Les Zuniens et leur mafia-land

par Ariane Walter
samedi 16 juillet 2011

On nous prend vraiment pour des billes en voulant nous faire croire qu'en Zunie, actuellement, il y a un grand débat entre Obama et le congrès. D'un côté, Saint Obama, l'ami du peuple, qui veut augmenter les impôts des riches, protéger "sa" réforme de la santé et de l’autre le Congrès, kiss kiss le vilain, qui ne veut pas que le déficit soit dépassé et qu’on taxe les riches qui investissent...

Je suis même étonnée de voir d'éminents lecteurs d'Agoravox qui prennent ça pour argent comptant (ou plutôt pour argent manquant) et penchent d'un côté ou de l'autre, faisant la morale au passage à ces baby-boomers jouisseurs de soixante-huitards !

C'est du grand guignol. Point barre.

Il y a bien longtemps que tout ce joli monde est d'accord. Ils vont foutre la frousse aux pauvres en leur faisant craindre la faillite de l’Etat, ce qui fait que lorsqu'ils annonceront que l'Etat fait une demi-faillite, mais qu'il faut quand même sacrément tailler dans les dépenses publiques, tout le monde dira "ouf" !

Le flic méchant et le flic gentil, on connaît ça depuis longtemps dans les films série B. On a quand même une culture du temps où Hollywood était plus qu’un chewing-gum !

Quiconque affirme que, dans le gouvernement de la Zunie, il y a des tendances opposées, est abonné à la comtesse de Ségur. Il n'y a plus de gouvernements. Il n'y a plus d'Etats. il n'y a plus que Mama l'apatride, Ma Dalton Banksters.

Vous souvenez-vous, dans Alien, de ce gros ordinateur que la douce Sigourney appelle « Mama ». Et qui les pousse tous vers la boucherie. Et bien voilà. Il y a eu « Mare nostrum » et maintenant c’est « Mama nostra. Cosa nostra. »

Mais il faut que les gogos croient en cette bipartition du monde : d'un côté les gentils, de l'autre les méchants, car cela assure des scénarios plus plaisants. Si on dit, dès le début, les bons et les méchants c'est la même clique et ils sont plus fort que vous, il y en a qui ne vont pas vouloir jouer.

Mais des preuves, allez-vous me dire.

Je vous propose la lecture de deux de nos grands journaux : "Le nouvel observateur de l'Atlantique" et "Le monde de la Zunie". Tous deux répètent ce que dit « Reuters Zunie", ce qui fait qu'ils ne peuvent guère se tromper.

Le titre, le 13 juillet, dans le NOA : (Nouvel Observateur de l’Atlantique), le défenseur de l’invasion en Lybie.)

Obama s'impatiente !

Cela me rappelle mes livres d'enfants. (Guignol s'impatiente en attendant Gnafron. )Donc, d'après ces grands quotidiens, « le Monde de la Zunie » emboitant le pas, Obama est furieux de cette résistance, il serait même, tenez-vous bien, « parti en claquant la porte ! Il a quitté avec fracas une réunion !" ( Il a fait un pet en courant vers les chiottes ? C'est tout ce qu'on peut imaginer de grave le concernant. Pour le reste, aussi inoffensif qu’une doudoune.)

Donc, continuons la lecture :

« Il s'est échauffé ! »

Il a même prononcé une tirade :

"Je suis arrivé au point où je dis "assez" !( Hou ! Le Congrès tremble !) J'ai atteint mes limites "(On dirait un extrait de Mama mia !) Il se peut que je perde la présidence à cause de cela, mais je ne vais pas céder là-dessus !

Quel texte ! Et si le Congrès n'obéissait pas que se passerait-il ? Tremblons ! Il opposerait son veto !

Et pourtant il a fait des sacrifices...Quand même. Venons-en à l'essentiel qui nous est discrètement révélé par le NOA, histoire de rassurer ses ouailles libérales :

"Il a accepté de sacrifier d'importants budgets publics et de toucher aux programmes sociaux medicare et medicaid."

Donc que lui reste-t-il à faire ? A piquer les tentes des clochards à qui on a piqué leur maison ? A autoriser la vente de suhis irradiés, don du Japon technocrate ? Mais il saura nous surprendre. On n’en doute pas !

Dans le NOA du 15 juillet qui suit l’affaire de très près, cette opposition entre Obama et le Congrès étant une autre Dskaterie, le titre change un peu. Préparons le public.

"L'épreuve de force d'Obama"

Avec une révélation d'importance, faite pour calmer les sans-grades :

"On va demander aux plus riches de faire des sacrifices " a lancé le président américain »,( comme on lance un galet sur l'eau, lequel finit toujours par se noyer. Ca occupe quand on s'ennuie !)

Il presse d'agir les Républicains !

Mais comment peut-on gober une pareille mascarade ????

D'autant plus que certaines phrases de ce même NOA révèlent clairement qu'ils se foutent de la gueule du monde :

"Certains économistes redoutent l'onde de choc pour l'économie encore convalescente !!"

Le mot « économie » deux fois dans la même phrase ne peut que déboucher sur un non-sens de criticité fukushimienne. Ca ne manque pas. « Certains économistes » (qui n’ont pas voulu qu’on cite leur nom )… « L’économie encore convalescente ». Elle a un cancer au plutonium l'économie, soigneusement arrosé par des vendeurs de césium, alors, « convalescente » n'est pas tout à fait le mot juste !

C'est alors qu'interviennent les deux Fantomas de la bande : Mood'ys, au nom de Chamallows et "Standards and Poors " qui n’a rien à voir avec les pauvres, encore une distribution de rôle biaisée.

Comme job, il n’y a pas plus pépère qu'agence de notation . Il suffit de connaître quatre lettres A,B,C,D et trois chiffres 1,2,3. En prépa PC ,ils savent déjà écrire : AAA, BBB,CCC,DDD.

Mais que valent-elles ? Laissons la parole à l’excellent blog de Bruno Drewsky

over-blog.com/article-les-agences-de-notation-aaa-arnaque-des-actionnaires-anonymes-77164065.html

L’agence de notation « Fitch Ratings » sous le contrôle de FIMALAC, c’est-à-dire de Marc Ladreyt Delacharrière, « Premier cercle » UMP, ami de Sarkozy et Fillon, directeur financier de L'Oréal, nommé dirigeant de l’organisme public du « Louvre des sables » à Abu Dhabi, vient de menacer de déclasser la Belgique !

« Moody’s » ose classer la Grèce « CCC », la plus mauvaise note au monde. « Standard & Poors » menace trois banques Françaises trop engagées dans le processus trop incertain d’escroquerie de la Grèce.

Après les Grecs, les Portugais, les Espagnols, les Irlandais, les Islandais, les charlatans veulent imposer leur mystérieuse dictature chiffrée au monde entier !

Sûr que si la gauche passe en France, ils nous déclassent en BBB aussitôt.

Comment de grandes civilisations, de grandes intelligences peuvent-elles se laisser prendre à des piéges à gogos pareils ? Comment les préteurs à gages, usuriers arrivent-ils à faire croire à leurs fables de notateurs pour fixer le crédit d’un pays et le taux de sa dette ?

Comment des médias sérieux peuvent-ils mentionner ces charlatans plusieurs fois par jour, comme un des critères d’autorité de ce qui doit se faire contre l’opinion publique, contre les citoyens, contre la démocratie et contre les Républiques ?

Pourquoi n’y a t il pas immédiatement des procédures judiciaires pour charlatanisme, prévarication, corruption contre ces prétendues agences de notation et leurs pseudos critères, pseudos calculs, pseudos « notes » AAA+ ou BBB- ?

Ce sont ces pourris qui avaient donné des bonnes « notes » à Lehman Brothers juste avant la chute… et juste avant la banqueroute de l’automne 2008.

Ils ont fermé les yeux sur Madoff pendant 40 ans.

Mais ils ont des critères inouïs : si les retraites sont pillées, ils vous classent « AAA », si la Sécurité sociale fonctionne, ils vous classent « BBB ».

Dans Le Monde du 19 mars 2010, l’Elysée de Sarkozy n’hésitait pas à affirmer :

« La France perdra toute influence si elle perd sa note AAA… C’est pour cela que la réforme des retraites sera de grande ampleur »… et on nous a volé deux années de retraite à 62 et à 67 ans.

Moody’s, une de ces officines, a été épinglée par trois anciens salariés qui ont dénoncé, devant la commission d’enquête sur la crise financière (FCIC) américaine, la course aux parts de marché entreprise par leur agence de notation, qui l’a conduite à « laisser de côté l’éthique de leur métier ». « Quand j’ai rejoint Moody’s fin 1997, la pire crainte d’un analyste était de contribuer à l’attribution d’une note qui serait fausse, de causer des dégâts à la réputation d’exactitude de Moody’s, et de perdre son travail en conséquence » explique Mark Froeba, ancien dirigeant au sein de la branche produits dérivés de Moody’s, « Quand j’ai quitté Moody’s (en 2008), la pire crainte d’un analyste était qu’il fasse quelque chose qui lui permettrait d’être désigné comme responsable d’avoir mis en danger la part de marché de Moody’s, de causer du tort à son chiffre d’affaires ou de dégrader les relations de Moody’s avec ses clients et de perdre son travail en conséquence ».

Mark Froeba a dénoncé « l’obsession de sa direction pour la part de marché » et la conséquence : faire passer les analystes sous l’autorité des banquiers d’investissement, ce qui les conduits à accorder des notes indûment élevées à certains produits. « Fondamentalement, ils ont eu recours à l’intimidation pour créer une population docile d’analystes effrayés à l’idée de contrarier des banquiers d’investissement et prêts à coopérer le plus possible », a-t-il dit.

Moody’s, société introduite en Bourse en 2000, a été accusée par le président de la Commission, Phil Angelides, d’être devenue « une usine de triple A », en référence à la note la plus élevée de l’échelle des grandes agences de notation, et de s’être trompée, comme ses concurrentes, dans les notes données aux titres adossés à des prêts immobiliers au moment de la bulle spéculative sur ce marché entre 2003 et 2006.

Plus de 80 % de ceux qui ont reçu la note maximale (AAA) ont vu cette note abaissée ensuite.

Pas étonnant. AAA : Arnaque des Actionnaires Anonymes.

 

Pourtant sur BFMTV, on nous sert la même soupe pro Zunie atlantico-mafia internationale.

Un porte-parole de Mama Nostra , je ne peux pas appeler ça un journaliste, nous scande, hélas sans en scandaliser beaucoup :

"Moody's menace de baisser la note des US en triple BBB ! (Bread, breakfast and bite in the ass !) Tremblez peuples !

(Parents, si vous avez des enfants hyperactifs, n’oubliez pas cette formule traumatisante : « Si tu n'es pas sage j'appelle Moody's" !)

 Autre sujet de terreur, (oui ils ont lu le livre de Naomi Klein et l’appliquent à la lettre) ; Ben Bernanke signale que l'on risque une crise économique majeure. (Parce que jusqu’à présent elles étaient mineures ?) Il est URGENT qu'Obama et le Congrès s'entende. ( Ca me rappelle Shakespeare, « Roméo et Juliette : il est urgent que les Montaigu et les Capulet s'entendent ! Mais c'est une pièce de théâtre crétin ! Ce sont des comédiens ! Ils boivent des pots ensemble à la fin de chaque représentation !)

Le présentateur continue et, celui qui lui a écrit le texte, va nous amener à une crise de fou-rire qui nécessité des Pampers double-protection : "Le dollar va-t-il être en danger ? Le dollar qui est "l'actif le plus sûr et le plus infaillible du monde !" Non, là, Billy, tu pousses mémé dans les orties ! Et il est responsable d'une rubrique économique, le gars ! Tu ne sais pas que le dollar c'est du Monopoly ? Mais à qui parle-t-il ? Qui est-ce qui écoute la rubrique économique de BFMTV ? Des gazés de la dernière guerre ? Des survivants de Roswell ? Des Alzheimer de l’almanach Vermot ?

Autre mauvaise nouvelle : Fitch, fichtre, encore un bandit des agences de notation, veut noter la Grèce CCC. ce qui serait, je cite, "un acte de décès pour le pays."  Bon sang les Grecs, le retour des morts-vivants, vous pouvez nous le jouer en direct ?

Même des banques y perdraient ! Avec une révélation signée BFMTV économie : "seuls les plus riches résisteraient à ce séisme. Etonnant ! Grandiose ! Insensé !

Mais une bonne nouvelle pour finir : on vous dit que c'est du théâtre de boulevard du crime :

Ben Bernanke, le Iago du NWO, le même qui annonçait la veille que la catastrophe était imminente, annonce que la FED reste au chevet des EU et que la pompe à injection de dollar reste ouverte (à condition que quelques millions d'américains soient promptement saignés, si je comprends bien ce langage elliptique.)

 

Que nous soyons plumés, ok.

Que nous n'ayons plus que la liberté de nous faire pucer avec des rfid.OK

Qu'en cas de manif nous ayons la possibilité de prendre des balles dans la tête ou de nous faire pendre, OK.

Qu'on nous vende des produits irradiés, OK

Qu'on interdise aux herboristes de vendre leurs plantes, OK

Qu'on interdise aux Ricains de faire des potagers, OK.

Qu'on nous fasse prendre les socialistes pour des socialistes, ok.

Qu'on nous fasse croire que DSK était un homme intelligent, OK.

Qu'on nous cache que Fukushima est le cancer du monde, OK.

 

Mais, s'il vous plaît, ne nous prenez pas pour des nazes et quand vous vous voulez nous saigner davantage ,inutile de nous sortir vos scénars de fonds de tiroirs, vos dialogues à deux balles, vos morts de Ben Laden au formol, vos guerres humanitaires à la bombe !

Contentez-vous d'être tels que vous êtes et tels qu'on vous connaît maintenant :

Une clique mafieuse qui prend tout, qui veut tout, et face à laquelle, nous ne sommes pas encore prêts.

Mais chaque jour, dans l’escarcelle du besoin de justice, entrent des hommes que vous retrouverez en face de vous.

Pour aujourd'hui : Prenez votre blé. Cassez-vous. On vous a assez vus.

Il y a des jours qui ont besoin de temps pour naître

 

(J'ai changé les paroles de la "Marseillaise" Pour donner des idées à ceux que ça intéresse. On va faire un concours.)

Allons enfants de la planète !
Les jours d'amour sont arrivés !
Les vieux temps des guerres et des dettes,
Les vieux chefs aux mœurs dépravées
Sont des crimes qui seront jugés !
Voyez le ciel, l'eau et la terre,
Splendeur de notre immensité,
IIs les ont détruits, irradiés,
Nous volant le monde nos pères !
Vivons ! Unissons-nous !
Nos terres sont à nous !
Aimons ! Créons !
Soyons unis !
Jaillisssons de la nuit !

Rougette de Lisle…qui rougit un peu…


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