toutes les forces opprimées : travailleurs, chômeurs, étudiants, retraités et tous ceux qui ont compris et pris fait et cause contre ces inégalités et injustices. En criant haut et fort notre opposition à la politique du tout patron nous refuserons de pactiser avec le diable, nous démontrerons qu’aucune démocratie ne pourra se faire sans la participation de la classe ouvrière.
Cette minorité bourgeoise (27% des inscrits aux élections) qui entend imposer ses intérêts, son modèle de société, ne pèsera pas lourd face aux 73% qui s’y sont opposés.
Refusons de devenir les charognes de ces vautours !!
03/09/2017