« Les voyous de la République »
par Garnier Denis
mercredi 24 août 2011
Le titre exact que le journal Marianne avait mis à la « une » il y a un an, était « Le voyou de la République » Ce titre largement provocateur n’est en fait qu’une évidence. Mais Sarkozy n’est pas seul. Il est le simple porte parole de nombreux autres. C’est donc au pluriel que les voyous se comptent. Si je les remets à la une de cet article, c’est en réaction à ce que je viens de lire sur Médiapart.
Extraits :« Le 5 septembre prochain, date de la rentrée scolaire, 1.500 classes de primaire manqueront à l'appel. Cette année, les suppressions de postes dans l'Education nationale ont particulièrement frappé les écoles maternelles et élémentaires qui, pour certaines, s'apprêtent à vivre une rentrée sous très haute tension.[…]Signe que la situation du primaire a atteint un point de saturation extrême, certaines communes confrontées à la fermeture de leurs classes se sont lancées dans une démarche totalement inédite et un peu désespérée : recruter elles-mêmes, sur leurs propres deniers, un instituteur. […] Coût pour la municipalité : 30.000 euros versés sous forme de subvention à une association créée pour l'occasion. Un montage institutionnel plutôt rocambolesque finalisé pendant l'été. Le 5 septembre, quand 17 élèves iront dans une classe publique classique, une dizaine d'enfants rejoindront eux « une classe privée enfantine hors contrat », du privé gratuit, financé en totalité par les impôts locaux »[1]
Cela corrobore les annonces du gouvernement : « Nous n’augmenterons pas les impôts… » en oubliant d’ajouter, « ce sont les familles qui paieront directement les factures publiques que l’Etat n’assurera plus !
Pour extraire les voyous de la République nous ne pouvons pas utiliser le jet d’eau à haute pression. Nous n’avons pour l’instant qu’un bulletin de vote, ce que n’ont pas les populations arabes qui se révoltent. Mais si le bulletin ne permet pas de renverser la dictature économique en 2012, alors la pression exercée à l’encontre du plus grand nombre se libèrera.
Je sais, vous êtes déjà nombreux à me répondre, mais remplacer par qui ?
Je réponds sans détour, par n’importe qui à gauche, car personne au cours de la Vème République n’a fait aussi mal ! Un démontage méthodique de l’Etat, un déficit abyssal, + 87% en 8 ans ![2], des cadeaux à tous les amis contre le peuple, plus de 100 milliards en 9 ans, etc.[3]
Il faut libérer la République de ses voyous sans en remettre d’autres tout aussi destructeurs des valeurs d’une République, libre, égalitaire et fraternelle !
[3] Selon Gilles Carrez, le rapporteur général (UMP) du budget à l’Assemblée nationale, “entre 2000 et 2009, le budget général de l’État aurait perdu entre 101,2 milliards d’euros (5,3 % de PIB) et 119,3 milliards d’euros (6,2 % de PIB) de recettes fiscales”, sans même inclure les exonérations de cotisations sociales (30 milliards) et d’autres « dépenses fiscales ».